HomeA la uneL’APATRIDIE AU BURKINA FASO : Le HCR interpelle les autorités burkinabè

L’APATRIDIE AU BURKINA FASO : Le HCR interpelle les autorités burkinabè


Bobo-Dioulasso a abrité le 30 avril 2016 une conférence  publique sur « l’apatridie et les crises de nationalité ». Organisée  au profit des étudiants et organisations de défense des droits humains de la ville de Bobo-Dioulasso, ce cadre d’échange et de rencontre est une initiative du Haut-commissariat des Nations unies (HCR) pour les réfugiés en collaboration avec  le ministère de la Justice, des droits humains et de la promotion civique. La cérémonie d’ouverture a été présidée par Boureima Sow, représentant du gouverneur de la région des Hauts-Bassins.

 

Eradiquer l’apatridie d’ici à l’horizon 2024, tel est l’objectif global recherché par le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) à travers cette conférence publique. En effet, dans le cadre de la lutte contre l’apatridie, le HCR a organisé en collaboration avec le ministère de la Justice, des droits humains et de la promotion civique, une conférence publique sur « l’apatridie et les crises de nationalité » à l’endroit des étudiants et des organisations de défense des droits humains. C’était le 30 avril 2016 à Bobo-Dioulasso. L’apatridie est l’état d’une personne dépourvue de nationalité légale, une personne qu’aucun Etat ne considère comme son ressortissant. La nationalité étant  un aspect fondamental de l’identité d’un individu, le fait d’en être dépourvu hypothèque gravement la mise en œuvre de tous les droits  socio-économiques. Pour le directeur régional des droits humains, Adama Yéyé, « Nous ne pensons  pas à notre nationalité au jour le jour, pourtant la citoyenneté reste une question omniprésente ainsi qu’un obstacle fréquent. Si l’inclusion d’un droit à la nationalité à l’article 15 de la DUDH traduit la volonté de la communauté internationale de faire du droit à la nationalité un idéal à atteindre, il convient de dire que cet idéal reste à poursuivre tant les défis à relever pour éradiquer l’apatridie demeurent énormes ». Ce sont dix millions (10 000 000)  de personnes dans le monde, dont 750 000 en Afrique de l’Ouest qui n’ont pas de nationalité, selon les statistiques du HCR. A entendre Bassirou Nignan, point focal apatride du gouvernement, le Burkina Faso en  particulier et la région ouest africaine comportent de nombreuses personnes à risque d’apatridie, autrement dit, des personnes qui ont des difficultés à prouver le lien juridique qu’elles ont avec un Etat quelconque. D’où la tenue de la présente  conférence sur les risques d’apatridie pour interpeller les populations ainsi que les autorités sur les risques d’apatridie au Burkina Faso.  Les principales causes sont liées aux défaillances législatives, aux défaillances administratives liées à l’enregistrement des naissances et la délivrance de documents de nationalité, mais également à la délimitation des frontières. En rappel, en 2006 le comité exécutif du Programme du HCR a demandé à l’agence de travailler en coopération avec les gouvernements pour prévenir l’apatridie, trouver une solution aux situations d’apatridie existantes, et protéger les droits des apatrides. En 2014, à l’occasion du 60e  anniversaire de la convention de 1954 relative au statut des personnes apatrides, le HCR a lancé une campagne pour l’éradication de l’apatridie d’ici à 2024.

« Définitions des concepts et mandat de l’UNHCR en matière d‘apatridie » , « les crises de nationalité » , « les causes et conséquences de l’apatridie», sont les différents thèmes qui ont été bordés lors de la conférence publique.

 

Rahamatou SANON (Correspondante)

 

 


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