LEGITIMITE DU POUVOIR EN AFRIQUE : Quand Roch fait des envieux

 

Le  Ciel en a donc décidé  ainsi, n’en déplaise à ses contempteurs et autres ennemis jurés tapis dans la galaxie Compaoré, qui auront vu subitement le ciel leur tomber sur la tête : Roch élevé au rang de président du Faso !  C’est dire s’il était écrit quelque part par les dieux, qu’il  est Roch  et  que  « sur le roc », il « bâtirait » son pouvoir pour les cinq voire les dix prochaines années à venir.  Et ce, avec l’onction et la bénédiction du peuple burkinabè qui vient de le parer du diadème de la légitimité populaire.  53% des suffrages exprimés. C’est le score honorable dont viennent de le gratifier les Burkinabè, toute chose qui lui aura permis de décrocher, dès le premier tour et en toute beauté, la timbale.  Roch Marc Christian Kaboré sur le point d’installer ses pénates à Kosyam, et de quelle manière ! En toute élégance ! Il fait déjà sans doute des envieux  sur le continent,  tant la légitimité de bien des dirigeants africains a toujours porté la crasse de la magouille et de la délinquance électorales !  Il faut bien se rendre à l’évidence qu’il n’est pas donné à n’importe qui d’être légitime !  Encore faut-il le mériter ! Paul Biya du Cameroun,  Sassou Nguesso du Congo,  Joseph Kabila de la RDC,  Pierre NKurunziza du Burundi, etc. On a envie de dire que  le pouvoir exercé par tous ces dirigeants qui trônent depuis de longues années à la tête de leur Etat sans jamais manifester la moindre volonté d’en partir, n’a de légitimité que le nom. D’autant que dans ces pays, la démocratie porte depuis longtemps le masque de la mort, après avoir été vidée de ses tripes par les violents coups de poignard portés par ces têtes couronnées opposées à toute alternance.  Arrivées, pour bon nombre d’entre elles, au pouvoir par effraction,  par l’argument de la force au détriment de la force des arguments, elles se sont par la suite construit une légitimité spécieuse. Et  constamment mal élues,  elles continuent de perpétuer une tragédie continentale dont l’Afrique voudrait bien se passer.   C’est, hélas, la triste réalité sur cette terre d’Afrique à propos de laquelle l’ancien président français, Jacques Chirac, a eu cette boutade mémorable. « La démocratie est un luxe pour l’Afrique ».  Pour le vaillant et responsable peuple burkinabè qui aura, aujourd’hui, démontré tout le contraire,  le natif de Corrèze devrait bien revoir sa copie.

Cheick Beldh’or SIGUE