HomeComoé infosMOUSSA ZERBO, COORDINATEUR DE LA CPOH A PROPOS DE LA RELECTURE DU CODE ELECTORAL: « Le CDP s’est fait prendre à son propre piège »

MOUSSA ZERBO, COORDINATEUR DE LA CPOH A PROPOS DE LA RELECTURE DU CODE ELECTORAL: « Le CDP s’est fait prendre à son propre piège »


La Coordination des partis d’opposition du Houet (CPOH) qui a travaillé d’arrache-pied, en synergie avec les OSC de Bobo jusqu’à l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014, refait surface avec le débat politique national actuel. Le jeudi 16 avril dernier, elle a animé un point de presse pour donner sa lecture sur la situation nationale actuelle.

 

Le jeudi 16 avril 2015, la CPOH était face à la presse pour la première fois depuis l’insurrection populaire, pour partager son point de vue et donner sa position sur l’actualité nationale marquée par l’arrestation d’anciens dignitaires du régime déchu, le vote de la nouvelle loi électorale qui exclut certains dignitaires et la réaction de la communauté internationale.  Concernant la relecture du Code électoral, le coordinateur de la CPOH, Moussa Zerbo, a indiqué que c’est Blaise Compaoré, ex-président du Burkina Faso, qui avait ratifié cette loi internationale en janvier 2012 et l’application devrait avoir lieu aux prochaines échéances électorales, donc en 2015. De l’avis de Moussa Zerbo, les députés du CNT sont dans le timing puisqu’il fallait l’adopter six mois avant les élections. « On ne ratifie pas une loi internationale juste pour s’amuser. C’est le CDP qui s’est fait prendre dans son propre piège », a-t-il dit. Continuant son analyse, il a fait savoir que la relecture du Code électoral a permis l’adoption des candidatures indépendantes et l’annulation des gadgets lors des campagnes électorales, lesquelles sont essentielles pour l’ancrage de la démocratie. C’est pourquoi ,il a fustigé le fait que le débat se mène sur une seule partie de la loi, oubliant tout le grand travail qui a été abattu par le CNT. «Le recours à l’annulation chanté par le CDP n’est que de la diversion», a affirmé Moussa Zerbo. Sur la question de l’arrestation d’anciens dignitaires, il a exprimé un sentiment d’insatisfaction, soutenant que les arrestations doivent aussi concerner les maires ayant précédé ceux aux arrêts actuellement car, selon lui, ces derniers ne seraient pas tous exempts de mauvaise gestion de la chose publique pendant leurs mandats. Pour lui, certains, ayant commis de graves malversations, ont vite trouvé le moyen de se retrouver dans d’autres partis pour fuir l’épée de Damoclès qui planait sur leur tête. Toute chose qui ne devrait pas être le cas, selon M. Zerbo, si l’on veut faire une justice équitable. A ce propos, il a demandé l’examen du rapport de l’ASCE (l’Autorité supérieure de contrôle d’Etat) afin de poursuivre tous les auteurs impliqués dans des cas de mauvaise gestion.

A l’endroit de la communauté internationale, Moussa Zerbo a demandé aux pays partenaires d’être les amis du peuple burkinabè et non d’un clan, en acceptant ce qui arrive comme la suite logique de la volonté de ce peuple exprimée les 30 et 31 octobre 2014.

Etaient présents à cette conférence de presse, les représentants des OSC tels le mouvement Cocorico, le Balai citoyen, le PAREN, l’UNIR/PS, le coordinateur de la CPOH, Moussa Zerbo, par ailleurs correspondant provincial de l’UPC/Houet.

Josias Zounzaola DABIRE

 

 


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