HomeA la uneNICOLAS DAH, PRESIDENT DU GROUPE PARLEMENTAIRE UPC « C’est depuis 2011 que la cohésion sociale est menacée à travers des déclarations à caractère identitaire»

NICOLAS DAH, PRESIDENT DU GROUPE PARLEMENTAIRE UPC « C’est depuis 2011 que la cohésion sociale est menacée à travers des déclarations à caractère identitaire»


 

Le groupe parlementaire Union pour le progrès et le changement (UPC) a tenu les 21, 22 et 23 mars 2019 à Gaoua, ses premières journées parlementaires au titre de l’année 2019. C’est sur le thème « Comprendre les vertus et les enjeux de la cohésion sociale pour une refondation politique, économique, sociale et culturelle du Burkina Faso : quelle contribution des parlementaires burkinabè », que les députés de ce groupe parlementaire ont axé leur réflexion. A l’issue des travaux, ils ont fait des recommandations à même de consolider la cohésion sociale qui a commencé à prendre du plomb dans l’aile.

C’est la salle de conférences de Nongtaaba Hôtel qui a servi de cadre aux députés du groupe parlementaire UPC pour la tenue de leurs premières journées parlementaires de l’année 2019 à Gaoua. Pour le président de ce groupe parlementaire, Nicolas Dah, « le groupe parlementaire UPC a choisi de se pencher sur une des préoccupations majeures de notre pays qu’est la cohésion sociale perçue comme étant le socle du développement de tout pays. En décidant de traiter de ce thème, notre groupe parlementaire engage l’ensemble des parlementaires burkinabè et les composantes de nos sociétés dans un vaste cogitum afin de camper avec précision les vrais enjeux et défis de la cohésion sociale dans notre pays ». Le député Nicolas Dah a relevé que notre socle sociétal est mis à rude épreuve à travers les agressions multiformes telles que l’incivisme généralisé, la perte de l’autorité de l’Etat … qui sont autant de sources d’insécurité. Pour lui, « c’est depuis 2011 que la cohésion est menacée à travers différentes actions, des déclarations à caractère identitaire. Les récents évènements de Yirgou en sont l’illustration  ». Au-delà des conflits liés au contrôle et à la gestion des ressources naturelles telles que la terre, les eaux, les forêts, se greffent aujourd’hui toutes les violences structurelles, toutes les formes de radicalisation dont le peuple burkinabè en est le témoin oculaire et la victime principale, a-t-il poursuivi. Ces crises impactent négativement le développement du pays. « Ces conjonctions de vulnérabilité se sont accrues au point que certains de nos partenaires au développement n’hésitent pas à bousculer les subtilités diplomatiques pour nous rappeler l’urgence d’un sursaut national », a confié le président du groupe parlementaire (UPC). Pour résoudre cette question, le député Nicolas Dah estime qu’il faut une cohésion sociale sans laquelle il n’y a pas de développement possible. A l’issue des travaux, des recommandations ont été faites au gouvernement dans l’optique de permettre au pays de disposer, entre autres, d’une politique nationale de cohésion sociale. Ce sont : l’élaboration d’une politique nationale de cohésion sociale dont la mise en œuvre sera intégrée dans les politiques sectorielles ; la réforme des institutions républicaines afin de les rendre plus performantes ; l’adoption d’un référentiel de développement du Burkina  Faso pour un horizon temporel d’au moins 50 ans ; l’institution et la célébration annuelle d’une journée nationale de la cohésion nationale. Le groupe parlementaire UPC a salué la création du ministère de l’Administration territoriale, de la décentralisation et de la cohésion sociale. Mais pour lui, il faut faire mieux, notamment en allant vers une réconciliation nationale. « Notre parti et notre groupe parlementaire sont dans de bonnes dispositions à accompagner toute initiative allant dans le sens du renforcement de notre plateforme du vivre-ensemble. Il appartient à l’Etat de codifier les dispositifs et les mécanismes de la cohésion sociale. Elle ne peut se construire sans un dialogue consensuel franc, sincère et profond », a indiqué Nicolas Dah. Les groupes parlementaires Burkinlim, CDP, MPP et PJRN ont été représentés à ces journées parlementaires de l’UPC et leurs représentants ont tous salué la pertinence du thème choisi. Le président du groupe parlementaire UPC leur a renvoyé l’ascenseur en les remerciant pour l’honneur et l’amitié qu’ils leur ont faits en répondant à leur invitation, en dépit de leurs agendas qu’il sait très chargés et de la distance qu’ils ont parcourue pour venir à Gaoua. Cette présence, de son point de vue, témoigne de l’excellence de la diplomatie parlementaire qui règne à l’Assemblée nationale.  En rappel, les journées parlementaires du groupe UPC étaient initialement prévues pour les 15, 16 et 17 mars 2019, mais elles ont été reportées à cause du décès du député Tibila Kaboré. Une minute de silence a été observée à sa mémoire. L’assemblée a également eu une pensée à l’égard du maire de Markoye enlevé le mardi 21 mars dernier avec son chauffeur. Les militants de la province du Poni se sont mobilisés pour apporter leur soutien aux députés de leur parti.  Il faut noter qu’à l’orée de chaque session ordinaire du Parlement, les différents groupes parlementaires tiennent leurs journées parlementaires. Cet exercice s’inscrit dans la dynamique du renforcement des capacités des députés pour une plus grande efficacité de l’exercice parlementaire et dans la perspective d’une quête permanente de solutions aux problèmes de notre société.

Dar Flavien DA
(Correspondant)

 


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