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LANCEMENT DE FLINTLOCK 2018 AU NIGER : Une bouffée d’oxygène pour le G5 Sahel


La U.S Africa Command (AFRICOM), le Commandement des Etats-Unis pour l’Afrique dont le quartier général est basé à Stuttgart-Mohringen en Allemagne, organise, cette année, l’exercice militaire Flintlock avec un nouveau paradigme. Lancé le lundi 9 avril 2018 au Niger, précisément  à Agadez où l’armée américaine dispose d’un site de coopération en matière de  sécurité (CSL) sur la base aérienne 201, Flintlock 2018, a la particularité de concerner, en plus des cinq pays du G5 Sahel, le Sénégal, le Cameroun et le Nigeria. Ces exercices militaires, comme annoncé, visent à renforcer les capacités opérationnelles des armées des huit pays participants dans leur lutte contre le terrorisme. Comme on peut le constater, hormis le Sénégal, encore épargné par les ‘’fous de Dieu’’ et la Mauritanie qui, tant bien que mal, est arrivée à enrayer cette hydre djihadiste,  les autres pays subissent régulièrement les assauts des terroristes. C’est dire si cette opération qui doit durer une dizaine de jours, est une bouffée d’oxygène pour le G5 Sahel dont la force conjointe tarde à prendre véritablement corps.

Les Etats-Unis sont en train de faire mieux que les autres partenaires

En effet, alors que la France et les autres partenaires continuent  avec les chassés-croisés diplomatiques autour de l’opérationnalisation de la force du G5 Sahel pendant que les terroristes continuent aussi de sévir, voilà que les Américains, eux, se montrent plus concrets en étendant Flintlock 2018 conjointement aux cinq pays du G5 Sahel et à trois autres Etats. Quand on sait que l’un des défis majeurs pour le G5 Sahel, c’est la capacité commune  de la force à mettre en place et qui sera composée de militaires de différents pays, on ne peut que saluer cette  l’initiative américaine. Cela dit, durant cet exercice militaire qui n’est pas pour plaire aux terroristes, il sied, pour les pays participants, de garder l’arme au pied. Ils doivent redoubler d’efforts parce que les ‘’forces du mal’’ ne manqueront pas de chercher aussi à se faire peur  durant cette période en tentant de commettre des actes terroristes. Déjà, les Moudjahidines opérant dans la bande sahélo-saharienne ont menacé de former un front commun pour étendre leur emprise sur toute la zone, quels que soient les moyens qui seront utilisés par les différentes forces qui voudront réduire leur voilure. Pour l’heure, on peut dire que les Etats-Unis qui étaient peu enclins à s’engager pour la force du G5 Sahel et qui ont fini par annoncer une contribution de 60 millions de dollars mais en appui bilatéral, sont en train de faire mieux que les autres partenaires engagés depuis lors pour la cause de ladite force.

Drissa TRAORE


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