MENACES CONTRE LES OSC : Le M 21 interpelle les autorités coutumières et religieuses

Le Mouvement du 21 avril 2013 (M21) a animé une conférence de presse le 2 juillet 2015 à Ouagadougou. Objectif : inviter les autorités coutumières et religieuses et les chancelleries au Burkina à s’impliquer dans la résolution de la crise qui oppose le Premier ministre à certains éléments du Régiment de sécurité présidentielle (RSP).

Interpeller les chancelleries au Burkina, les autorités coutumières et religieuses,    afin qu’une issue heureuse soit trouvée à  la crise qui oppose le Premier ministre à certains éléments du Régiment de sécurité présidentielle (RSP) depuis un certain temps, voilà l’objectif de la conférence de presse animée par le mouvement du 21 avril 2013 (M21), le 2 juillet 2015 à Ouagadougou.  Selon la déclaration du président du M21, Marcel Tankoano, cette crise menace, en plus de la vie du Premier ministre Yacouba Isaac Zida, celle des leaders des mouvements qui ont joué un rôle décisif dans les événements des 30 et 31 octobre 2014 qui ont abouti à la chute du régime de Blaise Compaoré. D’où l’urgence, selon lui, d’agir vite et bien. «  C’est dans ce sens que nous réitérons cet appel à l’apaisement et interpellons toutes les personnalités coutumières, politiques et religieuses, à s’impliquer dans la résolution définitive de cette crise du RSP », a dit Marcel Tankoano. Au Premier ministre Yacouba Isaac Zida, Marcel Tankoano et ses camarades ont demandé de jouer la carte de l’apaisement, en s’asseyant autour de la table de discussions. Le M 21 a également, au cours de la conférence, adressé un message à l’endroit du RSP. «  Le peuple sait que vous avez un rôle à jouer dans l’avenir et pour la sécurité de ce pays que nous aimons tant », a laissé entendre le président du M21. C’est pour cela, a-t-il poursuivi, qu’ils gagneraient à ne pas se mettre à dos ce même peuple. Pour Marcel Tankoano, principal animateur de la conférence, il n’est pas opportun, à trois mois des élections présidentielle et législatives, d’envisager des démissions au sein de l’Exécutif. Sur la question de la dissolution du RSP, Marcel Tankoano pense qu’il n’incombe pas au gouvernement de la Transition de la faire, mais plutôt à celui qui sera mis en place après l’élection du 11 octobre prochain.

En rappel, certains éléments du RSP avaient fait irruption dans certains organes de presse, le 30 juin dernier, pour leur demander de ne pas parler d’eux dans les différents organes.

Issa SIGUIRE