HomeA la uneMOBILISATION POUR L’ACCUEIL DU PRESIDENT DU FASO A YAMOUSSOUKRO : Plus de 5 000 Burkinabè de la diaspora annoncés

MOBILISATION POUR L’ACCUEIL DU PRESIDENT DU FASO A YAMOUSSOUKRO : Plus de 5 000 Burkinabè de la diaspora annoncés


Le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, se rend aujourd’hui 28 juillet à Yamoussoukro pour prendre part à la 5e conférence au sommet du Traité d’amitié et de coopération (TAC) entre le Burkina et la Côte d’Ivoire. Pour lui réserver un accueil chaleureux, Ivoiriens et Burkinabè vivant dans la capitale politique de la Côte d’Ivoire mettent les petits plats dans les grands. Déjà, les drapeaux burkinabè et ivoirien flottent dans les principales artères de la ville.

 

L’accueil du président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, à Yamoussoukro s’annonce des plus chaleureux. Outre les décorations qui donnent un nouveau visage à la capitale politique ivoirienne, 5 000 Burkinabè se mobilisent dans les 31 régions de la Côte d’Ivoire dont 1 500 seront à l’aéroport de Yamoussoukro pour accueillir le président du Faso au rythme de chants et danses. C’est, du moins, ce qu’a annoncé le délégué du Conseil supérieur des Burkinabè de l’extérieur (CSBE) de la région du Bélier, Moussa Sanou, le 26 juillet 2016 à Yamoussoukro. C’était en présence de Abdoulaye Tougouma et de Harouna Zongo, respectivement  délégué consulaire de la communauté burkinabè de Yamoussoukro et délégué CSBE de la région de Marahoué.  Pour relever avec brio ce challenge d’accueil du président burkinabè en Côte d’Ivoire, les juridictions consulaires d’Abidjan, de Bouaké et celle honoraire de Soubré, a expliqué M. Sanou, ont mis en place un comité d’organisation.  Lequel prévoit 3 sites d’accueil : un à l’aéroport, un à Môrofé à 15 km de la ville et un autre au palais présidentiel.  Cette forte mobilisation de la diaspora burkinabè en Côte d’Ivoire, a-t-il souligné, n’a autre but que de prouver au président Kaboré qu’elle s’impatiente de le voir, qu’elle est contente et fière de l’accueillir au pays de Houphouët Boigny. Quant aux attentes de la diaspora burkinabè, elles se résument à l’entente et au renforcement de la coopération entre le Burkina et la Côte d’Ivoire qui, a estimé M. Sanou, ont la même culture. « Il y a beaucoup de Burkinabè en Côte d’Ivoire et beaucoup d’Ivoiriens au Burkina Faso. Donc, nous n’avons pas intérêt à ce qu’il y ait une brouille entre les deux pays, et je pense que les présidents (Ndlr, Roch Marc Christian Kaboré et Alassane Dramane Ouattara) ont compris cela ; en témoigne la tenue de la 5e conférence au sommet du TAC à laquelle ils prendront tous part », a soutenu le délégué du CSBE. Mais qu’est-ce qui a changé dans la vie des Burkinabè vivant en Côte d’Ivoire depuis la signature du TAC en 2008 ?   Beaucoup de choses, selon M. Sanou. A l’en croire, depuis que le TAC a vu le jour, les Burkinabè vivant en Côte d’Ivoire n’ont plus de problème avec les Forces de l’ordre dans leurs différents déplacements. Et son souhait est que les choses continuent ainsi.

 

Les préoccupations de la diaspora burkinabè en Côte d’Ivoire

 

A son avis, les sujets sur lesquels la diaspora burkinabè en Côte d’Ivoire souhaite que les deux présidents se penchent sont ceux relatifs au foncier et à la nationalité. En effet, la diaspora souhaite que les Burkinabè qui exploitent des terres pendant de longues années, puissent obtenir des documents qui attestent qu’ils sont les propriétaires de ces terres. Concernant la nationalité, son souhait est que le délai qui a été donné pour les formalités d’acquisition de la nationalité ivoirienne soit encore prolongé. « Il y a eu, certes, une prolongation du délai mais l’information n’a pas été reçue par la masse. Notre souhait est qu’un autre délai soit accordé à nos compatriotes pour que ceux qui ont droit à la nationalité puissent l’avoir de façon régulière », a-t-il indiqué. Une autre préoccupation de la diaspora burkinabè en Côte d’Ivoire et non des moindres, soulevée par M. Sanou, est la situation des élèves qui rentrent au bercail après l’obtention de leur baccalauréat.  Pour lui, si les deux présidents pouvaient faire en sorte que ces derniers puissent poursuivre leurs études en Côte d’Ivoire, ce serait un soulagement car ils rencontrent d’énormes difficultés une fois de retour au pays. A toutes ces préoccupations, s’ajoutent celles spécifiques des femmes.  Selon la présidente des femmes burkinabè de Yamoussoukro, Salimata Ouédraogo, les femmes burkinabè vivant à Yamoussoukro manquent d’emploi et d’aide financière pour développer leurs activités génératrices de revenus. Pour elle, l’espoir des femmes repose sur le TAC. Mme Ouédraogo a surtout souhaité que la 5e conférence au sommet du TAC se déroule dans de bonnes conditions et permette au Burkina Faso et à la Côte d’Ivoire de renforcer leurs liens d’amitié et de coopération.

 

Dabadi ZOUMBARA (Envoyé spécial à Yamoussoukro)

 

 


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