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LUTTE CONTRE LA CONSOMMATION DES STUPEFIANTS: Plus de 35 tonnes de drogues incinérées


Dans le cadre du lancement officiel des activités commémoratives de la 32e Journée internationale contre l’abus et le trafic de drogues au Burkina Faso, le Comité national de lutte contre la drogue (CNLD) a organisé, le mercredi 26 juin 2019, au ministère de la Sécurité, une conférence de presse suite à laquelle il a été procédé à l’incinération d’une certaine quantité de stupéfiants.

Il est solennel, le moment où le feu engloutit les 35,300 tonnes de drogues qui ne pourront plus nuire. L’incinération de cette quantité de drogues est un acte qui fait partie des activités du Comité national de lutte contre la drogue (CNLD), dans le cadre de la commémoration de la Journée internationale contre l’abus et le trafic de drogues. S’inspirant du thème « Ecoutez d’abord », choisi par l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC) pour la campagne internationale, et pour faire écho de l’approche droits humains prônée par l’ONUDC, le Burkina Faso a retenu le thème : « Problématique de la drogue en milieu jeune : rôles et responsabilités des acteurs ».

Le président du Comité national de lutte contre la drogue, le ministre Ousséni Compaoré, par ailleurs président du CNLD, a annoncé que le choix du thème national traduit la volonté de la structure de lutte contre la drogue de questionner l’ensemble des acteurs sur leurs rôles.

Au cours de la conférence de presse du 26 juin dernier, il n’a pas manqué de rappeler que la drogue tue les hommes physiquement et moralement et porte un coup à l’économie des pays où elle prend pied. Le président du CNLD a aussi annoncé qu’au titre de l’année 2018, il a été saisi 10,625 tonnes de cannabis, 5,665 kg de cocaïne, 18,603 kg d’héroïne et 75,294 tonnes de médicaments prohibés. Au titre des substances prohibées, il a été fait cas du « tramadol ».  A entendre Pr Harouna Ouédraogo, chef du service psychiatrie au Centre hospitalier universitaire Yalgado Ouédraogo   (CHU-YO), « le tramadol est devenu un gros souci dans la sous-région ».  Il a informé qu’en réalité, le tramadol est un médicament prescrit contre les douleurs.

Mais il a été détourné de son usage premier. De façon générale, il a déclaré que les stupéfiants désignent un certain nombre de substances qui, une fois introduites dans un organisme vivant, vont provoquer des modifications de fonctionnement de cet organisme et l’effet produit va être variable en fonction du type de substances. Et ces effets sont nuisibles aussi bien pour la santé des adultes que pour celle des adolescents. Pr Harouna Ouédraogo a révélé que schématiquement sur l’organisme, on a des conséquences physiques et organiques qui peuvent concerner plusieurs organes cibles comme le poumon, le cœur, l’estomac, le système nerveux central. Relativement au thème national, Pr Ouédraogo a demandé aux parents de surveiller le comportement de leurs progénitures car tout changement à ce niveau peut être lié à la consommation de drogue.

Embouchant la même trompette, le président du CNLD a fait comprendre que « le thème est une invite à la pleine responsabilité individuelle et collective de tous les parents ». Pour une intervention efficace de tous les acteurs dans la lutte contre la drogue, il a demandé qu’une stratégie nationale de lutte contre la drogue soit élaborée pour orienter l’action des uns et des autres.

Pour ce qui est des autres activités commémoratives de la 32e Journée internationale contre l’abus et le trafic de drogues, elles auront lieu à Ouagadougou (région du Centre) et à Pô (région du Centre-Sud) du 26 juin au 31 juillet 2019. Les activités consisteront, entre autres,  en des émissions télédiffusées et radiophoniques, des séances de sensibilisation et une conférence publique.

Il est à noter que le CNLD est une structure interministérielle de coordination et d’orientation de la politique gouvernementale en matière de lutte contre l’abus et le trafic illicite de drogues.

Françoise DEMBELE


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