HomeA la uneMISSION DE PERSUASION DES MEDIATEURS A KIDAL : Après la carotte, utiliser le bâton

MISSION DE PERSUASION DES MEDIATEURS A KIDAL : Après la carotte, utiliser le bâton


Sur invitation de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), de nombreux représentants de la médiation internationale ont foulé le sol de Kidal, hier 17 mars 2015. Leur mission : recueillir les propositions et convaincre ceux qui s’opposent à l’accord d’Alger. Et pour ce faire, ils ne sont pas passés par quatre chemins pour signifier à ceux qui refusent de signer, qu’ils seront considérés comme des obstacles au processus de paix et pourraient faire l’objet de sanctions individuelles. Il n’y a donc plus de doute, la communauté internationale a compris qu’il était temps de bander les muscles contre les groupes rebelles. En tout cas, pour les membres de cette expédition, il n’est pas question de remettre en cause l’accord d’Alger. Et on peut dire que cette fermeté à l’égard de la CMA est tout à fait légitime et justifiée. Comment peut-on accepter une remise en cause des fruits d’un laborieux travail qui a duré six mois? A vrai dire, ni l’Algérie ni les groupes rebelles qui ont déjà paraphé cet accord, encore moins Bamako, ne veulent d’une prolongation des négociations. Et la communauté internationale aurait tort d’aller dans le sens contraire, en reculant. Car il y a fort à parier que si on retouchait cet accord, ceux qui l’ont déjà paraphé trouveraient à leur tour des raisons suffisantes pour le rejeter. L’attitude du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) et compagnie est absolument incompréhensible. 

Il faut  tenir un langage de fermeté à l’endroit des groupes rebelles

En effet, durant tout le temps qu’ont duré les pourparlers, la CMA n’a pas recueilli ni transmis les préoccupations de la base  au groupe de médiateurs.    Veulent-ils nous faire croire qu’ils sont allés à Alger pour faire du tourisme ? Si c’est le cas, ils ne doivent s’en prendre qu’à eux-mêmes. Cela dit, l’invitation adressée au groupe de médiateurs n’est rien d’autre qu’une ruse de guerre. Le MNLA qui a plus d’un tour dans son sac, sait pertinemment que l’initiative peut conduire à un blocage, dans la mesure où chaque partie a une position plus ou moins figée. Et c’est lui qui en tirerait les marrons du feu, car Kidal à laquelle il tient comme  à la prunelle de ses yeux, resterait toujours   une cité inviolable, même en cas de pourrissement de la situation. C’est pourquoi la communauté internationale doit rester ferme. C’est parce qu’elle a longtemps choyé le MNLA qu’on en est arrivé là. La prochaine rencontre qui a été arrêtée et dont la date n’a pas encore été fixée doit être considérée comme celle de la dernière chance. Car, on ne peut pas continuer à caresser ces mouvements rebelles dans le sens du poil. Même les héros se fatiguent. Faut-il encore un demi-siècle pour trouver une solution au problème   de l’Azawad? Non, il est temps de crever l’abcès. Les Maliens sont las de ce vieux conflit et ne veulent que la paix, rien que la paix. L’erreur à ne pas commettre, c’est de continuer à croire en la sincérité du MNLA et de ses alliés. Ils ne veulent pas rentrer dans la République. Cela est d’autant plus vrai que les responsables de la CMA eux-mêmes ne sont pas favorables à cet accord qui, pourtant, a été arraché au prix de mille efforts. Le seul fait de continuer à demander que Kidal soit reconnue comme une entité et que les forces de sécurité qui y seront déployées soient constituées à 80% de ressortissants de l’AZAWAD, est suffisamment évocateur. Aussi, peut-on se convaincre que tant qu’ils n’y seront pas contraints, ils ne le signeront jamais. C’est pourquoi il semble tout à fait indiqué qu’après la carotte, on utilise le bâton pour les obliger à prendre le chemin de la paix. En tout cas, si l’on veut que la paix revienne au Nord-Mali, il n’y a pas trente-six mille solutions. Il faut  tenir un langage de vérité et de fermeté à l’endroit des groupes rebelles. Car, ils ont suffisamment prouvé leur mauvaise foi. Leur accorder un autre round de négociations ou tout autre forme de concession, reviendrait à leur permettre de continuer à ruser. Or, le Mali ne peut plus s’offrir le luxe de repartir à la case départ.

Dabadi ZOUMBARA


Comments
  • Dans la crise Malienne la communauté international est dominer par l’influence de la France e cet dernier est le créateur de MNLA depuis Libye, et emoi de Août l’armée Française était entrains de chercher des combattants des autres groupes Armées pour leurs recruté au rang des ré-bels séparatistes MNLA,voici un témoignage d’un chef de groupe armé Arabe Yoro Ould Daha:
    Que vous a-t-on concrètement demandé ?
    Ils m’ont demandé pourquoi j’ai choisi mon camp et non celui du Mnla, pourquoi je suis un loyaliste et non un allié des séparatistes, etc. Ils m’ont aussi dit, au passage, que si j’étais avec le camp adverse on n’aurait pris l’Azawad ensemble et que j’ai plus de chance avec eux qu’avec l’Etat du Mali. Je leur ai répliqué que je suis avant tout Malien et non Azawadien. J’ai aussitôt compris que toute leur agitation était motivée par la question de l’Azawad.

    17 mars 2015
  • Leplus grand ennemi de la paix au Mali est le Maroc qui a créé et financé le mujao et alimente les caisses des narco terroristes avec le kif de son rif et qui représente une part importante de son PIB.

    17 mars 2015

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