HomeBaromètreLI-DE-J-E-L :« Le maillon faible du régime Compaoré a été la Justice »

LI-DE-J-E-L :« Le maillon faible du régime Compaoré a été la Justice »


La Ligue pour la défense de la justice et de la liberté (LI-DE-J-E-L) a organisé une conférence de presse le lundi 17 novembre 2014 à Ouagadougou. Elle voulait, à travers cette conférence, donner, son point de vue sur la situation qui prévaut au pays des Hommes intègres.

 

« Cette période de transition est primordiale, elle doit être entourée de toutes les précautions afin de nous préserver des abus et dérives vécus dans le passé. » C’est en ces termes que s’est exprimée la présidente nationale de la LI-DE-JE-L, Florence Ouattara, le 17 novembre dernier lors d’une conférence qu’elle a animée à Ouagadougou. Pour elle, à travers la marche qui a entraîné la chute du régime Blaise Compaoré, le peuple burkinabè vient de reprendre en main son destin et veut, par son intelligence collective, se réinventer un autre devenir en écrivant une nouvelle page de son histoire au-delà de considérations partisanes, ethniques, religieuses et sociales. Pour la LI-DE-J-E-L, a relevé sa présidente nationale, c’est le temps de la réouverture de dossiers judiciaires en situation de déni de justice et dont la gestion nécessitera la création d’un tribunal des conflits. Car, selon eux, le maillon faible du régime Compaoré a été la Justice alors que sans justice, il n y a pas de paix sociale. Elle a confié que le Front de résistance citoyenne (FRC), dont la LI-DE-J-E-L fait partie, a publié une liste de dignitaires du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) pour qu’ils répondent devant la loi de certains de leurs actes.

Egalement, à l’en croire, la LI-DE-J-E-L souhaite que la loi intègre les candidatures indépendantes, suggère un plafonnement du financement des partis politiques et une utilisation modérée des gadgets lors des campagnes électorales tout en signalant que des dispositions devraient être prises afin de permettre à l’Administration territoriale d’appuyer la mise en œuvre des élections dans la stricte neutralité et l’impartialité.

Par rapport à la participation des forces de défense et de sécurité au sein du Conseil national de transition, les membres de la LI-DE-J-E-L conseillent la vigilance car, selon eux, les militaires et les juges sont les derniers remparts du citoyen quant tout va mal dans une société. Par ailleurs, ils reconnaissent leur rôle joué pour éviter que le Burkina ne sombre dans un chaos pendant et après l’insurrection populaire. « Le discours du chef de l’Etat lors de la signature de la charte est rassurant : il réitère l’engagement de l’Armée à œuvrer aux côtés des forces vives pour gérer la transition en toute responsabilité », a laissé entendre Florence Ouattara. Concernant le choix du président de la transition, Michel Kafando, la LI-DE-J-E-L ne voit aucune objection du moment où cela a été fait de manière consensuelle.

Avant de clore ses propos, cette dernière a rendu un vibrant hommage à la presse qui, selon elle, a su accompagner le peuple burkinabè dans sa quête de mieux-être et de mieux-vivre. Elle l’a exhortée à exceller encore plus dans son rôle de veille et d’alerte.

Rita BANCE/OUEDRAOGO

 


Comments
  • C’est dit-on souvent de manière péremptoire, “……c’est l’Homme qui est pressé…..” sinon Bon Dieu ne l’est pas . Tout arrive à temps pour qui sait attendre, et je sais que le peuple burkinabé à l’instar de nombreux autres peuples sous l’oppression de leurs leaders au service de l’extérieur, ont fait grand montre de beaucoup de patience, d’une patience qui finie par payer.
    Nous pouvons toujours attendre et le fruit mûr va tomber.

    19 novembre 2014
  • Publiez la dite liste, svp, Mme Ouattara; ns la compléterons!

    20 novembre 2014

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