MARCHE CONTRE LA REVISION DU CODE ELECTORAL A BOBO : Un groupuscule de manifestants dispersé à coups de gaz lacrymogènes

Un groupe d’environ une trentaine de personnes a manifesté dans la matinée du mardi 7 avril 2015 à Bobo-Dioulasso, contre l’adoption du projet de loi visant à exclure les dignitaires de l’ancien régime ayant soutenu la modification de l’article 37 de la Constitution des futures élections. Ils ont été dispersés à coups de gaz lacrymogènes par les éléments de la Compagnie républicaine de sécurité (CRS) qui ont procédé à l’interpellation de certains meneurs.

 

C’est à coups de gaz lacrymogènes que la CRS a dispersé la trentaine de jeunes qui entendaient marcher sur le gouvernorat des Hauts-Bassins pour exprimer leur mécontentement face au projet de loi électoral visant à exclure les militaires et tous ceux ayant soutenu la révision de la Constitution sous le défunt régime. Après un bref meeting à la place Tiéfo Amoro, les marcheurs ont arpenté l’avenue Nelson Mandela, entonnant l’hymne national et scandant des slogans du genre : « Exclusion, on veut pas ». S’en est suivie une course poursuite entre ces derniers et les éléments de la CRS car, à ce que l’on dit, la marche était illégale, aucun préavis n’ayant été déposé auparavant. Aux environs de 10h, le calme est revenu dans la cité de Sya. Au cours de leur marche, des manifestants réclamaient la libération de Salia Sanou, arrêté le lundi 6 avril 2015 ainsi que d’autres compagnons, pour leur activisme politique. Si pour certains Bobolais cette arrestation est un coup dur, pour d’autres, c’est une nouvelle victoire car l’ex-maire est connu pour ses sorties hasardeuses. Selon certaines informations, il serait l’instigateur de la manif de la trentaine de jeunes.

Josias Zounzaola DABIRE