HomeA la uneLUTTE CONTRE LE TERRORISME : « La machine de guerre s’est mise en branle », selon Simon Compaoré

LUTTE CONTRE LE TERRORISME : « La machine de guerre s’est mise en branle », selon Simon Compaoré


Une rencontre s’est déroulée dans la mi-journée du jeudi 21 janvier 2016 à Ouagadougou entre une équipe gouvernementale et les parents des victimes des attaques terroristes du 15 janvier. L’équipe du gouvernement était composée de 6 membres dont le ministre d’Etat Simon Compaoré qui a affirmé que le Burkina Faso vaincra les forces du mal.

« La machine de guerre contre les terroristes s’est mise en branle. » Cette annonce a été faite le 21 janvier par le ministre d’Etat, ministre de l’Administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité intérieure, Simon Compaoré. C’était au sortir de la 2e rencontre en 3 jours avec les parents des victimes blessées et décédées, suite aux attaques terroristes survenues au Burkina Faso. Les échanges de cette rencontre ont permis à la délégation gouvernementale de revenir sur les décisions prises en Conseil des ministres dont l’organisation d’une journée d’hommage aux victimes. Cette journée d’hommage aux victimes de toutes les nationalités se déroulera le lundi 25 janvier à partir de 10 heures à la place de la Révolution à Ouagadougou. Elle connaîtra la présence effective du président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré qui prendra, selon Simon Compaoré, lui-même la parole. Toute la population est invitée, a-t-il lancé, à sortir nombreuse dès 9 heures pour participer à cette journée dédiée à la mémoire des victimes du 15 janvier dans la capitale et au Nord du pays. « La place de la Révolution doit recevoir suffisamment de monde pour que tout le monde entier sache que les Burkinabè ont été éprouvés, mais ils ne sont pas couchés. Dans cette épreuve, ils restent debout et avec la synergie avec les autres, nous savons que nous allons vaincre les forces du mal », a martelé d’un ton ferme le ministre d’Etat en charge de la sécurité intérieure. Le gouvernement est disposé, a-t-il assuré, à résoudre tous les problèmes que les parents des victimes peuvent rencontrer dans l’organisation des obsèques des disparus. Ainsi, les familles sont priées de prendre contact avec le gouvernement qui est disposé à les accompagner pour assurer une sépulture digne aux victimes décédées. Du reste, l’information a été donnée aux parents des victimes lors des échanges avec l’équipe gouvernementale, que les travaux des médecins, des techniciens et du parquet sont terminés au niveau des morgues au Centre hospitalier universitaire Yalgado Ouédraogo et à l’hôpital national Blaise Compaoré. Par conséquent, les proches qui le souhaitent peuvent procéder à l’enlèvement des corps. A ce propos, des dispositions ont été d’ores et déjà prises. « Le ministère en charge de la Justice a mis un dispositif au niveau des deux morgues à travers le parquet. Des magistrats sont présents sur les lieux pour faciliter l’enlèvement des corps. Chaque famille vient, accompagnée par le procureur qui identifie le corps, et avec les éléments de références, permet de savoir par la suite que c’est le bon parent qui a enlevé le bon corps », a assuré l’ancien bourgmestre de la capitale.

Le « wassa wassa » a commencé

Le même dispositif a été mis en place par le ministère de la Santé pour faciliter l’enlèvement et les documents de transfert des corps. Toutes les dispositions utiles ont été, a affirmé Simon Compaoré, prises à tous les niveaux pour accompagner l’ensemble des familles des victimes blessés ou décédées. Il en veut pour preuve, la délivrance rapide des certificats médicaux pour les blessés et de décès ainsi que des soutiens pour l’organisation des obsèques, entre autres. D’ailleurs, le ministre d’Etat a autorisé, séance tenante, les parents des victimes qui souhaitent enlever les corps de leurs parents décédés à se retirer immédiatement des échanges pour remplir les formalités avec le soutien de personnes morales qu’il a désignées. C’est le cas des parents d’une victime de nationalité libyenne qui ont exprimé leur souhait de rapatrier le corps de leur proche, le même jour à 22 heures. « Dans l’heure qui suit, vous aurez tous les papiers nécessaires pour le rapatriement du corps. Vous pouvez déjà bouger tout de suite pour que l’on s’attèle à cela. S’il y a des difficultés, appelez-moi-même », a-t-il confié aux parents de la victime libyenne de même qu’à d’autres parents de victimes burkinabè. Visiblement, Simon Compaoré semble avoir commencé à mettre en pratique le traitement diligent « wassa wassa » de dossiers qu’il avait promis le jour de sa prise de fonction. Pour relever le défi de la sécurité dont le problème se pose avec acuité, surtout après les attaques terroristes, celui-ci a appelé à la collaboration de toute la population. Il a apprécié, de façon positive, la réaction des Burkinabè après les actes terroristes perpétrés ici au Faso. « La population a réagi au quart de tour », a déclaré le ministre en charge de la sécurité intérieure lors des échanges avec les parents des victimes. Il était entouré d’autres ministres, dont Smaïla Ouédraogo de la Santé, René Bagoro de la Justice, Laure Zongo/Hien de l’Action sociale, Souleymane Soulama des Transports ainsi que le Président de la délégation spéciale de la ville de Ouagadougou, Damien Gampiné.

Saïdou ZOROME (Collaborateur)

 


Comments
  • Attention, monsieur le maire; l’heure est grave; le wasa-wasa a des limites; ici là c’est plutôt stratégie qui marche. C’est quel wasa-wasa qui peut combattre ennemi-invisible, furtive et à arme massive?

    22 janvier 2016
  • Beaucoup de folklore dans la conduite de cette “guerre”. Il faut plus sérieusement analyser les modes d’actions possibles des différents commandos de la mort qui sévissent dans les différents pays qui nous entourent afin de construire une stratégie efficace pour la prévention. Il faut considérer les différents modes opératoires de ces différents groupes (E.I., Boko Haram, AQMI…) qui rivalisent entre eux par actes de terreur interposés. Il est ahurissant d’apprendre que, malgré le contexte, les poudrières sont gardées comme avant. Preuve que l’on évalue insuffisamment la gravité de la situation.
    Il est temps que la présence des forces de sécurité soit visible dans et autour des endroits sensibles et de grands regroupements. Cela peut dissuader ou rassurer. C’est selon.
    Il est urgent que les autorités en charge de la sécurité emploi des personnes capables de faire une bonne lecture des événements. Cela permettra de mettre en oeuvre des stratégies et des actions préventives. Le maître mot de la sécurité, c’est la prévention.

    23 janvier 2016
  • salamoualekoum, sacré Simon que Dieu vous accompagne car à voire claire on dirait que tout est mis en oeuvre pour nous pourrir la vie. Mais Dieu est avec le Burkina inchallah

    23 janvier 2016

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