HomeA la uneLUTTE CONTRE LA CRIMINALITE TRANSFRONTALIERE : Simon Compaoré et son homologue du Ghana affûtent leurs armes

LUTTE CONTRE LA CRIMINALITE TRANSFRONTALIERE : Simon Compaoré et son homologue du Ghana affûtent leurs armes


Le ministre ghanéen de la Sécurité, Albert Kan Dapaah, était, du 11 au 12 juillet 2017, au Burkina Faso, pour une visite d’amitié et de travail. Cette visite qui participe au renforcement de la coopération entre les deux pays, a abouti à la signature d’un communiqué conjoint, le 12 juillet, dans les locaux du ministère en charge de la sécurité du Burkina, à Ouagadougou.

 

 

Rechercher des solutions aux défis et menaces sécuritaires communs aux deux pays, le Burkina Faso et le Ghana ; c’est l’objectif de la visite du ministre ghanéen de la Sécurité nationale, Albert Kan Dapaah, à son homologue burkinabè, Simon Compaoré. Cette visite qui s’est déroulée les 11 et 12 juillet derniers, a été sanctionnée par la signature d’un communiqué conjoint en vue de jeter les bases d’une coopération sécuritaire efficace et partant, renforcer les liens d’amitié et de fraternité qui unissent les deux pays. Selon le communiqué, sur le plan du renseignement et de la lutte contre la grande criminalité, les deux parties ont convenu qu’un accord sur le partage et les échanges de renseignements soit adopté et signé dans les 30 jours à venir. Aussi, afin de mieux lutter contre l’insécurité sous toutes ses formes, les institutions en charge de la sécurité du Burkina et du Ghana entendent tenir périodiquement des rencontres sur leurs

frontières. « Les deux parties conviennent également de l’organisation d’opérations conjointes et simultanées chaque fois que de besoin le long des frontières », peut-on lire dans le communiqué. Pour faciliter l’arrestation des personnes recherchées et les investigations y afférentes, les deux parties ont également convenu d’instruire les premiers responsables des services de sécurité de leurs pays respectifs de vulgariser et de veiller au respect de l’accord d’Accra sur la coopération en matière de police criminelle entre les chefs d’Etat des pays membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). S’agissant de la libre circulation des personnes et des biens, les deux délégations, précise le communiqué, ont été unanimes quant à la nécessité du respect scrupuleux des textes communautaires en la matière et du renforcement du processus d’établissement de la carte biométrique, projet cher aux chefs d’Etat des pays membres de la CEDEAO.

 

« Deux têtes sont toujours meilleures à une seule tête »

 

« Abordant la question des rackets dont sont victimes les transporteurs routiers le long du corridor et celle liée à la transhumance, les deux délégations ont respectivement réaffirmé leur engagement pour plus de fermeté à l’encontre des contrevenants et la recherche de solutions appropriées par le biais du dialogue et de la concertation », indique le communiqué. Le dernier point du communiqué conjoint a concerné le foncier rural. Sur cet aspect, les deux ministres, toujours selon le

communiqué, ont marqué leur accord pour la résolution de tout différend foncier entre les parties, par la voie pacifique. Recommandation a donc été faite aux gouverneurs et aux « Régional ministers » des régions frontalières des deux pays d’intensifier les concertations et d’organiser des rencontres régulières dans l’intérêt des Etats. Selon le ministre d’Etat en charge de la Sécurité, Simon Compaoré, ce sont là des intentions qui  ont été campées. « Très prochainement, nous allons signer un accord cadre qui nous permettra juridiquement, de mener les activités et permettre à nos deux pays d’être des pays stables en matière sécuritaire », s’est-t-il réjoui. Parlant également de la suite à donner à ce communiqué conjoint, le ministre ghanéen de la Sécurité nationale, Albert Kan Dapaah, a, pour sa part, espéré que les deux parties continueront de travailler en étroite collaboration, afin d’atteindre les objectifs en matière sécuritaire. « Nous espérons que nous allons continuer à partager les informations, former ensemble nos agents et planifier ensemble pour préserver la sécurité de nos populations », a-t-il soutenu. Car, a poursuivi Albert Kan Dapaah, le développement économique recherché  par les deux pays ne peut être possible que lorsque la paix et la sécurité sont garanties. « Et, comme le dit l’adage, deux têtes sont toujours meilleures à une seule tête. Donc, nous espérons que la coopération va se poursuivre avec mon homologue pour que la sécurité dans nos pays puisse être assurée », a-t-il conclu.

 

Adama SIGUE

 

 

 


Comments
  • Le terrorisme étant une guerre asymétrique et un fléau des temps modernes, il importe que les forces de sécurité soient mieux outillées pour faire face à ce combat. La formation continue s’avère donc une nécessité à cet effet. Le ministre d’Etat en charge de la sécurité, Simon Compaoré a bien été inspiré pour initier une formation spéciale anti-terroriste à l’attention d’éléments de la police et de la gendarmerie pour une meilleure intervention en cas de menaces terroristes à Ouagadougou et environnants. Cette unité spéciale pouvant se déporter dans d’autres localités du Burkina en cas de besoin, cela est une bonne mesure sécuritaire à saluer. Après avoir fait le tour des commissariats de police et de brigades de gendarmerie dans plusieurs localités du Burkina récemment, le ministre de la sécurité a constaté de visu les réalités de ces forces de sécurité. Cela lui permettra avec l’aide du gouvernement et de partenaires au développement, de trouver les moyens nécessaires pour l’équipement progressif de ces forces de sécurité et la construction de bureaux adéquats pour leur permettre de bien accomplir leur mission. Félicitation au ministre de la sécurité pour son dynamisme et son pragmatisme qui lui permettent de trouver des solutions idoines aux préoccupations de la police et de la gendarmerie, deux corps qui jouent un rôle de premier plan dans la sécurité publique au profit de tous.Les atouts sécuritaires du Burkina peuvent être bien mutualisés avec ceux du Ghana pour une coopération transfrontalière dans la lutte contre la criminalité.

    13 juillet 2017
  • De toute évidence, le combat contre l’insécurité est le combat de tous, civils comme militaires .Aucun pays n’est à l’abri des surprises des attaques terroristes. Les événements du 11 septembre 2001 contre le Wall Trade Center de New –York, les attaques de Paris, de Berlin, sont autant de preuves que les terroristes peuvent surprendre même les pays développés dont les systèmes de sécurité sont bien équipés. Au Burkina, l’accent doit être mis sur l’équipement des forces de défense et de sécurité, le renforcement des services de renseignement et surtout une grande collaboration des agents de sécurité avec les populations pour une lutte efficace contre le terrorisme et le banditisme. Le regain de dynamisme et de confiance que le ministre de la sécurité Simon Compaoré est en train d’insuffler aux agents de sécurité est un bel élan à consolider. De même, le nouveau chef d’Etat major général des armées a mis en œuvre de nouvelles stratégies opérationnelles dans la lutte contre les attaques terroristes aux frontières du pays. Les patrouilles actuelles dans la zone du nord s’inscrivent ainsi dans les bonnes actions de sécurisation. Les citoyens peuvent alerter les services de sécurité aux numéros suivants.16 (gendarmerie) ,17(police) ,10 10(sécurité).

    13 juillet 2017

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