HomeOmbre et lumièreLUTTE CONTRE LA PROLIFERATION D’ARMES A FEU AU BURKINA:25 stagiaires formés pour le traçage et l’identification des armes

LUTTE CONTRE LA PROLIFERATION D’ARMES A FEU AU BURKINA:25 stagiaires formés pour le traçage et l’identification des armes


La Commission nationale de lutte contre la prolifération des armes légères (CNLPAL), en collaboration avec ses partenaires techniques et financiers, a organisé un atelier de formation de marquage et d’enregistrement d’armes à feu les 29 et 30 septembre 2014 à Ouagadougou. A cette session de formation, 25 stagiaires, venus des différentes garnisons du territoire national, ont été outillés sur le processus, et les 3 machines qui serviront de marquage et d’enregistrement ont été remises lors de la cérémonie d’ouverture des travaux le 29 septembre dernier.

 

Le Burkina Faso veut faire de la lutte contre la prolifération et la circulation illicite des armes légères et de petits calibres une réalité. Pour ce faire, un atelier sur le processus de marquage et de d’enregistrement des armes à feu a été organisé par la CNLPAL, à cet effet, les 29 et 30 septembre derniers. Au nombre de 25, des stagiaires ont été formés pendant 2 jours sur cette technique qui vise à permettre au pays des Hommes intègres de procéder à l’identification et aux traçages rapides et fiables de ses armes légères et de petits calibres illicites (ALPC).

L’opération consiste à inscrire, grâce à une machine, le logo de la Commission des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), les initiales BF (Burkina Faso), l’unité à laquelle appartient l’arme (AT : armée de terre ; AA : armée de l’air), suivie du numéro de série du fabricant. Ainsi, les stagiaires venus des garnisons de l’ensemble du territoire national ont été outillés sur 5 points majeurs. Il s’agit de la stratégie de mise en œuvre des opérations de marquage des ALPC, l’utilisation de la machine de marquage, la gestion informatisée des armes, l’installation et le paramétrage du serveur et des exercices pratiques sur l’utilisation de la machine de marquage.

Un projet pour lutter contre la recrudescence de l’insécurité

Selon le Colonel Christophe Raoul Tapsoba, Secrétaire permanent (SP) de la CNLPAL, l’une des préoccupations majeures de la sous-région Ouest-africaine est la recrudescence de l’insécurité favorisée par la prolifération et la circulation illicite des armes légères et de petits calibres. Pour lui, ce projet vise à combattre ce phénomène. Il fait suite, a-t-il soutenu, à l’acquisition de 3 machines de marquage dont a bénéficié la CNLPAL, de la part du Centre régional des Nations Unies pour la paix et le désarmement en Afrique (UNREC) et l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC). Pour lui, cet atelier est une occasion pour les participants de mieux partager leurs expériences sur le marquage des armes à feu. C’est pourquoi, il les a exhortés à mettre à profit cet atelier de formation pour consolider les connaissances et les bonnes pratiques afin de mieux contribuer à la lutte contre la prolifération et la circulation illicite des armes légères et de petits calibres. Pour sa part, le Chef d’Etat-major général des armées, le Général Honoré Nabré Traoré, a souligné que le choix des méthodes de marquage des armes légères et de petits calibres est une prérogative nationale. « L’Etat burkinabè ne déroge pas à la règle et veillera à ce que, quelle que soit la méthode utilisée, toutes les marques requises en vertu de l’instrument international soient portées sur une surface exposée de l’arme à feu», a-t-il indiqué.

D’autres acteurs dans les provinces

Pour lui, le Burkina Faso, à l’instar de tous les Etats qui ont adopté l’instrument international, et conformément à l’article 18 de la Convention de la CEDEAO sur les armes légères et de petits calibres, leurs munitions et autres matériels connexes, sera en mesure de faire assurer l’identification et le traçage rapides et fiables des armes légères et de petits calibres illicites. Il n’a pas manqué de remercier les experts chargés de la formation, venus de la Côte d’Ivoire, pour partager leurs expériences avec leurs frères du Burkina Faso. Les 25 stagiaires formeront à leur tour d’autres acteurs dans les provinces.

Mamouda TANKOANO et Jacques OUEDRAOGO (Stagiaire)

 


No Comments

Leave A Comment