LIBERATION DE DJIBRILL BASSOLE : Les anciens de la NAFA donnent du ton à Koudougou
L’Union nationale des anciens de la NAFA a tenu une conférence publique à l’intention de ses membres et sympathisants avec pour maître mot la libération sans condition et immédiate du général Djibrill Yipéné Bassolé, inculpé pour le coup d’Etat manqué du général Gilbert Diendéré le 16 septembre 2016. Pour ces anciens de la NAFA, le dossier est vide. Donc, pas de raison de le garder derrière les barreaux. C’était le 30 juillet 2016 dans une salle archi-comble de la direction régionale de l’Education nationale du Centre-Ouest.
Après la sortie du Kadiogo, c’est la province du Boulkiemdé qui a été la deuxième province où les anciens de la Nouvelle alliance du Faso (NAFA), ont réaffirmé leur engagement pour la libération immédiate et sans conditions du général Djibrill Yipéné Bassolé et cela à travers une conférence publique. Tenue dans la salle de conférences de la direction régionale de l’Education nationale du Centre-Ouest à Koudougou, elle a connu une grande mobilisation des membres et sympathisants du parti venus des provinces du Boulkiemdé et du Sanguié. Aussi, dans cette lutte pour la libération de leur mentor, ils avaient à leurs côtés les représentants de certains partis politiques de l’opposition tels le CDP, l’ADF/RDA, l’UNDD. Ponctuée de plusieurs interventions, cette conférence a servi de cadre aux anciens de la NAFA pour demander la vérité, la justice et la liberté pour Bassolé. Aussi le mot pardon est-il ressorti dans les différentes interventions, à commencer par la représentante des mamans qui ira jusqu’à demander au Président Kaboré de libérer leur fils : « Nous demandons à Rock de libérer Djibrill. Il n’est pas un orphelin », a lancé Marie Florence Kando. Et de préciser sur un ton calme que « ce n’est pas la bagarre ; c’est juste une demande ». Pour le Ouidi Naaba qui, par ailleurs, a salué la mobilisation, Djibrill est un homme de paix et de justice. Et dans ses prédications, il ajoutera « peu importe le temps qu’il passera en prison, il sortira un jour et sera le président du Faso ». Pour lui, tous les détenus dont les dossiers sont du même sort que celui de Djibrill Bassolé, c’est-à-dire sans fond, doivent être libérés. A en croire le Samandin Naaba et le représentant des anciens du Boulkiemdé, Nebon Guel, la lutte continuera jusqu’à ce qu’ils obtiennent gain de cause pour une réconciliation véritable.
Modeste BATIONO