L’ONCLE AU NEVEU
J’ai fait le constat que chez vous, la tendance de la pandémie à coronavirus n’est pas à la baisse. Pire, ces derniers jours, le pays enregistre plus de 100 nouveaux cas; ce qui est inquiétant. C’est pourquoi je vous conseille de respecter scrupuleusement les gestes barrières qui ont été édictés par les autorités sanitaires. Contrairement à vous, la tendance est à la baisse chez nous. En témoigne le nombre de cas actifs, qui s’élève actuellement à une soixantaine. On croise les doigts pour que la reprise des cours pour les classes d’examen, intervenue le 1er juin dernier et la levée du couvre-feu le 3 juin, n’occasionnent pas un rebond de la maladie. Que Le Tout-Puissant nous aide afin que la tendance reste ainsi et que dans un bref délai, l’on annonce la fin de la maladie au Burkina. Vivement qu’il en soit ainsi, au regard de la situation sécuritaire qui s’est dégradée ces derniers jours avec de nombreux morts enregistrés. En effet, au moins 50 personnes ont péri dans plusieurs attaques perpétrées par les forces du mal, au Nord et à l’Est. Le 29 mai, c’est un convoi de commerçants venant de Titao pour Sollé, dans la région du Nord, qui a été la cible d’une attaque d’individus armés. 15 personnes ont été tuées. De nombreux blessés ainsi que des personnes portées disparues ont été également enregistrées au cours de cette attaque. Le lendemain, 30 mai, une autre attaque a eu lieu au marché à bétail de Kompienbiga, dans la région de l’Est. Bilan : 25 morts et de nombreux blessés. Le même jour, c’est un convoi humanitaire de retour de Foubé, après y avoir apporté des vivres aux populations, qui a été pris pour cible. 5 civils et 5 gendarmes ont péri dans cette attaque qui a fait également une vingtaine de blessés.
Un 6e candidat à l’élection du président de la FBF
Comme tu peux le constater, la tragédie continue au plan sécuritaire, même s’il faut noter que des terroristes ont aussi été neutralisés lors des opérations de ratissage. Ce n’est pas simple mais on est contraint de vivre avec cette réalité. C’est dans ce contexte d’insécurité que plus d’un Burkinabè se demandent s’il faut oui ou non tenir les élections prévues en novembre 2020. Pour les partis politiques affiliés au Chef de file de l’opposition politique, la tenue des élections à bonne date, ne saurait être négociée; il faut vaille que vaille y aller, malgré le contexte sécuritaire actuel. Mais du côté de l’Opposition non affiliée, un nouveau regroupement de partis d’opposition, pas question de tenir des élections dans ces conditions où des milliers de Burkinabè se verront exclus du vote du fait de l’insécurité. Quelle solution faudra-t-il pour satisfaire les deux camps? On attend de voir comment les choses se dérouleront le moment venu. En attendant, des partis politiques continuent de naître. Le dernier-né est le Front commun pour le développement (FCD), cornaqué par Drissa Sanogo, élu député en 2012. Le parti qui se réclame de la famille des sociaux-démocrates, a été présenté à l’opinion le 5 juin dernier. Il entend apporter des solutions concrètes aux aspirations des Burkinabè. Bon vent au nouveau venu! Cher neveu, comme je te l’ai déjà dit, la course à la prochaine élection à la présidence de la Fédération burkinabè de football (FBF), sera houleuse. Un 6e candidat, en la personne de Karim Baguian alias Lota, a annoncé sa candidature, le 6 juin dernier. Se présentant comme le « candidat du renouveau » du football burkinabè, il a promis, lors du lancement de sa campagne, à Manga, d’augmenter de 12,5 à 50 millions de F CFA, la subvention accordée aux clubs de première division (D1). Bonne chance à tous les candidats et que le meilleur gagne.
C’est sportivement que je te dis au revoir et à très bientôt.
Ton oncle
