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LUTTE CONTRE LE COVID-19


Après la fermeture des trente-six marchés et yaars de Ouagadougou, l’heure est au nettoyage et à la désinfection de ces marchés. C’est par le grand-marché Rood-wooko que la mairie de Ouagadougou a procédé au lancement de la campagne de nettoyage et de désinfection, le 31 mars 2020.

Tels des cosmonautes, l’équipe de désinfection a pris d’assaut le grand marché Rood-wooko de Ouagadougou. A l’avant-garde, le maire de la commune de Ouagadougou, à peine reconnaissable à cause de la combinaison qu’il porte. L’objectif de cette opération est de désinfecter les marchés et yaars de Ouagadougou, fermés pour stopper la chaîne de transmission du Covid-19. « Nous profitons de la fermeture des marchés pour les nettoyer, les désinfecter et les dératiser. Ce matin, nous avons commencé avec Rood-wooko, le plus grand centre commercial de Ouagadougou. Le nettoyage du marché se fera avec l’ensemble des associations de Rood-wooko », confie Armand Beouindé, le maire de la ville de Ouagadougou. Il poursuit en précisant qu’au fur et à mesure, l’opération lancée le 31 mars 2020, va s’étendre à tous les marchés qui ont été fermés. Face aux commerçants qui réclament la réouverture des marchés, le maire de Ouagadougou dit  être « en train de voir les mesures d’accompagnement pour atténuer la souffrance des commerçants. Très bientôt, le gouvernement va donner des indications et nous, au niveau des collectivités territoriales, nous allons mettre en œuvre un certain nombre de mesures pour atténuer les dommages qu’ils subissent ». Selon le maire, deux jours seront consacrés à la désinfection et à la dératisation et trois jours pour nettoyer le marché. Ce, avec l’aide des associations de commerçants dudit marché. Le maire a également ajouté que pendant la fermeture temporaire du marché, il sera procédé à une réorganisation du marché avec l’appui des commerçants parce que, dit-il, « il y a beaucoup d’anarchie dans le marché que nous sommes obligés de fermer ». Embouchant la même trompette, Halidou Sanfo, l’un des délégués du grand marché de Ouagadougou, trouve que l’opération de désinfection du marché Rood-wooko tombe à point nommé. Il dit être là avec les autres commerçants pour accompagner la mairie à nettoyer afin de faire du marché, un cadre sain. Quant à Salifou Kaboré, membre de la Coordination des marchés et yaars, lui estime qu’il est primordial de mettre de l’ordre dans le marché, parce qu’il y va de l’intérêt de tous.

Françoise DEMBELE

 

 

Thierry Josaphat Bado, chef de section lutte antivectorielle

« Nous utilisons l’eau de javel à 0,5%, le désinfectant conventionnel »

La lutte antivectorielle, c’est prévenir et lutter contre les vecteurs de maladies. L’opération qui a été lancée consiste à diminuer la charge virale. En Afrique, notamment au Burkina Faso, c’est l’eau de javel à 0,5% qui est utilisée et qui est le désinfectant conventionnel. Si vous voulez, 1 litre d’eau de javel à 8 degré chlorométrique pour 4 litres d’eau. La différence entre l’alcool et le chlore est que l’alcool s’évapore vite. Pour peu qu’on se nettoie les mains, en 30 secondes, l’effet de l’alcool est déjà parti. Il est vrai qu’il y a le vent, le soleil, la chaleur qui détériorent le chlore mais le taux de dégradation est assez lent par rapport à l’alcool. Le désinfectant que nous utilisons est un virucide, un fongicide. Et dans le cas d’espèce, c’est le virus corona que nous cherchons à atteindre. Et comme il est dans l’air et sur les supports, une fois que l’on arrive à pulvériser les supports et à faire des pulvérisations extra-domiciliaires, on peut avoir une chance de baisser la charge virale. L’accoutrement que vous voyez n’est pas une question de toxicité, c’est une question d’équipement de protection individuelle. Nous sommes en guerre et il faut porter sa combinaison. Après la désinfection, rien ne va avec nous. On se fait pulvériser et on détruit la combinaison.

Propos recueillis par FD


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