HomeA la uneMARCHE DE SOUTIEN AU MAIRE DE SAPONE : Plus de 37 villages mobilisés et acquis à la cause du maire  

MARCHE DE SOUTIEN AU MAIRE DE SAPONE : Plus de 37 villages mobilisés et acquis à la cause du maire  


 

La population de Saponé est sortie nombreuse pour marquer son soutien au maire et à son Conseil municipal, le vendredi 28 juillet 2017. D’abord du point de ralliement non loin du marché de Karkuidghin à la préfecture où ils ont été reçu par Victorine Lingani, préfet de Kayao, assurant l’intérim, les manifestants ont remis leur lettre avant de se rendre à la mairie. Là-bas, le premier adjoint au maire, le deuxième adjoint, le secrétaire général et le responsable du service foncier, les ont reçus.

Plus de 37 villages sur les 40 que compte la commune, ont envoyé chacun des représentants pour prendre part à la manifestation. Hamado Compaoré, porte-parole des manifestants, a, pour sa part, soutenu que cette marche improvisée (décision prise la veille seulement), vise à informer l’opinion publique que le maire à leur soutien. Il voudrait que « tous les fils de Saponé aient à l’idée que le maire est élu pour toute la commune, et c’est nous tous qui l’avons voté. Travailler à saper ses activités ne fera que nous mettre encore plus en retard. Il n’est plus question qu’on parle d’appartenance à un parti politique, mais qu’on voie qu’il est là pour tout Saponé. Alors ce sera souhaitable qu’ensemble, nous l’accompagnions pour notre bien à tous ». Il poursuit qu’« en dehors de Saponé-Marché qui n’est pas là, tous les 39 autres sont présents. Nous voudrions surtout que le maire puisse continuer à exercer ses fonctions. Tout ce beau monde le soutient de façon indéfectible ». Tambi Douamba, pour sa part, soutient que « c’est le peuple qui l’a élu et il ne serait pas bien que deux ou trois villages remettent tout en cause. Nous sommes tous des frères, il n’y a aucune différence entre Saponé-Marché et nous. A l’attention des autorités, nous leur demandons de voir pour que le bitume ne soit plus brûlé encore moins barré. Il est le fruit du  contribuable et tout le monde doit pouvoir l’emprunter ».

« Nous n’avions pas compris la position de l’Administration, parce que c’est elle qui nous a donné l’autorisation, et la session a été convoquée dans les règles de l’art »

Jean Christophe Douamba, premier adjoint au maire se dit satisfait du soutien qui leur est témoigné. Il souligne qu’« en dépit de tout ce qui se dit à travers les ondes par leur détracteurs, la mairie fonctionne normalement, nous tenons nos réunions, les différents actes sont établis conformément aux règles, nous participons à des ateliers, à des réunions à Saponé tout comme à l’intérieur de la province et de la région. Le seul fait marquant reste le report de la session qu’on avait convoquée pour le lundi 24, toute chose que, jusqu’à présent, nous ne comprenions pas, c’est son report. Nous n’avions pas compris la position de l’Administration, parce que c’est elle qui nous a donné l’autorisation, et la session a été convoquée dans les règles de l’art. Donc, tout ce qui pouvait justifier son report était que le quorum ne soit pas atteint. A notre grand étonnement, elle nous intime le dimanche dans la soirée autour de 15h de ne pas la tenir, parce qu’il y a des menaces. Pourtant de par le passé, nous avons eu des menaces, mais nous n’avons jamais vu l’Administration reporter une session. Nous estimons que force doit rester à la loi et il leur revient de protéger les conseillers afin qu’ils tiennent leurs sessions. Au niveau du carrefour entre la bretelle qui mène à Karkuidghin et la route nationale n°6, des individus prennent plaisir de barrer la voie ; d’aucuns vont même jusqu’à démolir des maisons qui ne leur appartiennent pas, à proférer des menaces de mort sous les yeux de l’Administration qui reste indifférente. C’est une attitude qui nous inquiète, parce qu’à la longue, au vu de l’impunité, des gens risquent de se faire justice eux- mêmes. Nous lançons un message de paix à ceux qui se livrent aux actes de vandalisme, afin qu’on travaille ensemble au développement de notre commune. C’est bien vrai que nous sommes en démocratie, mais les méthodes de lutte doivent être légales ».

Il faut noter que les agents de la mairie vaquaient tranquillement à leurs occupations.

Pascal TIENDREBEOGO, (Correspondant)


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