HomeLe fait du jourMODIFICATION DE L’ARTICLE 37:Les femmes CDP du Zoundwéogo attendent la date du référendum

MODIFICATION DE L’ARTICLE 37:Les femmes CDP du Zoundwéogo attendent la date du référendum


Le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) a organisé un meeting à Manga, le samedi 13 septembre 2014. Ledit meeting a été parrainé par Yacouba Kinda, PDG de l’entreprise Soleil Levant et coprésidé par Jérôme Bougouma, ministre de l’Administration territoriale et de la sécurité et Mahama Zoungrana, ministre de l’Agriculture et de la sécurité alimentaire. Il a regroupé principalement les femmes militantes du CDP de la province qui, par la voix de leur coordonnatrice, Isabelle Baïlé/Bouda, ont demandé que la date du référendum leur soit communiquée.

 

« Nous sommes prêtes. Dites au président Blaise Compaoré de nous indiquer la date du référendum». C’est le message que les femmes du CDP du Zoundwéogo, par la voix de leur Coordonnatrice provinciale, Isabelle Baïlé/Bouda, ont lancé lors de leur meeting, le 13 septembre dernier à Manga, aux responsables dudit parti. Venues des différentes localités de la province pour ce meeting auquel l’accompagnement des hommes n’a pas fait défaut, elles ont dit être favorables à la modification de l’article 37 de la Constitution, pour sauter le verrou limitatif du nombre de mandats présidentiels. Toute chose qui permettra à l’actuel président, Blaise Compaoré, de se représenter en 2015. Selon leur coordonnatrice, le travail préalable de mobilisation sur le terrain est déjà fait. Tout leur souhait est que le pays conserve cette paix acquise avec Blaise Compaoré car en cas de troubles, « c’est nous les femmes qui souffrons le plus. Les hommes peuvent fuir nous laisser. Mais si tu te retrouves avec cinq ou six enfants, que feras – tu ? Quelle femme peut fuir et abandonner son enfant ? », a-t-elle confessé. Elle a énuméré, entre autres, les acquis enregistrés par le pays sous Blaise Compaoré, dans les domaines de la santé et de l’accès à l’eau potable, pour justifier la requête des femmes de la province dont elle est la porte-parole. « Aujourd’hui, les accouchements par césarienne se font sur place et à des prix très réduits. Les actes de naissance sont établis gratuitement pour les femmes. Nos ancêtres buvaient l’eau des marigots, ce qui n’est plus le cas aujourd’hui. Quel village n’a plus de pompe ? », a-t-elle ajouté.

Lui succédant à la tribune, le secrétaire général provincial du parti, Emile Nikièma, semble avoir entendu l’appel. « Ce que femme veut, Dieu le veut », a-t-il signifié, après avoir présenté des militants dont certains sont venus de deux autres provinces, le Bazèga et le Nahouri. Parmi eux, des membres du Bureau politique national et des députés. Il a poursuivi en mentionnant que ce qui les préoccupe aujourd’hui, ce n’est plus le référendum mais le score de cette consultation populaire. Il a dit ne pas craindre, car le CDP est un parti du peuple, un parti d’humilité, à l’image du président Compaoré.

« L’espace de dialogue est toujours possible »

Le parrain de la cérémonie a embouché la même trompette mais aura été plus tranchant dans ses propos. Yacouba Kinda, PDG de l’Entreprise Soleil Levant, n’est pas passé par quatre chemins pour plaider vigoureusement pour la tenue d’un référendum, afin de départager la classe politique sur la modification de l’article 37 de la Constitution. Pour lui, Blaise Compaoré reste l’homme qu’il faut : « bâtisseur, homme de paix, homme à l’écoute de son peuple… » Il a soutenu que si les détracteurs du CDP sont démocrates, aiment la vérité et veulent la construction de ce pays, ils doivent permettre l’organisation du référendum qui, du reste, n’est pas une invention burkinabè et est même constitutionnelle. Mais il croit détenir les raisons de la réticence de la partie adverse (l’opposition), car c’est parce qu’ils savent que sur le terrain, ils ne peuvent pas battre le CDP qui a, à son compteur, plus de 300 mairies et 70 députés à l’Assemblée nationale. « Sur quoi se fondent-ils pour dire qu’on ne peut pas organiser un référendum ? », s’est interrogé le parrain avant de confier : « nous, on tient toujours à ce que Blaise Compaoré soit notre président… Blaise est bien ; pourquoi on doit le changer ? Le référendum sera tenu, Blaise sera candidat, notre candidat c’est Blaise Compaoré. L’article 37 sera modifié et le Sénat mis en place. »

Le dialogue est-il possible aujourd’hui, vu que les positions semblent tranchées ? Pour le coprésident, Mahama Zoungrana, la réponse est oui, mais dans le respect des principes démocratiques. Selon lui, « aujourd’hui, nous n’avons pas de choix que de consulter le peuple qui détient vraiment le pouvoir. » Toutefois, il est formel : « l’espace de dialogue est toujours possible. C’est à cela que notre parti appelle aujourd’hui. » L’autre président de la cérémonie était absent pour raison de préparation du 11 décembre. Le Député Kapounè Karfo a aussi pris la parole pour plaider la même cause que ses prédécesseurs.

Slogans en faveur du référendum, hymne du CDP, prestations d’artistes-musiciens ont rythmé la cérémonie qui a duré environ une heure et demie.

Dominique DIPAMA

(Correspondant)

 


Comments
  • Investir 40 milliards dans un referendum pour modifier l’A37 pendant que le pays croupit dans la misère la plus extrême Il y aura des hommes pour défendre âprement la constitution. Nous défendrons l’A37 au prix d’une farouche résistance. Nous sommes mobilisés et déterminés contre ce projet inutile et budgétivore. Si vous voulez la paix laissez tomber rapidement le referendum. Cette constitution ne sera jamais modifiée pour protéger les intérêts égoïstes d’un clan. En quoi le maintien au pouvoir à vie d’une seule personne après 28 ans sans partage ou d’un clan peut-il être UNE QUESTION D’INTÉRÊT NATIONAL au point de vouloir tromper le pauvre peuple avec un faux referendum inutile et budgétivore ? Juridiquement et moralement le referendum est un faux débat qui ne tient constitutionnellement pas la route. C’est une folie masquée d’intérêts égoïstes à protéger par une certaine classe.
    1-Le Burkina n’a pas besoin de referendum mais a besoin des hôpitaux des équipements médicaux et des dispensaires pour se bien soigner : ça c’est un intérêt national.
    2- Le Burkina n’a pas besoin de referendum mais a besoin des amphis des bibliothèques et des restaurants universitaires pour ces étudiants pour bien étudier : ça c’est un intérêt national
    3-Le Burkina n’a pas besoin de referendum mais a besoin du travail pour ces millions de jeunes sans emploi pour sortir de misère permanente : ça c’est un intérêt national.
    4-Le Burkina n’a pas besoin de referendum mais a besoin des écoles pour ces millions d’enfants qui ne connaissent pas le chemin de l’école : ça c’est un intérêt national.
    5-Le Burkina n’a pas besoin de referendum mais a besoin des équipements agricoles pour les paysans extrêmement pauvres pour accroitre leurs rendements : ça c’est un intérêt national
    5-Le Burkina n’a pas besoin de referendum mais a besoin des routes bitumées pour se développer : ça c’est un intérêt national
    C’EST CA QUI EST LA VÉRITÉ.

    QUE LE SEIGNEUR BÉNISSE LE BURKINA. AMEN
    PAIX ET JOIE A TOUS LES BURKINABÉS. AMEN
    NON AU SÉNAT.
    NON A LA RÉVISION DE l’A37
    VIVE LE PEUPLE BURKINABÉ
    VIVE LA DÉMOCRATIE A 2 MANDATS
    VIVE L’ALTERNANCE 2015

    ACHILLE TAPSOBA LE BOBOLAIS
    Partisan inconditionnel de l’alternance

    15 septembre 2014

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