HomeBaromètreLE MAIRE DE TOENI REPOND A SES DETRACTEURS:« L’histoire de l’humanité nous enseigne que la violence n’a jamais été une solution »

LE MAIRE DE TOENI REPOND A SES DETRACTEURS:« L’histoire de l’humanité nous enseigne que la violence n’a jamais été une solution »


Dans notre parution du mardi 17 juin 2014, nous publions un article intitulé : commune de Toéni : la population exige le départ du maire ; le mis en cause, à savoir le maire Sita Djema puisque c’est de lui qu’il s’agit, vient par le droit de réponse ci-dessous apporter sa version des faits. Selon lui, ce n’est ni moins ni plus qu’une « manœuvre politicienne » visant à le détruire politiquement. Lisez !

 

Monsieur le Directeur de publication du quotidien le Pays, votre journal titrait en sa une en date du 17 juin 2014 : «MAIRIE DE TOENI, La population exige le départ du maire ». Le maire que je suis, vient par le présent article exercer son droit de réponse au reportage de votre collaborateur qui l’incrimine, lequel article, nous l’espérons sera traité dans les conditions prévues par la loi dans notre pays.

Je voudrais à titre préalable m’excuser auprès des nombreux amis qui m’ont appelé suite à la parution de cette mise en cause pour m’exprimer leur indignation et leur soutien. Parmi ceux-là je sais que vous êtes également nombreux à m’avoir demandé une fois de plus de ne point répondre. J’espère toutefois que vous comprendrez ma décision que j’ai pris le temps de mûrir car dans un pays où l’opinion tient facilement pour vrai et établi tout ce qui est dit simplement parce-que « c’est écrit dans le journal » le seul choix qui m’est laissé cette fois c’est sans doute de monter aux créneaux et de rendre coup pour coup. Il se trouve par ailleurs que les allégations sont si précises que ne pas y répondre pourrait passer pour un aveu.

De la réalité sous-jacente

Dans ce dossier comme dans d’autres du genre, il y a ce qui est apparent et que l’on veut faire croire et il y a ce qui l’est moins et qui est souvent plus proche de la vérité.

Au fait qu’est-ce que certaines personnes que les observateurs avisés de la scène politique du Sourou connaissent bien, me reprochent dans le fond ?

C’est d’avoir gagné les élections communales par deux fois contre le même camp, contre les mêmes acteurs et qui n’ont dès lors jamais désarmé ; usant de tous les subterfuges pour empêcher la commune de tourner. Tout y est passé : politique de la chaise vide pour compromettre le quorum pendant les réunions du Conseil municipal, intimidations des conseillers de leur bord qui ont élu le maire contre leur propre camp, tentatives frauduleuses mais vaines de « démissionner » les mêmes comme solution de rechange.

Nous avons su avec sérénité et détermination mais en conformité stricte avec les dispositions du Code des Collectivités Territoriales déjoué tous ces pièges qui visaient à paralyser le Conseil municipal et à ouvrir in fine la voie à la délégation spéciale.

La dernière trouvaille pour ce faire a été d’instrumentaliser ce qu’il est convenu d’appeler la « société civile » sous la forme de descentes de troupes manipulées par leurs commanditaires tapis à Ouagadougou et ailleurs pour se donner le bon alibi.

C’est exactement ce qui est arrivé d’abord le 28 mai où une foule de manifestants est arrivée à Toéni principalement du village de Dagalé et du village de Gon, deux localité situées à 7 km du chef-lieu de la commune et qui présentent toutes deux, la particularité d’être des bastions de l’opposition locale animée par les mêmes intrigants de Ouagadougou et d’ailleurs.

Des éléments factuels

Des ressortissants de ces deux village, appuyés par des partisans locaux se sont emparé de la clef de la Mairie pour empêcher le fonctionnement de celle-ci en molestant au passage la 1ère Adjointe au Maire.

Le Haut-commissaire de la Province du Sourou arrivé le lundi 02 juin en vue de rencontrer les protagonistes fit face à une foule menaçante regroupant quasiment les mêmes acteurs qui sont cette fois-ci arrivés armés de (machettes) préalablement stockées dans un local du marché.

A l’invitation du Maire s’était également présentée une délégation des 27 villages de la Commune, pour d’une part manifester sa désapprobation de ce qui s’apparentait à un « coup d’Etat » et d’autre part répondre à l’appel du Haut-commissaire qui a, après en avoir informé le Maire, réquisitionné une brigade de la Compagnie républicaine de sécurité stationnée à Dédougou.

Il faut préciser que les revendications telles que présentées au préfet avaient trait au lotissement que le groupe de jeunes qui les portaient ne voulaient pas, pour faire plus court (le texte existe).

C’est à ce premier contentieux qui était en voie de résolution puisqu’une rencontre avait été programmée pour le 02 juin que sont venus se greffer de façon très opportuniste tous les griefs faits au Maire.

Il s’en est fallu de peu pour que la situation dégénère à Toéni ce 02 juin, n’eût été la patience du Haut-commissaire et la retenue dont ont su faire preuve tous ceux qui à l’inverse des va-t-en guerre étaient venus tout simplement pour dire leur indignation de voir un service public fermé pour des raisons politiciennes, mais aussi et surtout défendre la République et leur Commune.

Des allégations publiées dans les colonnes du quotidien Le Pays

La question du lotissement : Contrairement aux prétentions de nos contradicteurs, le dossier du lotissement a été bouclé en conformité avec la procédure légale, toutes les étapes de cette procédure ayant été scrupuleusement observées, comme pourront en attester non seulement la Direction générale de l’architecture et de l’urbanisme mais également la Direction régionale du nord qui a mené les opérations de terrain. Une séance de validation réunissant les services désignés à cet effet par les textes ainsi que le tiers des membres du Conseil municipal a même eu lieu le 25 avril 2014

Le Conseil municipal tout comme les chefs de quartiers ont été régulièrement informés de l’évolution du dossier et n’ont manifesté à aucun moment leur opposition au projet. C’est d’ailleurs suite à une entrevue avec ces derniers qu’il a été proposé et accepté par les conseillers lors de leur session du 23 avril 2014, de sauvegarder tout le site de la vieille ville de Toéni aux termes de l’opération.

La dernière rencontre initialement prévue comme déjà mentionné le 02 juin devait donner lieu à la phase pratique qui aurait justement permis de faire le recensement et de discuter des derniers ajustements à opérer comme cela se passe partout ailleurs, notamment en rapport avec les compensations prévues par les textes au profit des propriétaires terriens.

La situation créée de toute pièce a eu pour effet manifestement voulu de court-circuiter ce processus.

Nous reconnaissons toutefois que nous aurions dû faire adopter une délibération formelle sur la question et c’est cette insuffisance que nous avions prévu de réparer à l’occasion de la session du 28 juin reportée pour cause de troubles. (Notons au passage que Toéni est le seul chef-lieu de Commune non loti sur les 08 que compte la Province du Sourou).

D’où vient-il donc qu’on veuille faire croire que le lotissement est un projet privé du Maire ? Des rumeurs ont même circulé selon lesquelles une partie de la ville aurait été d’office « dealée » par le Maire pour semble-t-il construire sa résidence ? Nul ne fait guère attention à ces ragots de cabarets qui ailleurs que dans le contexte de nos villages feraient sourire plus d’un.

Faut-il donc vraiment que le citoyen que je suis soit obligé de proclamer que j’ai un minimum de patrimoine acquis à la sueur de mon front dans ce pays comme ailleurs au monde au regard des responsabilités qui ont été naguère les miennes  et que mon employeur me paye un salaire suffisamment décent pour que je n’ai pas besoin de devenir un voleur de poules pour survivre ?

A propos du matériel audio-visuel dont il est question, celui-ci a fait l’objet d’un don des Engagements nationaux au profit de la jeunesse suite à des démarches dont je me réserve les détails et a été formellement remis aux jeunes par le truchement de leur bureau qui peut en témoigner. La dernière fois que j’ai entendu parler de ce matériel c’est quand il m’a été demandé de faire réparer le téléviseur en panne. Maintenant le citoyen que je suis a en sa possession du matériel audio-visuel acquis à ses frais et qu’il utilise tant pour ses propres besoins que pour ceux de la Communauté. Je note que le maire a beau être le personnage public par excellence qu’il est, il n’en demeure pas moins que tout ce qui appartient au Maire n’appartient stricto sensu à sa communauté.

Il pourrait être intéressant de noter que le même citoyen que je suis a remis à la jeunesse de Toéni au début des années 2000 du matériel du même type d’une valeur d’environ deux millions de francs sous le parrainage du préfet de l’époque, M. Nacoulma aujourd’hui en service à la Direction Générale de la Sûreté Nationale.

Dans le même ordre il est reproché au maire d’avoir détourné des vivres destinés aux populations les plus vulnérables, lesquels vivres auraient été cédés à un commerçant de Tougan. A cette accusation grossière j’oppose un démenti des plus formels. Pas même un bol de mil n’est passé par les mains du Maire dans le cadre de l’opération de vente à prix social de vivres mis à disposition par l’Etat à travers la SONAGES pendant la période de soudure la saison dernière. C’est vrai que mon camion tout comme mon tracteur ont été mis à contribution pour l’évacuation des vivres eu-égard à l’état particulièrement déplorable de la voie que certains camionneurs refusent d’emprunter à certaines périodes de l’année mais là s’arrête mon implication.

Nul n’a la prétention d’être au dessus de la loi quand de surcroît on a choisi d’être acteur de la gestion des affaires publiques mais ceux qui me connaissent, savent que je ne suis pas dans ce genre de créneau. Le fameux commerçant de Tougan existe, je l’espère, et il pourra le cas échéant témoigner de l’effectivité de la transaction en cause !

Il est fait cas d’un Caterpillar (c’est très probablement un tracteur qui est ainsi désigné) remis dit-on par l’Etat et qui serait devenu la propriété privée du Maire. Le seul engin de ce type que je connaisse à Toéni est un tracteur agricole muni de chariot que j’ai acquis à crédit auprès du FEER et cela est vérifiable. Il est vrai que j’ai souvent entendu des rumeurs relatives aux engins de la Commune dont un camion bennes mais je me suis toujours refusé à prendre au sérieux ce qui ne pouvait être qu’une blague même si j’apprends aujourd’hui à mon détriment que ces gens ne plaisantaient pas !Peut-être que l’Etat a effectivement remis de tels engins aux communes rurales mais Toéni attend encore sa dotation et je serais reconnaissant à quiconque parmi mes frères peut me renseigner valablement sur la procédure à suivre. Après tout la Commune c’est nous tous n’est-ce pas ?

Le Maire aurait imposé une contribution en mil, bétail et espèces,pour semble-t-il soutenir la Commune, laquelle se serait volatilisée. Tout cela nous paraît tellement invraisemblable qu’on a l’impression qu’il s’agit d’une plaisanterie encore une fois ! La seule occasion où je vois des contributions de ce type (bétail) c’est quand les chefs de village nous soutiennent à certaines occasions (par exemple inauguration de la Mairie en 2009) mais c’est des contributions volontaires et il faudrait sans doute pour cela, poser la question aux chefs de villages. J’imagine par ailleurs que ceux qui se plaignent de racket n’y ont pas contribué puisqu’ils avaient à l’époque orchestré un sabotage de la cérémonie en question qui avait été présidée par le ministre Clément Sawadogo. Les ténors de cette autre machination qui sont en majorité les mêmes derrière la présente campagne de dénigrement, ont même été brièvement interpellés par la Brigade de Gendarmerie commandée alors par l’Adjudant-chef Ganou présentement en mission à Haïti si je ne m’abuse.

S’agissant des contributions de 3000 F CFA recueillies soi-disant auprès d’une centaine de jeunes, il m’a été rapporté qu’une contribution de 2500 F CFA a effectivement été perçue de 20 jeunes en 2007 et déposée par la comptable de la Commune entre les mains de l’Association qui est à l’origine du projet. Toéni ne serait pas la seule commune concernée par cette opération qui s’est révélé une pure escroquerie pour laquelle les responsables de l’Association auraient été interpellés. Le Maire n’est donc en aucune manière impliqué dans ce dossier dont il n’était au demeurant pas vraiment informé.

Le système d’adduction d’eau de Toéni est sans aucun doute l’une des réalisations dont le Conseil municipal est le plus fièr et nous étions à mille lieues d’imaginer que cet acquis en particulier puisse faire l’objet d’une polémique quelconque. L’eau est gérée à Toéni par un Comité indépendant dirigé par un président et une vice-présidente qui ne sont aucunement membre de la famille du Maire ; au sein dudit comité, outre le CSPS, le lycée et la Brigade de Gendarmerie, chaque quartier est représenté par deux (02) membres. Le frère du Maire qui est bénévole tout comme le gardien du local abritant le groupe électrogène, est un BAC+02 qui relève les compteurs et facilite la tâche du Comité en raison de ses relations à Tougan en prévision des pannes éventuelles, rien de plus ! Les tarifs observés sont ceux homologués par la Direction régionale de l’eau de Dédougou qui a organisé en son temps une rencontre dans cette optique, entre autres.

Oui il arrive qu’il y ait des ruptures dans l’approvisionnement en eau, comme cela arrive à Ouagadougou et ailleurs. On ne peut pas faire ce mauvais procès au Comité et encore moins au Maire. La seule fois où le Maire s’est impliqué dans le travail du Comité depuis qu’il a été mis en place, c’est quand il a fallu ramener à Ouagadougou le groupe électrogène tombé en panne entretemps, pour le réparer. Ce qui a pu être fait non sans difficultés avec la contribution du Bureau du Conseil municipal et du personnel.

Il est évoqué le dysfonctionnement de l’état civil ; sans faire pour autant des commentaires sur les cas d’actes de l’état civil qui mettent des mois et des années à être délivrés, je dois reconnaître qu’il y a encore des soucis à ce niveau. D’abord, il y a un manque criard de personnel puisque nous n’avons qu’une secrétaire-dactylo qui fait de son mieux avec sa machine mécanique pour une commune aussi grande que Toéni.

L’implication de la première Adjointe à ce niveau a pu être mal perçue surtout en rapport avec le mécanisme de gestion des timbres. C’est vrai par ailleurs que cette insuffisance a déjà fait l’objet de débats en Conseil municipal suite notamment à l’interpellation du Conseiller de Yarin. Il faut reconnaître que le Maire n’en avait peut-être pas pris toute la mesure et je saisis cette occasion pour présenter mes excuses sans réserve aucune, à tous ceux qui ont souffert de ces désagréments.

Rien de tout cela ne remet en cause les limites objectives que nous avons en dépit de notre bonne foi.

Des promesses nous avaient été faites en termes de renforcement du personnel, lesquelles promesses n’ont pas encore été tenues.

Nous venons d’informatiser l’état-civil et envisageons à très court terme d’assurer la formation de la secrétaire.

Par ailleurs Toéni vient de bénéficier d’un projet-pilote d’enregistrement des naissances à distance.

Pour tout couronner enfin, une éminente personnalité de nos amis vient de nous promettre à brève échéance l’intervention d’une Association de volontaires pour mettre à jour l’état-civil comme ils ont pu le faire à Kindi dans le Boulkiemdé et à Tougan.

A ce niveau l’espoir est donc permis !

Mes détracteurs m’accusent d’entretenir un climat de corruption généralisée. Je ne sais pas de quoi ils parlent à moins qu’on ne me reproche d’aider de temps en temps ceux que je peux aider, mais là je ne pense pas devoir des comptes à qui que ce soit.

Ou alors il faudrait d’abord faire la preuve que ce que je redistribue autour de moi est malhonnêtement acquis !

Je voudrais à cette occasion inviter ceux qui accusent si gratuitement les autres à s’intéresser aux dossiers suivants entre autres :

1-construction de l’école primaire de Gôn  qui vient de s’écrouler mettant non seulement la vie des enfants et de leurs enseignants en danger mais compromettant également leur chance d’avoir une scolarisation normale;

2-forage réalisé dans les années 90 à Toéni avec un financement Allemand négocié en son temps par son Excellence Mme Sophie Sow alors Ambassadrice Extraordinaire et Plénipotentiaire du Burkina auprès de la République Fédérale Allemande.

Si cela ne suffisait pas, nous avons encore d’autres éléments du même genre à leur confier pour achever de les convaincre que certains de leurs commanditaires ne sont certainement pas les anges désintéressés qu’ils prétendent être et qui sont si prompts à calomnier.

Il semblerait enfin que c’est le Maire Sita Djerma qui met à mal la cohésion sociale et qu’il est un danger pour le développement de la Commune. Si ce n’est pas le comble ! Venant de personnes qui passent le plus clair de leur temps depuis 2006 à comploter systématiquement contre l’exécution des missions pour lesquelles le Maire a été élu   par deux fois en dépit de leur opposition farouche, on croit rêver.

Le porte-parole prend cependant le soin, quand il demande qu’un autre Maire soit désigné, de préciser que leur mouvement ne vise point le parti du Maire et de son Adjoint ! Que c’est astucieux ! Mais c’est cousu avec du fil blanc et il faudrait certainement plus qu’une simple profession de foi pour me convaincre qu’on ne nourrit à l’endroit de mon parti que de bonnes intentions et que le seul problème c’est les deux délinquants qui ternissent sa réputation ! Il faut certainement trouver autre chose car la réalité est que c’est bel et bien ce parti qui est visé mais de la façon la plus déloyale et vulgaire.

Le Conseil municipal actuel a pour lui son bilan et c’est sur ce bilan qu’il est loisible à l’observateur intéressé d’apprécier sur le terrain que le Maire a été réélu, n’en déplaise à ses détracteurs !

Conclusion :

Ce que je trouve particulièrement affligeant c’est d’en être arrivé au point dans ce tout petit patelin du Burkina qui est tout de même ce village que j’aime de toutes mes forces depuis ma plus tendre enfance à nous haïr entre frères au point d’engager des actions « terroristes ». Et pour quel enjeu ?

Nul n’a le monopole de la violence et l’histoire de l’humanité nous enseigne que la violence n’a jamais été la solution aux contentieux que peuvent nourrir les hommes contraints qu’ils sont à compétir quasiment pour tout.

Autant on peut comprendre les frustrations, autant nous devons tous savoir raison garder car les hommes que nous sommes n’ont pas encore trouvé ici bas mieux que la démocratie qui comporte certes ses travers intrinsèques, mais qui n’en demeure pas moins le moindre mal tant qu’il s’agit de la gestion de la cité.

Gardons nous surtout de retourner à la jungle et à l’arbitraire. Comment peut-on comprendre qu’une minorité puisse envisager de détourner le suffrage de ses concitoyens et s’offrir ainsi à loisir que le match soit refait à son profit ?

Il s’agit ici de reprendre par la rue ce que l’on a régulièrement perdu dans les urnes.

La démocratie dans ces conditions serait un perpétuel recommencement car à supposer par l’absurde que ce coup soit validé, le désordre s’installe puisque la voie serait de facto ouverte pour un remake de la part de ceux-là qui sont de droit aux affaires et qui se sentiraient ainsi floués.

Nul n’a le droit, même en politique où semble-t-il tous les coups sont permis, de salir impunément la réputation d’un homme ou d’une femme ainsi que celle de sa famille. A ce titre je me réserve le droit le moment venu de poursuivre devant les tribunaux de la République tous ceux qui sont à l’origine de ces accusations aussi graves que gratuites.

Je crois qu’il nous appartient de préserver notre Etat de droit, coûte que coûte et c’est le meilleur héritage que nous puissions léguer aux générations qui nous suivent et qui nous observent.

Je ne ferais l’insulte à personne de prétendre que la vie de l’élu n’est que misère et sacrifices mais ceux qui comme moi ont la charge de l’animation de nos communes rurales, ne me démentiront pas si je dis que la motivation pour accepter ce qui s’apparente plutôt à un sacerdoce est à rechercher ailleurs que dans le gain facile et l’enrichissement illicite et je défie quiconque y compris le soi-disant chef de terre comme le prétend être avec tant d’aplomb mon jeune frère Adama Drabo, de prouver que j’ai causé un quelconque préjudice à Toéni et à sa Commune !

Du reste je voudrais saisir cette tribune pour demander de la manière la plus formelle aux autorités compétentes de bien vouloir mener toutes les investigations nécessaires autour de toutes les allégations objet du présent droit de réponse afin que toute la lumière soit faite à l’attention de notre opinion nationale, toutes tendances confondues.

J’ajoute que si d’aventure j’étais jugé coupable, je souhaite que les lois de mon pays s’appliquent dans toute leur rigueur, ne serait-ce que pour l’exemple. Si par contre je suis victime d’une machination politicienne et que je suis innocent, que cela soit également proclamé de la façon la plus nette.

Les populations de Toéni, dans toutes leur diversité (Sén, kalamcés, peulhs, Rimaïbè et mossis réparties en 27 villages et quelques hameaux dits de culture, ne méritent certainement pas le sort que leur fait une poignée d’illuminés aux motivations inavouables.

Je répète que le seul combat qui vaille la peine aujourd’hui d’être mené c’est bien celui contre le sous-développement et en la matière, en dépit du frémissement actuel, Toéni fait malheureusement encore partie des cas sociaux au plan national.

Pour ma part, je suis preneur de tout dialogue allant dans le sens de l’apaisement, comme je l’ai dit et redit pendant nos conseils municipaux depuis l’élection de décembre 2012. Loin de moi toutefois la prétention que tout a été fait car il y a encore beaucoup à faire surtout en matière de communication et de sensibilisation et c’est pourquoi nous accueillons avec enthousiasme et soulagement le projet de la tournée de sensibilisation envisagé par la tutelle au profit d’un certain nombre de communes où de tels défis sont particulièrement patents.

Je vous remercie Monsieur le Directeur de Publication de m’avoir donné l’occasion d’exercer mon droit d’agréer de réponse et vous prie l’expression de ma parfaite considération.


No Comments

Leave A Comment