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MODIFICATION DU CODE ELECTORAL : Marche de protestation à Nouna


Au moment où le CNT s’apprêtait à se pencher sur le projet de loi visant la mise à l’écart des ex-dignitaires du régime Compaoré des présidentielle et législatives d’octobre 2015, le 7 avril 2015, la population de la Kossi, à travers le Collectif des citoyens de ladite province, a battu le pavé pour dire non à toute discrimination et exclusion. C’est une foule immense qui a parcouru un circuit fermé d’environ 3 km, sous la conduite de Mariame Fofana, ex-maire de Nouna, de Lanco Sérémé, de Mamadou Symbolo, de Laurent Déhoun et bien d’autres. Une escale a été observée au Haut-commissariat pour la remise d’un message.

 

«Non à la discrimination, vive la paix, vive la démocratie». C’est le slogan qui a fortement retenti à Nouna le mardi 7 avril 2015. Jeunes, vieux, hommes et femmes ont arpenté «les Champs Elysées» de Nouna pour exprimer l’opposition de la Kossi à l’exclusion des ex-dignitaires du régime Compaoré des futures échéances électorales. Partis du Plateau du CELPAC à 7h50mn, les marcheurs sont allés directement à l’unique rond-point, à la sortie Est de Nouna où un rassemblement à l’allure de meeting a eu lieu. Debout sur le cube central du rond-point, mégaphone en mains, Mamadou Symbolo a harangué la foule surchauffée par des slogans dont beaucoup sont clairement en faveur du Général de Gendarmerie El Hadj Djibrill Yipènè Bassolé, natif de la localité. Les bienfaits, les hauts faits, les qualités et les vertus de l’homme ont été largement revisités. Pour Mariame Fofana, ex-maire de Nouna, «c’est inadmissible car Djibrill est un grand homme déjà serviable et qui sera d’une utilité inestimable pour le Burkina Faso, une fois à Kosyam». Sur les pancartes, on pouvait lire entre autres : «La Kossi dit non à l’exclusion, vive la démocratie»; «Ne touchez pas à notre Constitution»; «Non à la discrimination, vive la paix et la démocratie». Des sifflets, des vuvuzelas, de la sonorisation, voilà ce qui a tenu en haleine les marcheurs qui ont affiché et réaffirmé leur détermination à marcher jusqu’à Ouagadougou, si le Burkina Faso tient à écarter Djibrill Bassolé de la course à Kosyam. Dans le mot remis au haut-commissaire de la Kossi pour qui de droit, et lu par Lanco Sérémé, le Collectif des citoyens de la Kossi a exhorté «les membres du gouvernement, du CNT, les OSC et l’ensemble de la classe politique à s’attacher davantage au respect des lois et règlements en vigueur, ainsi qu’au respect strict de la Charte et de la Constitution pour une compétition électorale libre, sans aucune exclusion». Par ailleurs, les membres du collectif ont pris «à témoin ici et maintenant, tout le peuple burkinabè et la communauté internationale que les acteurs politiques et de la société civile barreront la route à toutes manœuvres tendant à écarter de sérieux candidats de la compétition présidentielle». Pour eux, le slogan «plus rien ne sera comme avant» ne sera pas un vain mot. Faisant allusion aux évènements survenus en Côte d’Ivoire, au Mali, au Congo et la tragédie fratricide des Hutu et des Tutsi qui «doivent nous faire réfléchir», les membres du collectif ont dit espérer qu’ils seront entendus «pour le grand bonheur du peuple burkinabè». En les recevant, le haut-commissaire de la Kossi, Alfred Ouaré, assisté du CB Ibrahim Sarambé et de certains collaborateurs, s’est réjoui du sens élevé de responsabilité des marcheurs qui, contrairement à ailleurs, ont manifesté «dans la discipline et la responsabilité, sans casses ni débordements». Tout en les félicitant pour leur organisation, Alfred Ouaré s’est engagé à transmettre le message «à qui de droit». Après le haut-commissariat, Mariame Fofana, Laurent Déhoun, Lanco Sérémé et leurs camarades ont mis le cap sur le CELPAC, point de chute de la marche. De là, une délégation s’est rendue chez Sa Majesté Karim Traoré, chef de Canton de Soin dont relève coutumièrement Nouna, pour le saluer et lui demander conseils et bénédictions. «Nous sommes satisfaits, très satisfaits de la marche», ont confié Victor Coulibaly et Prosper Dembélé. Pour Elie Simboro et Urbain Taro, «le collectif a réussi son pari et nous espérons que notre appel sera entendu».

Hama Hamidou DICKO

 

 


Comments
  • J’ai honte de mon pays que des députés qui ne peuvent même pa s’exprimer en français ni répondre à une question veulent voter une loi ces honteux

    8 avril 2015
  • Un proverbe de chez (Nouna) nous dit que ce que l’on ne trouve pas au dessus du repas qu’on nous offre pour nous honorer, on ne le trouvera pas en bas.
    Nous vous avons assez vu les tontons Symbolo et sérémé ainsi que Tanti Fofana. Ce combat il est perdu d’avance, changez d’objectif, revenez nous rejoindre afin que nous puissions faire l’unité des fils de la Kossi.
    Il n’est pas tard vous savez?

    8 avril 2015
  • bande de macaques. les gens sont morts les 30 et 31 octobre 2014. c’est à cause de ces vampires du cdp , adf rda et consorts… la loi si dure est la loi. si le peuple n’avait pas chassé blaise, est-ce que tous ces imbeciles ne se sont pas exclus eux memes, en declarant et declassant blaise comme Dieu ? meme si la justice tarde à revenir au faso, il ne faut pas se leurrer. meme avec l’ancien code, est-ce que tous les burkinabé sont -ils eligibles? non… il n’y a pas de jeux sans regles dit on. et a fortiori, pour des gens animés d’esprit malefiques. comme le dit quelqu’un, les lois sont faites concernants les mechants. donc si seuls les mechants s’agitent contre cette loi qui rend justice. ceux de nouna ne sont que des moutons. sont-ils sortis affronter l’esprit des demons lors de l’insurrection ? quelqu’un qui a affronté le lion et quelqu’un qui a entendu parler du lion, ne peuvent pas avoir les memes idees du lion…

    10 avril 2015
  • CDP = CONGRES POUR LA DESTRUCTION DU PEUPLE

    10 avril 2015
    • Du courage oublions le passe et voir le futur .Nous tous

      11 avril 2015

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