HomeA la uneLUTTE CONTRE LE TERRORISME:Alpha Barry rassure les Burkinabè de Russie

LUTTE CONTRE LE TERRORISME:Alpha Barry rassure les Burkinabè de Russie


 

Le ministre des Affaires étrangères, de la coopération et des Burkinabè de l’extérieur, Alpha Barry, séjourne depuis le 19 février 2017, dans la capitale Russe, Moscou. Une visite de travail et d’amitié dont la finalité est la redynamisation de la coopération entre les deux pays. Pour ce faire, les deux parties vont signer un  Mémorandum d’entente sur la tenue de concertations politiques bilatérales. Mais avant, dès son arrivée, le chef de la diplomatie burkinabè s’est entretenu avec les Burkinabè vivant en république fédérale de Russie.

 

C’est aux alentours de minuit (heure locale) que le ministre des Affaires étrangères, de la coopération et des Burkinabè de l’extérieur est arrivé à son hôtel où la communauté burkinabè vivant en République fédérale de Russie l’attendait. Pour la plupart des compatriotes présents, c’était une opportunité de rencontrer le ministre et de s’enquérir des nouvelles du pays. Ainsi, avant même de rejoindre le « gite » qui lui était réservé, le ministre s’est donc empressé de satisfaire ses compatriotes. Dès sa prise de parole, c’est la question sécuritaire qui a été mise sur la table. La menace est réelle, reconnaît Alpha Barry. Mais, rassure-t-il, le gouvernement met tout en œuvre pour éradiquer le phénomène. En plus des actions entreprises avec les pays de la sous-région, Alpha Barry a noté que des pourparlers sont en cours sur le plan international pour une synergie d’actions contre l’hydre terroriste. C’est d’ailleurs l’une des raisons de sa visite de travail à Moscou. `« L’espoir est permis et avec toutes ces actions, je crois que nous allons réussir », a indiqué Alpha Barry. Sur la question économique, le ministre n’a pas manqué de souligner à ses compatriotes que des actions sont entreprises pour la mise en œuvre du Plan national de développement économique et social (PNDES). Au plan politique, c’est la question de la révision de la Constitution qui a été abordée par le ministre. Là-dessus, Alpha Barry n’a pas manqué de signifier aux Burkinabè de Russie qu’une tournée sera bientôt organisée pour la présenter à l’ensemble des Burkinabè. Ces nouvelles, dans l’ensemble, sont plutôt rassurantes mais qu’à cela ne tienne, les Burkinabè de Moscou ont fait cas de leurs préoccupations sur certains domaines liés à la vie du pays mais aussi à sa politique extérieure. Entre autres, la position du Burkina par rapport au retrait de la CPI, la question de l’octroi des bourses d’études russes aux étudiants et chercheurs burkinabè, et la reconnaissance des diplômes des étudiants burkinabè en Russie. Sur la question de la CPI, le chef de la diplomatie burkinabè a révélé que la question avait été soulevée lors du dernier sommet de l’Union africaine. « Mais, pendant le sommet, le Burkina Faso a émis des réserves », a-t-il dit.

 

« C’est une preuve que le Burkina ne nous a pas oubliés »

 

A l’entendre, c’est la stratégie de retrait collectif qui a été débattue. Avec les autorités russes, a ajouté le ministre, la question du quota des bourses d’études sera débattue afin que celui-ci soit revu à la hausse, pour le bonheur de tous. Avant de lever la séance, Alpha Barry a salué les efforts consentis par la diaspora dans leur quête. « La rencontre avec les Burkinabè de l’extérieur est toujours un moment idéal pour recueillir les différentes préoccupations. En tant que ministre chargé des Burkinabè de l’extérieur, c’est un devoir pour nous. Il y a des questions pratiques auxquelles est confrontée cette communauté dans les différents pays. Chaque région à ses préoccupations particulières et il est important que nous puissions leur apporter les réponses qu’ils n’ont pas souvent », a relevé le ministre. Au-delà de ces aspects, foi du ministre Alpha Barry, chacun de ces Burkinabè est un ambassadeur du pays. En tant que tel, c’est toujours important qu’ils aient la bonne information et surtout la bonne analyse de la situation du pays pour pouvoir la partager avec les amis et partenaires du pays. « Pour nous, c’est une preuve que le Burkina ne nous a pas oubliés », a renchéri Cheick Omar Zoungrana, président de l’Association des Burkinabè vivant en fédération de Russie. Au-delà des aspects informatifs, a ajouté le président de l’association, cette rencontre avec le chef de la diplomatie, est une preuve que les autorités n’ont pas oublié les fils et filles du pays « vivant en Fédération de Russie ». Et Cheick Omar Zoungrana de conclure sur ces notes d’espoir que : « C’est une aubaine pour nous, surtout qu’à une certaine période, on était comme des « orphelins » laissés à nous-mêmes. Nous espérons que cela va se poursuivre ».

 

Adama SIGUE (depuis Moscou)


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