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MENA:Les professeurs du PEJEN exigent leur intégration à la Fonction publique


Les professeurs issus du Programme emplois-jeunes pour l’éducation nationale (PEJEN) ont animé une conférence de presse le mercredi 28 août 2019, à la Bourse du travail. Au cours de cette rencontre avec les Hommes de médias, les conférenciers ont exprimé leur désaccord avec les mesures d’intégration par concours des PEJEN en fin de contrat, annoncées par le ministre en charge de l’éducation et ont exigé leur reversement sans condition.

Les professeurs du PEJEN sont mécontents des propos du ministre en charge de l’éducation et ce, après qu’il a annoncé  l’intégration, par concours, des PEJEN qui sont à la fin de leur contrat de trois ans comme initialement prévu. En effet, le ministre en charge de l’éducation, Stanislas Ouaro, a procédé le 19 août dernier, à l’installation d’un groupe de travail chargé de la production des documents relatifs à l’organisation d’un concours direct sur mesure nouvelle spéciale pour les bénéficiaires du programme. Cependant, les explications données par le ministre inquiètent et ne rencontrent pas l’assentiment desdits professeurs. « Au lieu d’engager un recrutement dans l’esprit des discussions et des conclusions entre le gouvernement et la CNSE, les autorités du ministère veulent s’engager dans une voie d’intégration d’une partie seulement des professeurs du PEJEN», a déploré Larba Pierre Tindano, secrétaire exécutif national (SEN). Selon ses explications, les enseignants qui ne réussiront pas à ce concours ne dépendront plus du programme et devront refaire le concours l’année suivante, s’ils n’ont pas plus de 40 ans.

Pour lui, ce concours n’est rien d’autre qu’une volonté manifeste de renvoyer une grande partie des professeurs au chômage alors qu’ils pratiquent le métier depuis trois ans. Bien plus, cela pourrait accentuer le déficit criard d’enseignants sur le terrain à la rentrée prochaine. «Or, l’esprit du programme, au départ, était de pallier le déficit d’enseignants premièrement et deuxièmement de résoudre le problème de chômage. Mais, si aujourd’hui, on veut renvoyer une partie du personnel au chômage, c’est une chose que nous déplorons fort et que nous n’admettrons jamais», a laissé entendre Larba Pierre Tindano. Et d’ajouter : «Nous voulons l’intégration sans condition de tous ceux qui sont concernés par ce recrutement de 2019».

De ce qui précède, le bureau de la coordination des enseignants du PEJEN dénonce cette mesure et exige l’intégration automatique de tous les enseignants qui sont dans les classes et qui désirent rester dans le métier. A l’en croire, c’est une promesse du gouvernement car, dit-il, «en son temps, le Président du Faso lui-même, en avril 2016, avait dit devant les journalistes que toute personne qui va rester dans ce programme, à l’issue des trois ans, est d’office intégrée ». Bien plus, les enseignants estiment que les sacrifices consentis pendant la durée du contrat méritent leur  intégration pure et simple. En effet, les professeurs du PEJEN perçoivent un salaire mensuel de 100 000 F CFA, avec des retards de paiement par moments et n’ont pas de protection sociale ni de garantie en terme de carrière. Près de 1 520 professeurs issus de la promotion 2016-2017 sont à la fin de leur contrat et attendent d’être intégrés dans la Fonction publique, mais le bureau de la coordination exige une intégration immédiate sans concours.

En tout état de cause, la coordination entend atteindre son objectif à travers des actions fortes les jours à venir. Elle invite, à cet effet, la population ainsi que ses partenaires à se mobiliser davantage autour de leur préoccupation.

 

Madi ZOUNDI (Correspondant)


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