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MISE EN ŒUVRE DU PNDES:Des centrales syndicales apportent leur soutien au gouvernement


 

5 centrales  syndicales  et  8 syndicats autonomes ont animé une conférence de presse le 20 février 2017, à la Bourse du travail de Ouagadougou.  Au cours  de cette conférence, ils ont exprimé leur soutien au Plan national de développement économique et social (PNDES). Ils  entendent entrer en contact avec les autorités pour apporter leur soutien à la réussite de ce référentiel de développement initié par le Gouvernement de Roch Marc Christian Kaboré.

 

Le 18 février 2017, le Collectif syndical CGT-B, au cours de sa cérémonie de présentation de vœux,  exprimait  ses inquiétudes quant à la mise en œuvre du Plan national de développement économique et social (PNDES), estimant que c’est une manière de surendetter  le pays. Le 20 février 2017, soit deux jours plus tard, c’est au tour de 5 centrales  syndicales  et  8 syndicats autonomes, d’animer conjointement une  conférence de presse, pour, ont-ils dit, apporter leur soutien au même référentiel de développement qu’est le PNDES.  Et ce, après avoir signé  une déclaration commune avec le patronat burkinabè afin de permettre au gouvernement d’obtenir les financements dont il a besoin pour  bouter hors des frontières du Burkina les maux tels que le chômage, la pauvreté etc. Pour eux, les préoccupations des travailleurs ont été prises en compte dans le PNDES.  « De ce fait,  vous comprendrez aisément que le PNDES a pris en compte les préoccupations du mouvement syndical, à la différence des autres programmes de développement qu’a connus notre syndicat. Quoi de plus normal, que nos organisations syndicales, à l’image de nos illustres devanciers qui se sont battus pour relever des défis pour le plus grand nombre  de la population, soutiennent  ce programme qui est en  phase avec le combat qu’a décidé de mener le mouvement syndical africain, à savoir le développement des pays africains et l’emploi des jeunes », a expliqué  Paul Kaboré, porte-parole des organisations syndicales. 

 

Certains construisent et d’autres déconstruisent

 

Pour eux,  les préoccupations  des travailleurs ont été prises en compte. Le PNDES, dans sa globalité,  intéresse  toute la population, surtout la création d’emplois et  le travail décent pour les travailleurs.  Les centrales syndicales et les syndicats autonomes n’entendent pas se contenter d’un  simple soutient verbal. Dans les jours à venir, ils comptent saisir le gouvernement, selon leur porte-parole Paul Kaboré, pour l’accompagner dans la mise en œuvre du PNDES. «Nos organisations syndicales prendront attache avec le gouvernement afin que les mesures suivantes soient prises pour accompagner le PNDES », a-t-il indiqué. Il s’agit, entre autres, de la ratification des conventions de l’OIT, la  prise de décisions fortes pour la protection de l’économie et l’industrie burkinabè, l’incitation à la conclusion de conventions collectives dans les secteurs tels le BTP, le gardiennage, l’hôtellerie. Pour le SG de l’Union syndicale des travailleurs burkinabè (USTB), Yamba Georges Koanda, le mieux c’est de s’accorder sur les

fondamentaux du développement au lieu de détruire ce que les autres abattent comme travail.  « Il

faut qu’on évite de transformer le pays en cette case de singes où certains construisent et d’autres déconstruisent. Nous sommes responsables et  cette responsabilité doit se jouer sur toute la ligne. (…). Il y a des moment où, dans l’histoire d’un pays,  chaque partie doit savoir s’assumer.  Nous nous sommes assumés et le tribunal de l’histoire va juger chacun », a-t-il martelé. 

 

Des revendications  justes  et légitimes

 

Parlant de la trêve voulue par les autorités  actuelles,   le  SG de la Confédération syndicale burkinabè (CSB), Guy Olivier Ouédraogo, s’est voulu un peu plus clair.  « Les différentes centrales qui ont animé la conférence n’ont pas été saisies officiellement sur la question ». Pour lui,  certaines revendications sont justes  et légitimes. D’autres, par contre,   sont purement et simplement l’œuvre d’anarchistes.  «Vous avez des gens qui ont de vraies préoccupations.  Vous avez des  gens aussi qui sont des anarchistes   et vous avez des gens qui sont des saboteurs.  Le mouvement syndical, à l’instar de ce qui se passe dans le pays, n’est pas exempt de certaines  pratiques.   Mais en tout cas, ce que nous connaissons,  c’est que la plupart de ceux qui sont en mouvement, c’est pour des revendications spécifiques  à leur corps et si vraiment c’est justifié,  nous y apportons notre soutien.  Pour ce qui est  du fait que le PNDES est dénoncé  par les autres  structures  syndicales  parce que les ressources proviennent de l’extérieur, il faut dire que  2/3 des ressources du PNDES proviennent de la  mobilisation nationale.  (…)  Du  reste, nous pensons qu’il faudrait que cet argent soit bien investi, là où ça va produire des fruits qui vont faire que petit à petit, nous allons nous passer de cette dépendance.  Notre rôle est surtout de surveiller, de nous impliquer pour que cela soit fait », a t-il dit.

 

Issa SIGUIRE

 


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