Naufrage de migrants en Lybie : La conséquence d’une immigration déshumanisée
Le mercredi 05 août 2015, on n’a pas fini de s’alarmer sur les chiffres publiés par l’Organisation internationale pour la migration qui a annoncé un bilan de plus de 2000 migrants morts en Méditerranée depuis janvier 2015, que la nouvelle est tombée. Un bateau de pêche transportant des centaines de migrants a chaviré à environ 30 kilomètres des côtes libyennes. Plus de six cents personnes se trouvaient à bord de ce bateau dont des familles et des enfants. Au moment où nous mettions sous presse, le bilan faisait était de 400 survivants cents, de 25 corps repêchés et 200 portés disparus. Le reste, c’’est-à-dire plus de 400 personnes, était toujours porté disparu. Les cherches se poursuivaient mais le pire était et est là. Mais le bilan final est sans appel. Pendant combien de temps encore ces « nêgriers » du 21e siècle continuent-ils d’enterrer les migrants, péjorativement qualifiés de « clandestins » dans les eaux séparant l’Europe et l’Afrique ? Faut-il attendre encore compter des millions de morts avant que les uns et les autres prennent les décisions et adoptent les stratégies qui conviennent ? Le questionnement a ici tout son sens étant donné que les drames se déroulent au nez et à la barbe d’Occidentaux qui semblent préférer les noyades collectifs à l’accueil/hébergement de migrants sur leurs sols et dans l’indifférence et le laxisme sans précédent des pouvoirs publics africains. L’un dans l’autre, chacune des parties porte à la fois la responsabilité historique, politique et morale du drame humain dans les eaux de la méditerranée et d’ailleurs. La preuve, face aux flux incessants des migrants, les pays européens sont emmurés dans leurs territoires, abandonnant les pays comme l’Italie et l’Espagne dans leur appel à la solidarité et à l’aide. C’est gravissime, cette approche collective et individuelle des Occidentaux termes de réponses aux problèmes de la migration. Jean-Claude Juncker, le président de la Commission européenne a beau se dire « déçu » par les difficultés rencontrées pour faire accepter une solidarité entre les pays de l’UE, appelant à ne « pas se laisser aveugler par la pensée populistes », personne ne l’écoute. Mais, les Occidentaux ne doivent pas se méprendre dans cette question de la migration. Les patrouilles militaires avec la meilleure logistique au monde et les barbelais de plus en plus « diaboliques » ne seront jamais des solutions à la migration. Il faudrait une vision répondant aux raisons suffisantes du phénomène, une très bonne dose de volonté politique et d’humanité pour le régler.
Quant aux pouvoirs publics africains, ils sont passés maître dans les déclarations d’intention populistes ; leurs préoccupations premières étant les tripatouillages constitutionnels et le pillage des richesses. Que des jeunes désespérés aspirant à une vie meilleure à laquelle ils ne peuvent prétendre en restant dans leur pays, se noient quelque part dans les océans et les mers, ils s’en foutent pas mal. C’est aussi le drame de l’Afrique. Des régimes ou des pouvoirs beaucoup plus préoccupés par leur fauteuil et leurs privilèges que la misère humaine qui décime leur peuple. Vraiment, ne faut-il pas désespérer de cette Afrique ? Comme ces migrants qui choisissent la mort plutôt que de vivre,…
Michel NANA
