MEETING DE MAHAMADOU ISSOUFOU  A DOSSO : « Zaki» rend hommage à Moumouni Djermakoye et appelle encore au coup K.-O

Mahamadou Issoufou, président sortant et candidat à sa propre succession à l’élection présidentielle du 21 février  2016, était, le 6 février dernier, à Dosso, ville située à 140 km au sud-ouest de Niamey où il a tenu meeting. Occasion pour lui de rendre hommage à un digne « fils de Dosso, un digne fils du  Niger, un grand homme et un grand démocrate », qui, selon lui, avait une grande ambition pour le Niger en général et pour Dosso en particulier. Celle de construire le Niger. Une ambition qu’il partage et à laquelle il a donné un contenu à travers les réalisations qui ont sanctionné son premier mandat.  Et Puisqu’il se lance une fois encore dans les starting-blocks, Mahamadou Issoufou ou «  Zaki » (le lion en langue haoussa)  appelle les Dossolais en particulier et les Nigériens en général à voter pour lui dès le premier tour.

« Nous tenons à saluer la mémoire d’un digne fils de Dosso, d’un digne fils du Niger, d’un grand homme et d’un grand démocrate, j’ai nommé le regretté  Adamou Moumouni Djermakoye. Il avait une grande ambition pour le Niger en général et pour Dosso en particulier. Nous partagions cette ambition». Ce sont les propos du président sortant et candidat à sa propre succession à l’élection présidentielle du 21 février  2016, Mahamadou Issoufou, qui a demandé une minute de silence à la mémoire de  l’illustre disparu (1939-2009).  Mahamadou Issoufou a fait cette déclaration, le 6 févier dernier à Dosso, ville située à 140 km environ au sud-ouest de Niamey, à l’occasion de son meeting de campagne.   Figure emblématique de la politique nigérienne, Adamou Moumouni Djermakoye est le président fondateur du Parti politique ANDP Zaman Lahiya. Son décès survint, on s’en souvient, alors qu’il participait à un grand rassemblement de l’opposition contre le projet de référendum constitutionnel du président  Mamadou Tandja. Aux populations de Dosso mobilisées sur le Terrain rouge,  Mahamadou Issoufou  a indiqué n’avoir pas trahi l’ambition de ce  prestigieux homme politique nigérien.  Il dit n’avoir pas  trahi cette ambition,  à en juger par « Dosso Sogha », vaste  programme d’embellissement de la ville de Dosso dans lequel le Programme de Renaissance du président sortant aura investi, indique Mahamadou Issoufou, « 43 milliards de F CFA ».  Mais il y a bien plus  que cela : «  le train sifflera désormais à Dosso »,  « une vieille promesse, un  vieux rêve datant de 80 ans » devenu aujourd’hui réalité, a relevé Mahamadou Issoufou qui aurait souhaité que son « grand-frère  soit toujours de ce monde pour constater cette réalisation ».   

Appel à voter pour lui dès le premier tour

L’ambition de Adamou Moumouni Djermakoye, celle de bâtir sa patrie, n’a pas été trahie, en ce sens aussi que « le port sec démarrera dans quelques mois», s’est félicité Mahamadou Issoufou selon qui l’ambition  qu’ils ont eue pour Dosso est la même qu’ils ont eue pour l’ensemble du Niger.  « Sur l’ensemble du pays, nous avons travaillé pendant cinq ans ». Quid du bilan de ce premier quinquennat entamé en 2011, qui a mobilisé d’importantes ressources financières, soit 5800 milliards de FCFA ? Foi du  « Lion de Dandadji »  : « Nous avons tenu toutes nos promesses », que ce soit dans les domaines des infrastructures,  de l’Initiative 3N (les Nigériens nourrissent les Nigériens),  de la santé, de l’accès à l’eau, de la création d’emplois, etc. »  « Nous   avons un très bon bilan, pour les programmes « Dosso Sogha », Niamey Nyala, « Maradi Kolliya », etc., précise l’enfant de  Tahoua  qui promet d’en faire encore plus, s’il est réélu. « On a encore des projets  pour Dosso.   Nous allons continuer  à nous investir dans  les infrastructures, l’électrification rurale,  la santé, l’éducation, etc. Notre ambition, c’est que la pauvreté ainsi que la faim disparaissent. » Et puisque le premier mandat est arrivé à son terme et que les populations de  Dosso sont une fois de plus appelées à arbitrer entre quinze candidats,  Mahamadou Issoufou les invitent à voter pour lui dès… le premier tour, aux fins d’opérer le coup  K.-O.  Les Nigériens en général et les Dossolais en  particulier,  a-t-il laissé entendre, ont toutes les raisons de lui accorder cette faveur. Et de revenir sur les trois raisons qui fondent son appel à réaliser le coup K.-O : le soutien  de 43 formations politiques dont le Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS)-Tarayya, son parti, bénéficie ; le  bilan de son Programme de Renaissance qui, dit-il, parle pour eux. Et enfin, leur Programme de Renaissance acte II, estimé, dit-il , à près de  8200 milliards de F CFA destinés à être investis pour les 5 prochaines années, si les Nigériens  lui renouvellent leur confiance,  dans les mêmes priorités (renforcement de la sécurité, infrastructures routières, santé, éducation, etc. ).

« S’abstenir de certains comportements qui jurent avec l’idéal du vivre-ensemble »

 « Ce nouveau programme ambitionne de consolider les acquis du premier, et de réaliser de nouveaux projets structurants », a, pour sa part, indiqué Moussa Djermakoye, président de l’Alliance nigérienne pour la démocratie et le progrès (ANDP) Zaman Lahiya, un parti allié. Et nous « gagnerons sur la base de ce programme », a-t-il déclaré du haut de la tribune, non sans en appeler à la sagesse des Nigériens : « Puisse Dieu accorder à tous les Nigériens, la clairvoyance nécessaire afin que ce scrutin se déroule dans le calme, la cohésion et la dignité. Nous faisons appel à toute la classe politique, pour qu’elle s’investisse  pleinement pour la tenue d’élections apaisées. Rien, absolument rien ne doit entamer notre commune détermination à renforcer le processus démocratique nigérien.  Aussi, en vrais démocrates, et surtout en bons croyants, devons-nous tous nous abstenir de certains comportements qui jurent avec l’idéal du vivre-ensemble.   Toute la classe politique doit se montrer bon joueur  et s’incliner loyalement devant les résultats qui sortiront des urnes ».  Ibrahim Hamani Diori, président  du Parti progressiste nigérien – Rassemblement démocratique nigérien (PPN-RDA), un autre parti allié du PNDS-Tarayya, petit-fils du président de la Ière  République du Niger, Diori Hamani, quant à lui, n’a pas fait dans la dentelle.  S’en prenant à l’opposition, il dira : « Vous avez fait en 5 ans (Mahamadou Issoufou), ce que vos détracteurs n’ont  pas pu faire en  10 ans. Et à propos de la boucle ferroviaire Cotonou-Niamey-Ouagadougou-Abidjan, on a dit que ce progrès était un projet débile. Vous savez qui l’a dit. Aujourd’hui, le train… de la Renaissance a bel et bien sifflé à Dosso. Nous avons tous appris que la première révolution industrielle en Occident, s’est faite à travers le train à vapeur. Alors, quand des gens disent que c’est un projet débile, je me demande dans quelle planète  ils vivent. »  Tout comme Moussa Djermakoye, Abdoulaye Hamani Diori a invité les populations de Dosso  à garantir dès le premier tour, la réélection du président Mahamadou Issoufou, aux fins de réaliser le … coup K.-O.

Par Cheick Beldh’or SIGUE, envoyé spécial à Niamey

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PAROLES DIGNES D’INTERET

Mahamadou Issoufou : «  La politique est un métier noble »

En ce qui concerne le programme du premier mandat, « nous avons tenu nos promesses.  Cela est important parce qu’en politique, il y a beaucoup de vendeurs d’illusions.  Beaucoup de gens font de fausses promesses. Ils pensent que la politique, c’est la ruse, la tromperie. Non, nous, nous pensons que la politique est un métier noble. C’est le plus noble des métiers ».

ENCADRE 2

L’otage australienne, Jocelyn Elliot, a été libérée

En marge du meeting qu’il a tenu à Dosso, le 6 février dernier, le président sortant et candidat à sa propre succession, Mahamadou issoufou,  a annoncé devant la presse nationale et internationale,  la libération au Niger, de l’otage australienne Jocelyn Elliot. « Jocelyn Elliott est libre, et désormais sous la protection des autorités nigériennes », a-t-il indiqué. Jocelyn Elliot avait été kidnappée  en compagnie de son mari, le 15 janvier dernier,  au Burkina Faso, par le groupe al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Avec son mari Kenneth Elliott qui, lui, n’a pas encore été libéré, elle dirigeait un dispensaire en brousse à Djibo, dans le Nord, depuis 40 ans. Le président Issoufou a assuré faire tout ce qui est en son pouvoir pour obtenir la libération de l’époux Elliot.