HomeA la uneMINISTERE DE LA JEUNESSE, DE L’EMPLOI ET DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE : Les agents en sit-in le 28 juillet

MINISTERE DE LA JEUNESSE, DE L’EMPLOI ET DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE : Les agents en sit-in le 28 juillet


Le Syndicat national des travailleurs des secteurs de la jeunesse, de l’emploi et de la formation professionnelle (SYNAJEFP) a tenu, le 23 juillet 2016 à Ouagadougou, une Assemblée générale à l’issue de laquelle, a eu lieu une conférence de presse au cours de laquelle, les membres du syndicat disent « mettre l’opinion publique au courant de la crise au sein du ministère de la Jeunesse, de l’emploi et de la formation professionnelle ».

 

La lutte engagée par le SYNAJEFP est particulière en ce sen qu’au moment où les uns et les autres militent pour une rémunération plus conséquente, les agents du ministère de la Jeunesse, de l’emploi et de la formation professionnelle réclame du travail. « Oui, Monsieur le Ministre, les agents du ministère veulent travailler », clâme Raoul Bayala, Secrétaire général (SG) national du SYNAJEFP. En effet, le syndicat demande que « le Programme de formation en entrepreneuriat (PFE)de 5 000 jeunes par an soit confié aux cadres du ministère au lieu des cabinets privés ». A entendre, le SG au cours de la conférence « la formation des 5 000 jeunes est très souvent bâclée par les cabinets privés et ce sont les agents du ministère qui sont appelés à la rescousse pour rattraper certaines choses ». Ce qui ne doit pas être le cas. Le SG a tenu à souligner « qu’il ne s’agit pas d’engager un bras de fer avec les opérateurs du privé qui soumissionnent pour les formations en entrepreneuriat, ou de les stigmatiser, mais juste interpeller les autorités sur le souci de la priorisation et de la rationalisation des ressources, d’une part, et aviser les autorités sur les capacités techniques et opérationnelles des cadres à conduire le PFE, d’autre part », car dit-il « ils ont été recrutés pour cela. Et c’est au moment où les agents du ministère se tournent les pouces que les autorités choisissent de signer des contrats d’exécution d’un programme pour lequel les cadres du département ont l’expertise requise ». « Face à ce mépris des travailleurs et travailleuses, qui perdure depuis 8 ans, le Bureau exécutif national du SYNAJEFP exprime son indignation, condamne avec la dernière énergie l’attitude méprisante des autorités. Il lance un appel à l’ensemble de ses militants des structures centrales, régionales et provinciales à se retirer de toutes les instances et activités de mise en œuvre de ce programme jusqu’à nouvel ordre. Et si le ministre ne revoit pas sa copie, le Bureau exécutif national engagera des actions imminentes, à savoir une journée de protestation le jeudi 28 juillet prochain », a relevé Raoul Bayala. Et de préciser que « le budget alloué à la formation des 5 000 jeunes s’élève à 500 millions de F CFA » alors « qu’avec ce même budget les cadres du département formeraient entre 15 000 et 20 000 jeunes ». A la question de savoir quelles sont les enjeux autours de cette formation du PFE, Raoul Bayala répond que « les enjeux sont d’ordre administratif, financier et social ». Et, le SG du SYNAJEFP d’ajouter que tout le problème se résume au budget trop bas octroyé au ministère. « Et pour un ministère qui occupe une aussi importante place », le SG estime « qu’il est normal de revoir son budget qui ne vaut pas 1% du budget national ».

Au cours de la conférence de presse du 23 juillet dernier, le SG a laissé entendre qu’en ce qui concerne le bilan de la plateforme minimale, il est négatif. Et cet état de fait traduit le mépris de l’autorité pour les doléances des travailleurs et travailleuses du ministère.

 

Françoise DEMBELE

 

)


No Comments

Leave A Comment