HomeFocusL’OPPOSITION TOGOLAISE FACE A L’ELECTION PRESIDENTIELLE DE 2015 :L’unité comme seule condition pour déboulonner le système Gnassingbé

L’OPPOSITION TOGOLAISE FACE A L’ELECTION PRESIDENTIELLE DE 2015 :L’unité comme seule condition pour déboulonner le système Gnassingbé


Le  peuple togolais se prépare à aller aux élections  générales en vue de choisir ses dirigeants dans les six mois à venir. En effet, si pour l’instant une date précise n’a pas encore été arrêtée pour la présidentielle, l’opposition togolaise, quant à elle, se prépare minutieusement en vue d’être présente à cette élection. Dans la foulée des préparatifs de cette élection de 2015, cette opposition ayant vite compris que l’union fait la force, a décidé de présenter un candidat unique en la personne de Jean-Pierre Fabre, le chef du principal parti d’opposition, contre le président Faure Gnassingbé dont le second mandat prend fin en 2015 et qui, probablement, sera candidat à sa propre succession. D’autant plus que l’actuelle Constitution l’y autorise. Soulignons  que  ce qui se passe  dans ce pays est historique car depuis  l’accession du Togo à l’indépendance en 1960, c’est la toute première fois que les partis d’opposition ont accepté d’unir leurs forces  pour mettre fin  au système Gnassingbé qui dure depuis plus d’une quarantaine d’années. Cette  opposition togolaise a pendant longtemps ferraillé pour que cette élection qui doit se tenir en 2015 se fasse dans la transparence. Et c’est  au nom de l’éthique politique et du principe de l’égalité des chances pour tous qu’elle a proposé que l’élection se fasse à deux tours pour se donner beaucoup plus de chance de succès. Mais le parti au pouvoir a compris qu’accepter  cette proposition de l’opposition reviendrait à se tirer une balle dans le pied. Le pouvoir togolais a finalement décidé que cette élection se ferait à un seul  tour comme ce fut le cas au Gabon  et qui a vu l’élection de Ali Bongo Ondimba à la tête de ce pays. Ce refus du pouvoir, loin de décourager l’opposition togolaise,  devrait la pousser à revoir sa stratégie et à renforcer cette union sacrée  autour de la candidature de Jean Pierre Fabre.

Avec les évènements qui se déroulent présentement au Burkina Faso, on peut croire que l’opposition togolaise s’est inspirée de l’actualité sociopolitique burkinabè

Aujourd’hui, il est question pour cette opposition  de  se battre pour la transparence de l’élection à venir. Elle doit se donner les moyens de s’organiser, de sensibiliser ses militants en vue de faire échec à la réélection de Faure Gnassingbé. Avec les évènements qui se déroulent présentement au Burkina Faso et qui ont conduit à la chute  de l’ex président Blaise Compaoré, on peut croire que l’opposition togolaise s’est inspirée de l’actualité sociopolitique burkinabè, en manifestant son intention d’aller en rangs serrés cette fois-ci au scrutin présidentiel. En tout cas,  cette opposition  a une grande chance à saisir pour aboutir à l’alternance tant souhaitée depuis longtemps,  comme l’a si bien souligné le chef du principal parti d’opposition  lors de sa désignation comme principal candidat de l’opposition  togolaise. Fabre a dit en effet ceci : « Le chemin parcouru a été difficile ; c’est un grand pas, un pas positif résolu vers la libération de notre pays en 2015 ». Il reste à espérer que huit des douze partis d’opposition qui ont placé leur confiance en Jean Pierre Fabre sauront résister à la tentation de la division avant cette élection et travailleront ardemment à rallier dans leur rang les quatre autres partis qui hésitent à les rejoindre. D’autant qu’on sait qu’aux plans national et international,  ces partis d’opposition ont le soutien de l’Eglise et la sympathie de l’Union européenne qui ont demandé la mise en place de réformes politiques avant le scrutin présidentiel  de 2015.

Ben  Issa  TRAORE    


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