HomeA la uneMFSNF : Des travailleurs en sit-in contre des « nominations allogènes »

MFSNF : Des travailleurs en sit-in contre des « nominations allogènes »


Les travailleurs du ministère de la Femme, de la solidarité nationale  et de la famille (MFSNF), sous la direction du comité CGT-B et de la Coordination régionale du Centre/Syndicat des travailleurs de l’Action sociale (SYNTAS), étaient en sit-in pour dénoncer ce qu’ils appellent des «nominations allogènes» au sein de leur département ministériel. C’était le 15 juin 2016 à Ouagadougou, dans la cour du ministère de la Femme, de la solidarité nationale et de la famille.

 

  Une application diligente des conclusions du comité interministériel relatives à la reconstitution de la carrière du personnel des ex-garderies populaires et l’annulation des nominations  de personnes, entre autres, le Secrétaire permanent du Conseil de lutte contre la pratique de l’excision, le Secrétaire permanent du Conseil national de secours d’urgence, la Directrice générale de l’Autonomisation économique de la femme, la Directrice régionale de la Femme, de la solidarité nationale et de la famille du Nord. Ces personnes ont toutes été nommées lors du Conseil des ministres du 27 avril 2016. Telles étaient les grandes exigences du contenu de la lettre de protestation remise à leur ministre de tutelle  par Jean-Baptiste Badolo, porte-parole des travailleurs du ministère de la Femme, de la solidarité nationale et de la famille (MFSNF), sous la direction du comité CGT-B et de la Coordination régionale du SYNTAS. En effet, cette lettre a été remise à Mme la ministre au cours de leur sit-in le 15 juin 2016, en présence des médias. Selon M. Badolo, la fusion des ex-ministères en charge de l’Action sociale et de celui de la Promotion de la femme est  aujourd’hui « plombée par un pilotage à vue, dans la mesure où ils assistent à une juxtaposition pure et  simple des différentes entités ». D’après lui, il serait inadmissible de rester neutre face à des  nominations dites « allogènes » et qu’il qualifie « de clientélisme, de despotisme et de favoritisme » au niveau de leur département ministériel. Jean-Baptiste Badolo a également fait observer des nominations de personnes dont on ignorait le lieu de provenance et qui ne seraient pas de leur corps de métier, sous prétexte que leurs différents  cadres se seraient montrés incapables,  notamment dans la gestion de l’administration. « Nous disons non et non à la confiscation de nos outils de travail ! Non et non à la  nomination d’enseignants dans des  postes techniques stratégiques ! Non et non à la tricherie ! Quelle honte ! Nous voulons un changement !», voilà un slogan chanté en chœur par les membres de la coordination. Jean-Baptiste Badolo a également soutenu qu’il relève de leur responsabilité de défendre les intérêts moraux et matériels des travailleurs, pour une amélioration de leurs conditions de vie et de travail. Il a conclu que si aucune suite favorable n’est donnée à leur mouvement, l’histoire retiendra que c’est sous la conduite de la ministre actuelle que le « ministère a été souillé  de la plus honteuse et de la plus abjecte des taches ».

 

Djénéba OUATTARA

(Stagiaire)

 

 


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