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MAIRIE DE TOUGAN:Des difficultés financières en perspective


La Mairie de Tougan pourrait ne pas faire face à ses dépenses courantes dans les mois à venir, au regard des difficultés qu’elle éprouve à recouvrer ses différentes taxes. C’est pour palier d’éventuelles crises financières de la maison commune que le bourgmestre, Yacouba Zerbo, a initié une rencontre de concertation avec les personnes ressources et les forces vives de sa commune, le mardi 8 juillet 2014. C’était dans la salle de réunion de l’hôtel de ville.

 

Les mois à venir pourraient être très amers pour la mairie de Tougan qui a des difficultés à recouvrer ses taxes en vue de faire face à ses dépenses courantes. C’est en tout cas ce qui est ressorti de la rencontre de concertation avec les personnes ressources et les forces vives, initiée par l’édile de la commune, Yacouba Zerbo, le 8 juillet dernier. Cette rencontre avait pour but de remédier à la crise qui se profile à l’horizon. Selon le maire, la police municipale n’a pu faire rentrer dans les caisses de la commune que 114 000 F CFA au cours du premier semestre de 2014 sur les 1 500 000 F CFA escomptés pour l’année, alors qu’elle avait réussi à faire rentrer 1 750 000 F CFA de recettes en 2012. Pour ce qui concerne les locations de kiosques de rue, certains commerçants restent redevables à la commune à hauteur de 52 000 F CFA au titre de l’année 2013 et 344500 F au titre du 1er semestre 2014, soit un total d’arriérés de 396 500 F CFA. Pour les locations des boutiques, 727 500 F CFA de taxes n’ont pas été payés à la commune en 2013 et 1 902 500 F CFA sont des frais de location de boutiques toujours redevables à la commune au titre du 1er semestre 2014, soit un total d’arriérés de 2 630 000 F CFA.Idem pour les patentes, les taxes sur les panneaux publicitaires, celles sur les charrettes, etc. C’est donc un tableau peu reluisant qui a été présenté aux participants à la rencontre. Pour le maire de la commune, si l’on y prend garde, « il est possible que la SONABEL vienne couper un jour le courant ou que nos employés soient à court de salaire dans un avenir proche, ou encore que nos conseillers municipaux ne puissent plus bénéficier de leurs indemnités au cours des sessions à venir ».

Mettre l’accent sur la sensibilisation et la communication

Comment recouvrer alors toutes ces taxes ? A en croire les autorités municipales, depuis un certain temps, les commerçants de la commune ne veulent pas sentir la police municipale les dimanches aux abords du marché. Les dimanches, jour de marché de Tougan, des vendeurs ambulants viennent au marché et repartent sans payer un seul kopeck comme taxe et certains hangars ne s’ouvrent que le dimanche. A côté des taxes des commerçants, se trouvent celles sur les charrettes, les pousse-pousse, les taxes de résidence et les patentes qui ont du plomb dans l’aile. Et le hic est que même les 33 villages de la commune sont touchés par ce syndrome. A en croire le maire, la crise qui a secoué la mairie en octobre 2013, est toujours présente dans la cité. Ses détracteurs qui en veulent à sa peau, continuent de jeter des peaux de banane sur son chemin si fait que certains, tapis dans l’ombre, tirent les ficelles pour démobiliser toute action entreprise, sans oublier les accusations sur sa personne. Yacouba Zerbo a déploré que la crise qui est politique, joue inévitablement sur le développement de la commune. C’est la raison pour laquelle certains participants à la rencontre ont demandé que les commerçants mettent de l’eau dans leur vin pour que la police municipale fasse son travail. Il a été aussi demandé à la municipalité de prendre attache avec les services techniques des impôts pour le recouvrement des taxes et de mettre l’accent sur la sensibilisation et la communication. Quant au maire, il a laissé entendre qu’il est de bon ton que chaque citoyen s’implique en toute honnêteté, en toute franchise et en toute fraternité, afin que des solutions susceptibles de sortir la commune de l’impasse soient dégagées. Au regard de la gravité de la situation, les différents protagonistes vont-ils attendre le pire avant d’agir ? Vivement que la sagesse habite les cœurs et qu’une solution définitive soit trouvée.

Bangréyemba (Correspondant)

 


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