HomeComoé infosMEVENTE A LA SN SOSUCO : Des chefs de villages contre toute manœuvre de déstabilisation

MEVENTE A LA SN SOSUCO : Des chefs de villages contre toute manœuvre de déstabilisation


Les chefs des 16 villages riverains du périmètre sucrier étaient en assemblée générale, le 17 mai 2015 à la Maison des jeunes et de la culture de Bérégadougou. Réunis au chevet de la SN SOSUCO qui, selon leurs dires, est victime de tentatives de déstabilisation, ils ont réaffirmé leur solidarité à l’entreprise et lancé un appel pressant au président de la Transition.

 

La nouvelle selon laquelle un opérateur économique qui fait dans l’importation du sucre serait en train de tout mettre en œuvre pour obtenir la fermeture de la SN SOSUCO s’est répandue comme une traînée de poudre dans la région des Cascades depuis un certain temps. Pire, elle inquiète plus d’un et pour certaines personnes, si elle venait à être mise à exécution et aboutissait, cela plongerait la région dans une situation dont personne ne pourra prédire les conséquences. C’est sans doute cette inquiétude qui a conduit les chefs des 16 villages riverains du périmètre sucrier, organisés en comité de sages, à tenir une assemblée générale le 17 mai 2015. Selon ces chefs, la mévente du sucre que vit la SN SOSUCO depuis la fin de la campagne sucrière est déjà suffisamment inquiétante et incompréhensible. « Lorsque le grenier familial contient toujours des céréales, pourquoi le chef de ménage se donnera-t-il la peine d’en acheter au marché ?», s’est interrogé Dougoubié Sombié, le responsable des sages, pour qui il est inadmissible que le gouvernement autorise l’entrée de sucre étranger alors que celui de la SN SOSUCO n’est pas encore totalement vendu. Pour ces chefs, la nouvelle des manœuvres de l’opérateur économique est venue les plonger davantage dans le désespoir. « Que vont devenir nos enfants qui travaillent à la SOSUCO et qui, de par le fruit de leurs efforts, prennent en charge plusieurs personnes ? » S’est interrogé Dougoubié Sombié avant de poursuivre : « Nous, chefs des villages riverains, marquons notre refus de voir la SN SOSUCO fermer et les champs de canne transformés en champs de maïs comme nous l’entendons en ville. D’ailleurs, lorsque nos parents cédaient leurs terres pour l’implantation de cette unité, il n’a jamais été question de produire du maïs ».

Pour Brahima Diao du village de Karfiguela, une fermeture de la société ouvrira la voie à l’aventure des jeunes des villages vers d’autres cieux, ce qui constitue une grande crainte. Avant de lever leur séance, les chefs ont souhaité que les autorités de la Transition prennent le problème à bras-le-corps afin de rassurer les travailleurs et les populations desdits villages.

Mamoudou TRAORE

(Correspondant)

 


Comments
  • Les godeurs et gnoleurs de bandji là, ne faites pas croire au monde que vous êtes des travailleurs. Vous arrivez déjà le matin dans les plantations déjà ivre du nectar blanc, et quand le soleil se lève un peu, c’est fini vous ne pouvez plus rien faire. Tas de fainéants. Nous vos maîtres on vous connait assez pour vous avoir déjà utilisé. Si vous perdez vos cannes et usines, venez à Gaoua on va vous réemployer.

    27 mai 2015

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