HomeA la uneMOUVEMENT D’HUMEUR DU RSP : « Que le dialogue triomphe ! »

MOUVEMENT D’HUMEUR DU RSP : « Que le dialogue triomphe ! »


 

Au moment où ces lignes étaient tracées, le Burkina Faso retenait son souffle !  La gorge  nouée par l’inquiétude de savoir où va décidément ce pays.  Car, hélas, une fois de plus, la Transition a le pistolet ou plutôt la kalachnikov sur la tempe.  De nouveau prise en otage au sens propre comme au sens figuré par la soldatesque, le Régiment de sécurité présidentielle (RSP) pour ne pas le nommer.   Qui l’eût cru ? Qui eût cru qu’à quelques encablures de la présidentielle prévue pour le 11 octobre prochain, le pays dit des Hommes intègres serait encore face à une nouvelle épreuve ?  Il faut dire que ce nouveau coup de sang du RSP intervient au lendemain de la remise du rapport de la Commission de réconciliation nationale  et des réformes (CRNR) au Premier ministre burkinabè, Yacouba Isaac Zida. Un rapport dans lequel la CRNR répertorie  plus de 5000 dossiers de crimes parmi lesquels 145 crimes de sang et autres atteintes à l’intégrité physique de personnes. Pour le renforcement des institutions, la Commission recommande que, dans le cadre de la refondation de l’Armée nationale  et de son commandement, le RSP soit dissous. Et que ces éléments soient redéployés à des missions autres que celles d’assurer la sécurité du président du Faso.  Faut-il voir un lien de cause à effet entre les conclusions de la CRNR  et cette énième mouvement d’humeur du Régiment ?  En tous les cas, le plus grand mal qu’on puise faire à ce pays, c’est lui arracher ce qu’il a de plus cher au monde, et qui a longtemps fait sa fierté : la paix.  Pays béni des dieux, le Burkina Faso saura-t-il encore amorcer sans casse  ce nouveau virage dangereux ?  On croise les doigts.  Plaise au Ciel que le dialogue triomphe.  Pour le bonheur des fils et des filles de ce pays et pour le malheur des ennemis du Burkina Faso, et Dieu seul sait s’ils sont nombreux ici comme ailleurs, à rire de ce pays si la transition venait à virer au cauchemar.  Fils et filles du Burkina, il y a toujours et encore de la place pour le dialogue, quelle que soit la nature du différend.  C’est cette force qui construit et unit, et en aucun cas, l’on ne devrait en faire l’économie.   Les dieux nous observent, eux qui n’ont jamais cessé de montrer à quel point ils aiment ce pays. Et le monde entier nous regarde. Soyons à la hauteur des espérances de tous les démocrates d’Afrique et d’ailleurs.  Tolérant, uni et indivisible, tel  devrait être  le credo de ce peuple courageux, qui veut rester confiant en l’avenir.

« Le Pays »


No Comments

Leave A Comment