HomeA la uneMISE EN PLACE DES COMITES DE GESTION DANS LES ETABLISSEMENTS DE OUAHIGOUYA : Le MENA pour une plus grande implication des communautés dans le COGES

MISE EN PLACE DES COMITES DE GESTION DANS LES ETABLISSEMENTS DE OUAHIGOUYA : Le MENA pour une plus grande implication des communautés dans le COGES


Sous l’égide du Projet d’amélioration de l’accès et de la qualité de l’éducation (PAAQE), il s’est tenu le 20 juillet 2016 dans la salle de réunion de l’association ECLA à Ouahigouya, un atelier sur la mise en place des Comités de gestion (COGES) dans les établissements d’enseignement post-primaire et secondaire publics du Burkina Faso. C’est Hassane Sawadogo, gouverneur de la région du Nord, qui a ouvert les travaux en présence d’une cinquantaine de participants désignés. 

 

Le ministère de l’Education nationale et de l’alphabétisation (MENA), à travers son projet dénommé PAAQE (Projet d’amélioration de l’accès et de la qualité de l’éducation), veut innover dans sa stratégie de mobilisation autour des questions d’éducation par une plus grande implication des communautés dans la recherche de solutions aux nombreuses préoccupations bien connues de ce secteur. Pour y parvenir, il se tient depuis un certain temps, des ateliers régionaux sur la mise en place des Comités de gestion (COGES) dans les établissements d’enseignement post-primaire et secondaire publics de notre pays. L’atelier de la région du Nord qui s’est tenu le 20 juillet 2016 dans la salle de réunion de l’association ECLA à Ouahigouya, a regroupé des formateurs régionaux, des représentants des structures membres des COGES, des personnes-ressources venues des provinces du Passoré, du Zondoma, du Loroum, du Yatenga et deux membres de l’équipe nationale de supervision. Cet atelier avait pour objectifs spécifiques de sensibiliser et d’informer les acteurs sur la mise en place de ces COGES, d’amender et de valider les statut et règlement y relatifs et de valider une feuille de route de mise en place de ces structures dans la région.  L’ouverture des travaux de la rencontre a été présidée par Hassane Sawadogo, gouverneur de la région du Nord, qui a saluer cette initiative, avant de relever avec force que « nous n’avons pas d’autres choix ; l’éducation est le seul moyen par lequel nous gagnerons notre batail du développement ». Pour terminer, il a invité les participants à adhérer pleinement à cette innovation. Venant aux travaux proprement dits, ce sont au total, trois communications qui ont été faites suivies de débats au cours de cet atelier. La première faite par Félix Yaméogo, chargé des opérations de suivi-évaluation du PAAQE, a porté sur la présentation de ce projet, ses missions et surtout sa contribution à la recherche de  solutions aux  problématiques de l’accès et de la qualité dans notre système éducatif. Dans sa mise en œuvre, dit-il, « ce projet prévoit, dans la limite de ses prévisions, l’octroi d’un soutien à hauteur de cent mille (100 000) francs CFA par élève en situation de vulnérabilité et reconnus comme tels ».  A son tour, Sibiri Korbéogo, consultant dans la mise en œuvre du processus, s’est appesanti sur la nécessité pour les populations de s’impliquer davantage dans la recherche de solutions aux nombreuses préoccupations éducationnelles. « Les nations développées sont passées par là ; et si nous ne prenons pas conscience de cela, notre société court de grands périls », a-t-il martelé. La dernière communication a été celle de Saïdou Ouédraogo dit “Idalgo”, du secrétariat exécutif du Cadre de concertation des ONG et associations actives en éducation de base au Burkina Faso (CCEB). Elle a porté essentiellement sur le processus de mise en place et la composition des COGES, leur fonctionnement et leur mission. A ce titre M. Ouédraogo se veut explicite : « Les COGES ne sont pas des structures politiques et ne sont pas mis en place pour en servir de base arrière à aucun politicien. Ils n’ont pas également pour objectif de faire obstruction au bon fonctionnement des établissements, mais seulement pour prendre les préoccupations du monde éducatif et en rechercher des solutions dans les strictes limites de leur mission ». Et de préciser que « le CCEB a été retenu pour accompagner le PAAQE dans la mise en œuvre de cette nouvelle initiative ».

Notons que la  première phase consacrée à la formation des COGES, à la sensibilisation des acteurs sur le terrain se déroulera de septembre 2016 à octobre 2017 dans les cinq  régions pilotes, à savoir le Plateau Central, l’Est, le Centre-Est, le Nord et le Sud-Ouest. Une évaluation du processus à mi- parcours est également prévue toujours en fin octobre 2017. La généralisation de cette innovation dans tous les établissements  du post-primaire et du secondaire publics du MENA dépendra des résultats escomptés lors de cette première phase. C’est aux termes des réponses apportées aux préoccupations soulevées suite aux différentes communications et après la validation des documents soumis à l’amendement  des participants, que la rencontre a pris fin avec l’espoir de voir la mise en œuvre effective des différentes instructions reçues au cours de cet atelier.

 

Mathias MILLOGO (Correspondant)

 

 


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