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LAURENT BADO, homme politique : « Nos politiciens veulent vivre du peuple sans croire au peuple »


Connu pour son franc-parler, Pr Laurent Bado n’est plus à présenter. «Simple » militant du Parti pour la renaissance nationale (PAREN), comme il se présente, le fondateur dudit parti n’a pas la langue dans la poche. Au lendemain de l’insurrection populaire de fin octobre 2014, il avait annoncé que le pire était à venir. Dans l’interview qu’il nous a accordée, le 5 octobre 2015, Pr Laurent Bado a expliqué qu’il ne faisait pas allusion au coup d’Etat manqué du 16 septembre 2014, et que le pire était toujours devant nous. Il s’est également prononcé sur la conduite du processus de Transition.

 

« Le Pays » : Monsieur Bado, êtes-vous satisfait de la transition qui touche d’ailleurs à sa fin ?

 

Laurent BADO : Les fruits de la Transition risquent de ne pas être à la hauteur des promesses des fleurs.

Au dixième paragraphe du préambule de la Charte de la Transition, il est proclamé que « les signataires de la présente Charte, tirant leçon de notre expérience politique et engagés à construire un véritable Etat de droit démocratique… ». Qu’est-ce-que cela signifie exactement ? Tout simplement que la mission fondamentale de la Transition est de faire les fondations les plus solides d’une nouvelle société burkinabè de paix, de justice, d’égalité, de solidarité, vaccinée contre les crimes économiques et de sang, contre l’impunité, contre les fraudes électorales et les achats de conscience. C’est pourquoi, la Transition de 30 à 60 jours, prévue par l’article 43 de la Constitution, a été écartée au profit d’une Transition de 12 mois !

Blaise a laissé derrière lui en effet un peuple d’affamés, une paysannerie abandonnée à elle-même, une administration arnaqueuse, une jeunesse culturellement déboussolée, une loi qui n’est plus la même pour tous, une justice du plus fort, du plus riche, du plus bras long, avec bien des juges et des avocats immoraux et incompétents, une caste de milliardaires enrichis par les faux marchés publics et les ‘’fausses factures de Lyon’’, une médecine qui rend malade, une école qui rend bête, des transports qui immobilisent ou qui conduisent droit au cimetière, des télécommunications exploiteuses, inefficaces, et qui rendent sourd et muet, un chômage endémique qui accule nos bras et cerveaux valides à la drogue, au banditisme quand ce n’est pas à l’exil dans le ventre des requins en mer méditerranée !

C’est contre cet Etat délabré, menaçant ruine que les jeunes se sont dressés avec une sainte rage ! Au prix du sang, ces jeunes patriotes exigent un changement radical. Les plus hautes autorités de la Transition ont entonné cette aspiration à tue-tête : « plus rien ne sera comme avant ! ». Mais, pour que rien ne soit plus comme avant, oui ou non il fallait que tous les maux du pays soient soigneusement diagnostiqués et les remèdes, ou administrés rapidement, ou prescrits à court ou moyen terme ? Or, rien n’a été sérieusement et méthodiquement entrepris dans ce sens ! La conséquence est qu’après la Transition, le changement, le vrai changement, le changement des idées et des comportements, le changement qualitatif exigé par le peuple insurgé, ce changement là n’aura pas lieu avec le retour des politiciens professionnels à la tête de l’Etat ! C’était à la Transition, émanation directe de tous les groupes, classes et couches de la société, en somme, du peuple réel qui a repris de force sa souveraineté confisquée, c’était à elle, en incontestable dépositaire de la légitimité la plus rapprochée, à pouvoir vouloir au nom, au compte et sous le contrôle de ce peuple désormais réveillé, conscientisé et responsabilisé. C’était elle l’architecte et le maître-d’œuvre attitré du véritable Etat de droit démocratique à construire ! Et 12 mois auraient suffi pour donner des signaux forts traduisant la volonté réelle de changement, la rupture d’avec un passé à jamais révolu et pour arrêter les grandes réformes et actions à réaliser pour que rien ne soit plus comme avant.

La Transition, hélas, n’a pas donné le ‘’ la’’, le ‘’ ton ’’ de la volonté réelle de changement ! Dès sa prise de fonction, le gouvernement aurait pu par exemple en appeler solennellement au respect de l’autorité de l’Etat, puis commencer à sanctionner rigoureusement toutes les violations de la règle de droit existante dans tous les domaines et secteurs de la vie nationale ; pensez au code de la route, aux pharmacies ambulantes, au code du travail foulé aux pieds avec superbe par des employeurs, aux camions de bois de chauffe impropres à la circulation, à l’excès de vitesse des cars de transport en commun inter-urbain, etc. De cette façon, le citoyen lambda allait prendre conscience qu’un ordre nouveau est en train de s’instaurer. Comme il n’en a rien été, comme tout parait comme avant, on peut se permettre de tricher aux concours comme avant ! On peut laisser des partis argentés faire la campagne électorale avant l’heure en achetant les pauvres et les analphabètes comme avant ! On peut enregistrer les tentatives de fraudes électorales avec les fausses cartes d’électeurs sans donner de suites pénales !

La Transition aurait pu aussi préciser sa feuille de route, indiquer les principales étapes du processus de ‘’reconstruction ‘’ de l’Etat démocratique de manière à amener le peuple, plus ouvert, plus réceptif que jamais, à s’approprier les réformes incontournables. Je vois par exemple :1, l’examen des dossiers de crimes économiques et de sang avec le concours des citoyens ; 2, la relecture des lois, institutions et grands services publics nationaux, comme par exemple et en vrac, la constitution, le code électoral (médiocrement relu d’ailleurs), la législation sur la création des partis politiques, le Médiateur du Faso , le Conseil Economique et Social, le département superposé à la commune rurale, la justice, l’éducation, la santé, etc. , etc. ; 3, la réconciliation nationale, à réaliser de manière et dans des conditions à éviter l’esprit de revanche, l’humiliation et le dépouillement de nos frères coupables ; 4, l’organisation des élections pour choisir les citoyens les plus propres, les plus dignes, les plus désintéressés pour diriger la nouvelle société politique reconstruite par le peuple conscient et responsable à travers sa Transition. Et durant tout le processus de refondation, il serait fait hebdomadairement un point de presse sur l’avancement des divers travaux !

J’ai été long pour faire comprendre mon appréciation mitigée de l’action de la Transition : chercher à remettre au prochain gouvernement, des politiciens professionnels, la construction d’un véritable Etat de droit démocratique, c’est confier son agneau au loup, c’est trahir nos héros morts pour que rien ne soit plus comme avant !

C’est que le peuple borgne aura pour guide un aveugle portant des lunettes noires en pleine nuit noire

Vous avez eu à dire, dans une interview accordée au Pays au lendemain de l’insurrection populaire, que le pire était devant nous ; ce pire, était-ce le coup d’Etat du RSP ?

Non. Pas du tout ! En 2008, avec les émeutes de la faim, en 2011, avec le soulèvement populaire et en 2014, avec l’insurrection populaire, c’était des fenêtres de l’enfer qui s’étaient ouvertes successivement ! Les portes de l’enfer pourront suivre si nous ne tirons pas leçon de notre expérience politique. Je me limiterai à deux cas possibles d’ouverture des portes de l’enfer :

-Premier cas : le prochain gouvernement n’a pas les capacités morales et intellectuelles nécessaires pour exercer le pouvoir. Et je crains qu’il en soit ainsi dans quelques semaines ! Quand je pense qu’il y avait environ 140 partis avant l’insurrection et qu’il y a maintenant environ 200, la preuve de l’immoralité de notre classe politique est magistralement administrée ! Nos politiciens ne voient dans la politique qu’un fonds de commerce ; ils font de l’orpaillage ; ils veulent vivre du peuple sans croire au peuple, exactement comme ces commerçants de Lourdes qui vivent des images de la Vierge Marie sans croire aux apparitions de la grotte de Massabielle ! Avec de tels politiciens, la corruption, la gabegie auront de beaux jours devant elles et comme les 200 familles se reprendront à fanfaronner dans la rue, comme les fils à papa se reprendront à aller s’amuser en boîte avec 10, 15, 18 millions, les insurgés se vengeront de façon cruelle! Et quand je pense que nos prétendants à la direction du pays n’ont pas de programme de gouvernement quantifiable, mesurable et contrôlable, c’est que le peuple borgne aura pour guide un aveugle portant des lunettes noires en pleine nuit noire, espérant rencontrer une aurore boréale !

Il faut le reconnaître : si le prochain gouvernement est incapable d’insuffler à notre économie une dynamique structurelle interne créatrice d’emplois massifs, s’il ne fait pas disparaître l’injustice, les inégalités criardes, l’impunité, alors les morts d’aujourd’hui seront bien plus heureux que les vivants de demain !

-Deuxième cas : le dépositaire du pouvoir politique dans les cinq années à venir : qui, quel parti présidera aux destinées du Burkina dans quelques semaines ? Ce n’est pas là une question d’école maternelle ! C’est un point, mais ce point est tout pour la stabilité et la cohésion sociale.

Je serai franc, direct, dans l’intérêt du pays : le régime de Blaise, et non pas Blaise tout court, s’est rendu coupable de crimes économiques et de sang, de tentative de fraude à la Constitution ayant entraîné des pertes en vies humaines. Je m’arrête sur la tentative de fraude à la Constitution qui nous vaut nos souffrances actuelles : après avoir modifié l’article 37 de la Constitution par deux fois, et dans son seul intérêt, Blaise, soutenu par des serviteurs zélés, des acolytes et autres thuriféraires infatigables, a voulu modifier cet article 37 pour la 3ème fois, dans le but de supprimer cette fois la limitation du nombre des mandats présidentiels. A cette fin, il entendait organiser un référendum et, bien entendu, il aurait eu gain de cause avec un parti présidentiel ultra-dominant érigé en Parti-Etat avec une mainmise totale et totalitaire de ce parti sur tout l’appareil administratif d’Etat, avec le soutien indéfectible de la chefferie coutumière et des opérateurs économiques tenus en laisse par les marchés publics, avec les fraudes électorales et les achats de conscience systématiques, ou plutôt systémiques. Le résultat est qu’une monarchie constitutionnelle allait remplacer un régime républicain ! Or, l’article 165 de notre Constitution interdit formellement la révision de la nature et de la forme républicaine de l’Etat ! C’est ça le délit de la fraude à la Constitution : utiliser son pouvoir de révision de la constitution dans un but autre que celui en vue duquel ce pouvoir a été conféré, comme par exemple, dans le but d’établir un autre régime comme l’ont fait Hitler et Mussolini !

Au lendemain du renversement du régime de Blaise, coupable de tant de crimes, la Transition devait, comme ça se fait dans des cas pareils à travers le monde, mettre en résidence surveillée ou en accusation, voire en détention provisoire, tous ceux qui ont soutenu, défendu la modification de l’article 37 ! Il restait à examiner diligemment les dossiers individuels en vue de l’acceptation ou du rejet des candidatures aux élections. En procédant autrement (et j’ajoute au passage que pendant des mois, il n’y a eu ni arrestation, ni mandat d’arrêt !), on a abouti à cet imbroglio juridique : certains de ceux qui se sont battus corps et âme pour la révision de l’article 37, comme les actuels dirigeants du CDP, sont exclus de la compétition pendant que d’autres comme les anciens dirigeants du CDP, renvoyés par Blaise en 2012, sont acceptés ! On a même poussé le paradoxe jusqu’à accepter la candidature de Ram et de Salvador, tous deux membres actifs du Front Républicain et à rejeter celle de Djibrill Bassolé qui ne s’était jamais prononcé en faveur de la révision et qui a même trahi Blaise pour éviter des mares de sang !

Il y a donc un gros nuage qui plane sur l’après-élection 2015 : si le MPP prend le pouvoir, il pourrait y avoir une guerre fratricide sans merci entre lui, la copie, et le CDP, l’original ! Et ce sera l’enfer. Il est dans l’intérêt supérieur de la Nation que tous ceux et toutes celles qui ont accompagné Blaise dans la tentative de fraude à la constitution, prennent un congé politique exceptionnel de 5 ans, le temps de l’examen de conscience approfondi et d’audit de leur longue gouvernance politique passée, ou que tout le monde soit admis à compétir, à l’exception de tous ceux et toutes celles qui ont soutenu, approuvé, justifié le coup d’Etat du RSP.

Vous attendiez-vous à ce coup d’Etat et pensez-vous qu’il y a eu une main étrangère derrière ?

 

Je pensais, non pas à un coup d’Etat classique comme celui de Diendéré, mais plutôt à un saccage des bureaux de vote sur tout le territoire du Kadiogo, le 11 octobre, par les militants du CDP rejetant l’injustice faite, à leurs yeux, à leur parti.

Quant à savoir s’il y a eu une main étrangère derrière ce coup d’Etat, je ne dirige pas les services de renseignements du Burkina pour me prononcer doctement ! Je suis convaincu au moins d’une chose : en 27 ans, le CDP a poussé des racines sur tout le territoire national et au-delà du territoire national ; un tel arbre ne se déracine pas facilement, du jour au lendemain !

Personnellement, j’aurais souhaité que tous les maux du pays soient préalablement diagnostiqués et les remèdes prescrits

Les raisons invoquées par Diendiéré pour justifier son coup d’Etat sont-elles plausibles ?

Le CDP était le bras civil du régime de Blaise et le RSP, son bras militaire. Le bras civil a été écarté des élections de façon partiale selon lui et le bras militaire a cru bon de descendre dans l’arène. D’ailleurs, je n’ai rien compris à l’attitude de la Transition ! Le responsable du CDP original a frappé du poing sur la table en déclarant sur un ton sec qu’il n’y aura pas d’élections avec l’exclusion et il n’a pas été mis aux arrêts pour menace de troubles à l’ordre public ! C’est qu’on reconnaît implicitement et tacitement le traitement inégal réservé à tous ceux qui ont défendu la révision de l’article 37 ! Le bras militaire du régime de Blaise est intervenu parce que le bras civil était désarmé. Cela n’est pas une raison d’interrompre par la force le processus engagé ! Les militaires n’ont pas le droit de s’immiscer dans la vie politique interne des Etats, sauf à voler au secours du peuple contestant l’usurpateur de son pouvoir. Par exemple, la Doctrine Sociale de l’Eglise catholique enseigne que  “si le dépositaire du pouvoir dans l’Etat se rend, par les mesures graves qu’il prend , indigne de la mission que les hommes lui ont confiée, ceux qui l’ont choisi ont le droit de lui donner, par tout moyen légal, un successeur ; s’il s’oppose à l’usage des moyens légaux, il n’est plus qu’un usurpateur ; dès lors, la révolution devient un moyen de légitime défense et les citoyens peuvent l’employer…” avec, j’ajoute, le soutien de l’armée puisque le peuple est désarmé !

Quelle lecture faites-vous de la médiation de la CEDEAO ?

J’ai honte de la désinvolture, de la légèreté dont ont fait montre les deux médiateurs sénégalais et béninois. Bien sûr, le CDP ne peut pas être tenu pour seul responsable des massacres des 30-31 octobre ! De là, à le blanchir et à le favoriser sur toute la ligne……

Faut-il prolonger significativement la date des élections ?

Tout dépendra, à mon avis, des conclusions des enquêtes en cours ! Il se peut que la liste des candidats à l’élection présidentielle soit revue par exemple, auquel cas, il faudra permettre sa re-confection, sans compter les incidences diverses au niveau de la CENI ! Personnellement, j’aurais souhaité que tous les maux du pays soient préalablement diagnostiqués et les remèdes prescrits, que Diendéré et autres soient entendus avant les élections : Diendéré peut aider à sauver définitivement le Faso.

Quelle appréciation faites-vous du rôle joué par les médias pendant cette crise ?

J’ai toujours pensé que la presse seule peut faire passer les Africains de la Tradition à la Modernité, seule elle peut asseoir et consolider la démocratie. L’importance des langues nationales dans la diffusion des informations n’est plus à démontrer ! Et si, depuis longtemps, les journaux s’intéressaient aux programmes de gouvernement des partis politiques, on en limiterait leur création extravagante et on aiderait l’électeur analphabète et pauvre à voter avec discernement.

Ce que les médias ont fait pendant la crise est inestimable ! C’est bien connu et apprécié de tous pour que j’insiste là-dessus.

 

Pourquoi ne vous êtes vous pas présenté à l’élection présidentielle ?

Dès janvier 2014, le parti a désigné, avec ma bénédiction, son président Barry Tahirou pour représenter la jeunesse combattante, décidée à prendre ses responsabilités devant l’histoire. Il dort comme un bébé parce qu’il n’a rien sur la conscience et la nature lui a offert à sa naissance de beaux cadeaux : intelligence, patience, prudence, tout cela cachant une volonté et une ténacité de fer. C’est un volcan couvert de neige !

Le PAREN compte sur la jeunesse pour que le peuple ne rate pas ce tournant décisif de son histoire. Si Barry est élu président, je l’accompagnerai pour exécuter le programme de gouvernement du Parti. Je donnerai 30 mois pour prouver les capacités de ce parti d’idées et, si le peuple n’est pas satisfait de notre action, nous lui remettrons son pouvoir car on ne vient pas pour se servir, mais pour servir. Nous tenons à être des dirigeants marqués du sceau de l’homo faber.

Propos recueillis par Antoine BATTIONO

 


Comments
  • Bien dit Professeur. Le grand mal dans cette transition c’est qu’on n’est pas gouvervé du tout. Je rappelle aux plus jeunes qu’à l’avènement de la révolution d’Août 83, des anciens dignitaires (.Maurice Yaméogo, Lamizana Sangoulé, Saye Zerbo ) et des ministres ont été arrêtés ou privés de liberté. Mais cette fois, avec St M’Ba Michel et son attaquant malicieux et ambitieux zinedine zidane, point de mesures conservatoires. On a comme l’impression que certains tacticiens voulaient créer les conditions d’une nouvelle impasse politique pour faire intervenir un ami ou Parent ou s’imposer soi même. On a assisté à tout sauf à un exercice plein et responsable d’un pouvoir d’état.

    13 octobre 2015
    • Il a tout dit sans contour ni langue de bois. A bon entendeur, salut. aussi du courage à la transition pour le temps restant, il n’est jamais tard pour bien faire ou parfaire.

      13 octobre 2015
    • Où étais tu ? Rien qu’en suspendant le CDP, on a vu comment toute la presse s’est ruée sur la transition. La transition a lieu dans un contexte de démocratie et non d etat d exception.

      1 novembre 2015
  • Ce Monsieur est incontestablement l’un des critiques politiques les plus francs, impartiaux, intègres et réellement utile à la jeunesse du Burkina.

    13 octobre 2015
  • Chassons du MPP, chassons du MPP!

    13 octobre 2015
  • Il est bien vrai que le Professeur Bado, comme a son habitude dit des vérités à lui qui auraient pu servir effectivement à la Transition. Mais, on est tenté de lui demander où lui il était au début de la Transition après l’insurrection populaire les 30 et 31 octobre 2014 ? A t-il en tant que patriote, homme politique et de surcroit Professeur de Droit constitutionnel, fait des propositions ou suggérer des conseils aux autorités de la Transition qui ont refuser de les recevoir ou de les appliquer ? Le Burkina Faso, a été en octobre 2014 encore à un tournoi historique, et des gens comme professeur Bado, pétris de connaissances et d’expériences devrait contribuer à l’époque d’une manière ou d’une autre à la réussite des activités de Transition, mais il est resté presque en marge de cet événement, en dehors de sa conférence presse au CNT, pour aujourd’hui critiquer des aspects négatifs qui aurait pu être éviter, si seulement les intellectuels comme lui, même de façon discrète avaient oser faire des propositions pour une meilleure tenue de cette Transition ! Aujourd’hui, la Transition est au seuil de son terme, je ne vois pas comment certaines de ses propositions pourraient être mis en œuvre d’autant plus que des politiciens professionnels font pression pour que les élections aient lieu le plus vite possible ! Merci quant même Professeur pour cette sortie qui quelque part peut servir aux futurs gouvernants à venir ! Salut !

    13 octobre 2015
    • OUi, je suis parfaitement du même avis au sujet des remarques du prof. BADO. Mais si ces précieuses remarques et suggestions avaient été faites aux autorités de la transition à temps, qui sais, si les choses n’allaient pas mieux se passer. “la transition aurait pu… la transition devait…” Il n’a pas dit s’il les a contactées et que ces dernières ont refusé de le recevoir ou mis de côté ces remarques. Maintenant, à quelques jours de la fin de la transition, c’est un peu comme médecin après la mort, même si ces suggestions pourraient bénéficier aux prochaines autorités après les élections. Nous sommes tous appelés à construire notre pays et si ces “prévisions” se réalisent, il dirait un jour, que lui avait pensé et parlé de ça déjà. Que Dieu décide pour le meilleur au Burkina en nous donnant un président selon sa volonté.

      14 octobre 2015
      • Trop facile à dire, le professeur oublie que la transition a travaillé sous la pression des forces obscures contre lesquelles elle ne pouvait rien au plan interne et international. Une transition abandonnée par les politiques y compris le professeur lui-même; ce n’est qu’actuellement avec le démantèlement du RSP et le délitement du CDP qu’elle a eu les mains libres.
        En ce qui concerne l’exclusion dont il est question, ce n’est qu’un prétexte pour le putsch car le Général veut sauver sa tête;
        Pour c qui est des RSS l’attitude de BADO relève de la negrerie primaire car il parait tout de même insensé de ne pas leur accorder le bénéfice du doute. En tout, le mpp sait très bien qu’il ne peut plus gérer le pouvoir d’Etat comme le CDP parce qu’il n’a pas un bras armé et que la prochaine insurrection ne concernera pas leurs biens mais plutôt leurs intégrités physiques.

        14 octobre 2015
      • Trop facile à dire, le professeur oublie que la transition a travaillé sous la pression des forces obscures contre lesquelles elle ne pouvait rien au plan interne et international. Une transition abandonnée par les politiques y compris le professeur lui-même; ce n’est qu’actuellement avec le démantèlement du RSP et le délitement du CDP qu’elle a eu les mains libres.
        En ce qui concerne l’exclusion dont il est question, ce n’est qu’un prétexte pour le putsch car le Général veut sauver sa tête;
        Pour c qui est des RSS l’attitude de BADO relève de la negrerie primaire car il parait tout de même insensé de ne pas leur accorder le bénéfice du doute. En tout, le mpp sait très bien qu’il ne peut plus gérer le pouvoir d’Etat comme le CDP parce qu’il n’a pas un bras armé et que la prochaine insurrection ne concernera pas leurs biens mais plutôt leurs intégrités physiques.

        14 octobre 2015
  • Les critiques de Bado sont recevables en partie. Il devrait faire ses proposition dès le début de la transition qui était prise en otage par le RSP. Si une masse critique avait fait pression sur la transition pour que de vraies réformes soient opérées, cela allait précipiter la chute du RSP et la transition allait avoir les mains libres pour travailler, maintenant c’est tard. Pour finir, je rejette certains points obscurs de l’analyse de Bado notamment le fait de croire aux dires de Bassolé qui s’est présenté en sauveur. Je n’ai jamais cru à une telle thèse et j’ai eu raison. Sinon comment une personne peut sauver son pays d’un main de sang et s’associer à un putsch et même faire appelle à des terroristes?

    16 octobre 2015
  • Merci pour le Pays de rappeler à notre souvenir les écrits de certains hommes politiques. Dans la vie, il ne s’agit pas simplement de dire vrai. Il faut vivre vrai afin que l’on croit à ce que vous dites. Le professeur BADO aime marteler des vérités. Toutefois, il ne se bat pas pour vivre ce qu’il dit. Autrement, il aurait tout fait pour ne pas aller gérer le Pays avec la copie du CDP.
    C’est dommage !!!!!!!!!!!! On ne le comprend pas. Dire quelque chose et vivre le contraire Faut il le croire dans ce qu’il dit ou dans ce qu’il fait Quel énigme !!!!!!!!!!

    14 octobre 2016

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