HomeOmbre et lumièreMINISTERES ET SERVICES PUBLICS : A quoi servent certains DCPM ?

MINISTERES ET SERVICES PUBLICS : A quoi servent certains DCPM ?


Le DCPM ou si vous voulez, le Directeur de la Communication et de la presse ministérielle, est un des personnages-clés dans le fonctionnement des ministères au Burkina Faso. Ou du moins, il devrait en être ainsi. Je m’explique. Selon la règle théorique en vigueur, le DCPM coordonne et gère les activités de communication interne et externe du ministère. J’ai lu quelque part que ses missions consistent, entre autres, à réaliser les revues de presse et les synthèses de l’actualité pour le ministre, réaliser des dossiers de presse sur l’actualité, gérer les relations publiques du ministère, publier et gérer les périodiques du département, assurer les relations avec la presse nationale et internationale et évidemment gérer le site web du ministère.
En tant que structure centrale, la Direction de la Communication et de la presse ministérielle est donc un département fondamental dans la vie d’un département ministériel et ce, d’autant plus que la communication et l’information sont la clé de voûte de tout développement. Comme vous pouvez le deviner, une personne qui occupe le poste de DCPM n’est pas « n’importe qui ». Ce faisant, ladite direction ne doit pas aussi être traitée « n’importe comment ». Je voudrais juste dire poliment que l’image d’un ministère est tributaire, bien sûr, de la personnalité du ministre, mais aussi et surtout de celle du directeur de la communication et de la direction dont il a la charge. Et cela, parce que c’est de là que sont impulsées la vision, la politique et la stratégie du ministère en matière de communication. Dans un monde où « tout est communication », les DCPM doivent permettre de répondre aux besoins fondamentaux du ministère en la matière.
Mais voilà ; ça c’est la théorie. La réalité est tout autre, bien des DCPM se comportant très mal. Car, je me demande parfois le rôle que jouent certains d’entre eux. Tantôt ils sont des enfants de course, tantôt des vigiles, des standardistes… Bon nombre d’entre eux ne passent leur temps qu’à adresser des correspondances aux organes de presse pour des couvertures médiatiques.

Je ne perdrai pas mon temps à pleurer pour ce qui arrive à certains DCPM

En réalité, il y a une sorte de clochardisation des DCPM qui ne dit pas son nom. Plusieurs fois, j’ai vu des ministres appeller directement des journalistes pour les tenir informés d’une activité de leur ministère. Plusieurs responsables ministériels et d’institutions préfèrent avoir des contacts directs avec des « hommes de main » dans les médias que de passer par leur DCPM. Ils ont certainement leurs raisons. J’ai même appris que certains DCPM peuvent faire une semaine sans voir leur ministre de leurs yeux. Comment comprendre que la personne qui gère sa communication, n’ait pas ce « privilège » d’être en contact direct avec son « boss » au service de qui il travaille ? C’est une pure aberration. Autrement dit, si les DCPM ne servent à rien, autant les supprimer purement et simplement. Parce que parquer des gens dans un bureau où ils iront bayer aux corneilles, est une charge inutile pour la République.
Mais attention, on peut aussi essayer de comprendre. Car, les responsabilités peuvent être partagées. D’une part, il y a des directeurs de Communication dont il faut douter des compétences parce qu’en matière de nomination, la subjectivité a parfois pris le pas sur l’objectivité dans notre pays. Sur ce point, je ne perdrai pas mon temps à pleurer pour ce qui arrive à certains DCPM. D’autre part, il y a des DCPM qui, pour diverses raisons, abusent des quelques avantages qu’offre leur poste. Ce sont de véritables « dealers » et des vampires qui profitent du marché très lucratif de la communication. Je n’irai pas plus loin. Ils savent de quoi le fou parle… Il voit ce qu’eux pensent tenir secret.

Le Fou


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