HomeA la uneMANIF DES EPOUSES DE PRO-GBAGBO EN PRISON : Une contre-publicité pour le régime ADO

MANIF DES EPOUSES DE PRO-GBAGBO EN PRISON : Une contre-publicité pour le régime ADO


Neuf épouses de détenus pro-Gbagbo ont manifesté dans la matinée du mercredi 3 décembre dernier devant le ministère de la Justice par un sit-in. Elles entendaient par là, protester contre ce qu’elles considèrent comme une détention prolongée de leurs époux, sans jugement depuis trois ans à la MACA (Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan) et dans plusieurs prisons à travers le pays. Elles ont tenu aussi à porter à la connaissance du Garde des sceaux, les conditions de détention de leurs parents qu’elles estiment inhumaines et demander leur jugement sans délai. Cette manifestation qui n’est pas la première du genre, vient mettre en évidence les manquemants du pouvoir de Ouattara dans la gestion de la justice de la Côte d’Ivoire post-Gbagbo.

L’on peut d’abord faire le reproche à ADO de pratiquer le deux poids deux mesures. En effet, parmi les hommes et les femmes qui ont combattu pour sa cause, l’on sait que certains se sont illustrés par des actes d’atteinte grave aux droits humains, qui méritent qu’ils soient entendus par la Justice ivoirienne, voire par la Cour pénale internationale (CPI). Or, aucun d’eux n’a été, jusqu’au moment où nous tracions ces lignes, traduit devant les tribunaux. Tous, au contraire, se la coulent douce et se pavanent dans les rues d’Abidjan et d’ailleurs, comme s’ils n’avaient rien à se reprocher dans les tueries et autres tortures à grande échelle qui ont précédé ou suivi la chute du régime de l’enfant de Mama. Ensuite, l’on peut reprocher au pouvoir ivoirien de faire preuve d’une lenteur coupable dans sa volonté de juger les pro-Gbagbo mis en cause dans plusieurs affaires. En effet, il est difficile de comprendre que trois ans après leur inculpation, leur procès se fasse toujours attendre.

Cette différence flagrante de traitement des détenus politiques, pourrait laisser penser que le régime ADO agit selon la tête du client

Le dernier reproche que l’on pourrait faire au régime ADO, est lié au fait qu’il semble pratiquer une politique discriminatoire vis-à-vis des pro-Gbagbo inculpés dans le cadre de la crise post-électorale. Pour les uns, il a fait preuve d’une certaine bonhomie en leur accordant une liberté proviso ire. Michel Gbagbo et Affi N’Guessan, sont de ceux-là. Pour les autres, à l’exception de Simone Gbagbo, qui n’ont pas forcément les mains plus sales que celles de ceux qui ont pu bénéficier de la liberté provisoire, l’on peut difficilement s’expliquer qu’ils croupissent toujours en prison trois ans après leur inculpation.

Cette différence flagrante de traitement des détenus politiques, pourrait laisser penser que le régime ADO agit selon la tête du client. De ce point de vue, l’on pourrait comprendre que les épouses des pro-Gbagbo en détention depuis trois ans, aient manifesté pour exprimer leur mécontentement. Cela dit, l’on pourrait être tenté de lier ce mouvement d’humeur aux éléments suivants : le transfèrement de l’ex-Première dame à Abidjan et la tenue annoncée du congrès du Front populaire ivoirien (FPI), aujourd’hui déchiré par des luttes intestines de leadership. En effet, le transfèrement à Abidjan de Simone Gbagbo pourrait avoir été mis à profit par ces dames, pour attirer l’attention de l’opinion nationale et internationale sur le sort peu enviable de leurs époux dont le jugement semble ne pas être à l’ordre du jour alors qu’ils sont détenus depuis plus de trois ans. Par ailleurs, l’hypothèse d’une manifestation suscitée par les caciques du FPI dont l’objectif est d’obtenir la libération, ne serait-ce que provisoire, de camarades à qui l’on pourrait confier des responsabilités dans le cadre du Congrès du FPI qui se profile à l’horizon, n’est pas à écarter.

En attendant, le pouvoir a promis aux neuf dames en colère que leurs époux seront jugés très prochainement. Mais l’on peut se demander si cette annonce n’est pas plus liée à l’échéance présidentielle de 2015 qu’à la volonté réelle du pouvoir de juger tous les pro-Gbagbo inculpés. Quoi qu’il en soit, la manifestation de ce collectif d’épouses de pro-Gbagbo est une contre-publicité pour le régime ADO.

Pousdem PICKOU


Comments
  • ADO, vous risquez de finir comme votre mentor Blaise Conkaosse.

    5 décembre 2014
  • en Afrique il faut reconnaitre que les gens profitent du pardon pour commettre les pires crimes contre l humanité et il va falloir trouver un sens d actualité au mot pardon pour qu il ne devient pas l avocat des diables.quand a ce ADO il n est un secret pour personne qu il est un raciste depuis l avènement de la carte de séjour qui en réalité n était pas la solution idoine contre le crise ivoirienne qui se profilait a l horizon d la primature d ado.ADO est a l origine de l ivoirité de gbagbo.EN fait il n a fabriqué qu un monstre qui s’est retourné contre lui en profitant de sa propre invention (la carte de séjour ).la carte de séjour est a but économique tandis que l ivoirité est a but identitaire.j veux pouvoir pardonner a ce type mais chaque jour il evèle sa face caché.gbagbo mérite certes sa situation mais ADO est plus criminel que lui

    5 décembre 2014
  • ado c est l image microscopiée de mon drs c est a dire l actuel directeur régional de la santé du centre nord qui étant nommé sous les auspices de blaise compaoré sans aucune compétence se croit toujours au siècle du leadership par le fouet et les brimades.IL s entour alors en conséquences de personnes les plus ridiculement professionelles.ils décore pour avoir les mains d un tortionnaire libre.ado n s étant pas relevé de la chute de son mentor mon dr refuse de se relevé de la disparition de son premier gestionnaire.en ce qui me concerne j ai reçu l éducation qui me permettent de m affranchir de tel individu a l aide d un poulet et d un canif a la terre justiciaire de mes aiileux.j n aurai d autre choix que d en user s il continue sa rocambolesque démarche a mon égard et malheur au vaincus et aux siens

    5 décembre 2014
  • je suis convaincu d’une chose, si Gbagbo avait eu le dessus dans cette guerre , on ne parlerait pas de détenus aujourd’hui mais des regrettés Alassane Ouattara, Soro Guillaume et compagnie.Donc monsieur le journaliste , arrêtez de harceler le régime de Alassane car on finira par croire ce dont on vous soupçonne depuis fort longtemps. Pourquoi ces mêmes femmes ne sortaient pas manifester pour demander à leurs chers époux d’arrêter de massacrer les pauvres citoyens ? Soyez objectif dans le traitement de l’information.

    5 décembre 2014
    • Monsieur Yonly, vos faites erreur le journal le pays a presque combattu aux côtés d’Aassane Ouattara et ses rebelles comme beaucoup de journaux burkinabé du reste. De mon coté, j’étais comme vous, convaincu de la victoire d’Ouattara encore deux semaines auparavant. À présent je suis convaincu du contraire. La CEI a falsifié les résultats au profit d’Ouattara. Je suis arrivé à cette conclusion après plusieurs recherches et visualisant plusieurs vidéos de l’époque. Mon intention n’est pas de vous convaincre mais vous inviter à vous informer davantage car ce qui s’est passé en Côte d’Ivoire marque d’une page noire de toute l’Afrique et tous les Africains doivent savoir ce qui s’est réellement passé en Côte d’Ivoire.

      6 décembre 2014
  • bien parlé

    6 décembre 2014
  • Monsieur Yonly, vos faites erreur le journal le pays a presque combattu aux côtés d’Aassane Ouattara et ses rebelles comme beaucoup de journaux burkinabé du reste. De mon coté, j’étais comme vous, convaincu de la victoire d’Ouattara encore deux semaines auparavant. À présent je suis convaincu du contraire. La CEI a falsifié les résultats au profit de Ouattara. Je suis arrivé à cette conclusion après plusieurs recherches et visualisant plusieurs vidéos de l’époque. Mon intention n’est pas de vous convaincre mais vous inviter à vous informer davantage car ce qui s’est passé en Côte d’Ivoire marque d’une page noire l’histoire de toute l’Afrique et tous les Africains doivent savoir ce qui s’est réellement passé en Côte d’Ivoire.

    6 décembre 2014
  • Bien dit mr Yonly. Moi en tout cas je suis perdu car j ai comme l”impression que les gens veulent une chose et son contraire. Pendant que l’ex president massacrait les gens ont criait au scandale et voila qu’il est arreté et mis hors d’etat de nuire , ces meme personnes changent de veste pour devenir avocat. Il est inadmissible que des individus comme l’ex president ivoirien complétement fou du pouvoir qui a tenu la cote d’ivoire plus de dix ans dans la guerre soit considerer comme un homme a liberer facilement comme ca. Mr Gbago n’est pas un enfant de coeur.
    En tout cas moi je suis déçu par cette tentative très maladroite de défendre mr Gbago et son entourage.
    Ou vous étiez pendant qu’on massacrait les gens en Cote d(Ivoire?
    De mon humble avis; si la présence d’un individu a la cour pénale peut faire arrêter des massacres comme nous avons vu après le départ de mr Gbago que vous aimez tand je suis d”accord. Il ne faut pas défendre une personne parce qu’il faut défendre ou condamner quelqu’un parce qu’il faut le faire.moi je pense que le président ADO est très cool pour laisser vivre ses adversaires qui si ces derniers étaient a sa place n’allait pas le faire.
    Monsieurs les avocats de Gbago j’ai un conseil pour vous. Si un jour vous êtes a la place du président Alassane , laisser vos adversaires du genre Gbago en liberté et invitez les même manger avec vous a la même table. En attendant je pense que ADO sait ce qu(il fait et ne se laissera pas berner par des avocats très maladroits du genres

    6 décembre 2014

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