HomeSports plusLETTRE OUVERTE AU MINISTRE DES SPORTS ET DES LOISIRS : « Monsieur, le Karaté-do ne peut être confié à un groupuscule »

LETTRE OUVERTE AU MINISTRE DES SPORTS ET DES LOISIRS : « Monsieur, le Karaté-do ne peut être confié à un groupuscule »


Ceci est une lettre ouverte adressée au ministre des Sports et des loisirs. L’auteur lui demande de s’impliquer davantage pour que  soit trouvée une issue favorable à la crise que connaît la Fédération burkinabè de Karaté-do. Lisez plutôt pour en savoir davantage !

 

Monsieur le Ministre,

Depuis 2014, la Fédération burkinabè de Karaté-do traverse une grave crise qui a entraîné une situation inconfortable. En dépit de la bonne volonté de  votre département de concilier les positions et de sauvegarder la famille du Karaté-do, les positions se sont radicalisées, ce qui  a abouti à la dissolution du bureau fédéral en décembre 2015 et à la mise en place d’un Comité Transitoire par arrêté n° 16-013/MSL/SG/DFTRN du 23 mars 2016 portant création et composition du Comité  transitoire de la Fédération burkinabè de Karaté-do dirigé par Monsieur Jean Yaméogo.  Avec son équipe, ils  ont rencontré les responsables des ligues, districts et des clubs du Burkina Faso à qui ils ont demandé de faire des suggestions et des recommandations visant à amener l’union au sein de la famille du Karaté-do. Grâce à leur clairvoyance et leur professionnalisme, les différents protagonistes étaient disposés à dialoguer et étaient prêts à prendre part au renouvellement des bureaux exécutifs des districts, ligues et de la fédération. Lors de l’assemblée générale  du 27 août 2016,  en marge du championnat national, le président du Comité transitoire et son équipe ont fait le point des recommandations et des suggestions ;  ce qui a amené les responsables des clubs, des districts et des ligues à décider, à l’unanimité, qu’ils prendront part aux élections à condition que la liste des clubs existants fasse l’objet d’une enquête approfondie de la Gendarmerie nationale afin de déterminer les clubs  ayant une existante légale c’est-à-dire ayant un récépissé. C’est ainsi que  la Gendarmerie nationale, cette unité respectée et respectable, a fait pendant trois mois un excellent travail de fourmis.  

A l’issue de ce travail, une liste des clubs du District de Karaté-do du Boulgou et de la ligue de Karaté-do du Centre-Est  répondant aux normes a été publiée  en début mars, et la date du samedi 25 mars 2017 a été retenue pour le renouvellement des  bureaux exécutifs. Nous avons l’honneur de vous informer que  les Karatékas des clubs du district du Boulgou et de la ligue du Centre-Est adhèrent  sans réserve  aux résultats de l’enquête de la Gendarmerie du Burkina Faso et nous prendrons part au renouvellement des bureaux exécutifs de nos structures sportives.

Monsieur le ministre,  nous  avons  cependant, avec amertume, vu un groupuscule de clubs se réclamant  du CADRE sur les antennes de la Télévision nationale du Burkina (TNB), de BF 1 et de Burkina Info, contester le travail objectif réalisé par le Comité transitoire avec l’expertise de  la Gendarmerie nationale. Ces soi-disant Karatékas ont tenu, continuent de tenir des propos et observent  des comportements qui sont contraires au code moral et à la déontologie du Karaté-do, entravant ainsi les actions entreprises par  votre département par le biais du Comité transitoire pour  ramener l’union au sein de la famille du Karaté-do. Ces propos et ces attitudes entachent  la confiance des parents des jeunes karatékas qui pensent que la formation complète de l’enfant ne se fait pas seulement par le moyen de l’étude scolaire, mais aussi par le  canal d’une discipline comme le Karaté-do. Ils tuent également toutes les bonnes volontés qui contribuent à ramener la  cohésion dans la famille du Karaté-do. Pour preuve, ce sont ces comportements  indignes de karatékas qui  ont amené le Grand maître, au vrai sens du terme, que nous appelons affectueusement Maître Souley Yaméogo, à démissionner. Le Karaté-do burkinabè a pourtant besoin de ce Grand Homme en ce moment. Il a été le porte flambeau du Karaté-do burkinabè,  a contribué énormément à la formation  de la première génération des encadreurs du Karaté-do et à la résolution de la crise précédente.

Monsieur le ministre,  au regard de ce qui précède, le Karaté-do du Burkina ne peut pas être confié à un groupuscule qui s’est manifesté et continue de se manifester par la défiance et l’indiscipline à l’égard de toutes les autorités impliquées dans la résolution de la crise, la contestation et le boycott du programme du championnat national 2016 organisé par le  Comité transitoire, et la contestation des investigations menées par la Gendarmerie nationale.

Monsieur le ministre, par la présente, nous vous exprimons toute notre reconnaissance et notre profonde  gratitude pour votre disponibilité, votre bienveillance et votre tact dans la gestion de cette crise.

Nous vous encourageons à continuer sur cette lancée, afin de permettre aux férus du Karaté-do de continuer leur pratique quotidienne et surtout de permettre à la  génération montante de karatékas, de réaliser de bonnes  performances aux compétitions  nationales, internationales et surtout aux  Jeux olympiques de Tokyo 2020.

 

Le Président

                                                                      

Ninbayinga Dieudonné  ROMBA/*

CN 4e DAN

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


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