HomeA la uneNOUVELLE ATTAQUE TERRORISTE DU GROUPE DE MALAM DICKO : Attention, le monstre prend du galon !  

NOUVELLE ATTAQUE TERRORISTE DU GROUPE DE MALAM DICKO : Attention, le monstre prend du galon !  


 

Après les deux attaques terroristes de la semaine dernière dans la province du Soum, signées du chef terroriste burkinabè, Ibrahim Malam Dicko, c’est le pays de Ibrahim Boubacar Kéita qui a fait les frais des hommes de cet obscur prédicateur radical, qui ont attaqué une position de l’armée malienne, le 5 mars dernier, plus précisément à Boulikessi, à la frontière avec le Burkina Faso.  Le bilan fait état de onze morts et quatre blessés au sein des Forces armées maliennes (FAMA) dont certains éléments se seraient réfugiés de l’autre côté de la frontière, en territoire burkinabè, pour échapper aux feux nourris des hommes de Malam Dicko. Encore inconnu du grand public, il n’y a pas longtemps, celui-là qui a commencé à faire parler de lui par ses prêches pour le moins enflammés dans le Sahel burkinabè, est en train de construire petit à petit sa renommée au point d’être en passe de devenir l’une des figures de proue du terrorisme dans la sous-région ouest-africaine.

En frappant le Mali aussi durement, Malam Dicko indique clairement qu’il faudra désormais compter avec lui

En tout cas, le moins que l’on puisse dire, c’est que le monstre prend du galon, en étendant son influence et ses méfaits au-delà de la province du Soum où l’on croyait que ses actions étaient confinées. En tout cas, l’on était loin de penser que derrière ce prétendu prédicateur, se cachait un serpent vénimeux comme seuls savent en produire les sables du désert, un terroriste de la pire espèce qui n’hésiterait pas à retourner son fusil contre sa patrie et à s’exporter dans d’autres pays. Certainement grisé par ses exploits au Burkina Faso, cet illuminé, visiblement en mal de publicité et de reconnaissance internationale, semble avoir décidé d’étendre sa zone d’influence au-delà de son pays,  pour mieux faire parler de lui.  Et en la matière, l’on ne peut pas dire qu’il n’a pas réussi. Car, en frappant le Mali aussi durement, Malam Dicko indique clairement qu’il faudra désormais compter avec lui, et nos Etats auraient tort de le sous-estimer. C’est certainement la raison pour laquelle il fait en ce moment feu de tout bois. Et tout porte à croire que ses actions d’éclat iront  en se multipliant et en s’intensifiant, dans le but de lui faire le maximum de publicité pour une meilleure implantation de son mouvement. C’est pourquoi il faudra vite l’arrêter dans ses dérives et sa folie meurtrières, avant que la bête ne s’élève à la hauteur d’un Abubakar Shekau, d’un Amadou Kouffa ou autre Iyad Ag Ghaly qui sont autant de redoutables chefs terroristes dont il rêve certainement de chausser les bottes, pour se faire une place au soleil dans la jungle du djihadisme dans la sous-région ouest-africaine. Aussi, les trois Etats du Niger, du Mali et du Burkina Faso sont-ils interpellés à opérationnaliser au plus vite la mutualisation de leurs forces, à travers les patrouilles mixtes et le droit de poursuite, par exemple, pour réduire les capacités de nuisance de ces groupes terroristes qui profitent de la porosité des frontières pour poser leurs actes néfastes, et se réfugier impunément et en toute tranquillité de l’autre côté de la frontière. En tout cas, au-delà des discours, il faudra que les chefs d’Etat de  ces pays puissent se donner la main pour arrêter les actions de Malam Dicko et compagnie, ici et maintenant. Autrement, si ces derniers arrivent à s’imposer durablement, ce serait plus difficile de les arrêter, à l’image de ce que montrent tous ces groupes terroristes qui ont peu ou prou réussi à marquer leurs territoires. Et il faut craindre une jonction avec d’autres groupes terroristes, d’autant plus que ces attaques répétées interviennent à un moment où il est de plus en plus question d’un rapprochement entre les leaders des groupes terroristes évoluant dans la bande sahélo-saharienne. Une union des forces maléfiques qui n’augure rien de bon pour les populations de ces zones.

La riposte contre le terrorisme ne devrait pas être uniquement d’ordre sécuritaire

En tout état de cause, il est véritablement temps de passer à l’action dans le but d’inverser la tendance, car, l’on a malheureusement le sentiment que les terroristes ont toujours une longueur d’avance sur nos forces de défense et de sécurité qui sont toujours dans la réaction. Et ce ne serait pas trop demander à nos gouvernants que de requérir d’eux les sacrifices ou les efforts budgétaires nécessaires pour équiper en conséquence les forces de défense et de sécurité afin de faire face au fléau, car, plus qu’une nécessité, cela apparaît comme une exigence du moment. Il y va de la survie de nos Etats. D’autant plus que la présence de certaines bases militaires étrangères dans cette partie du pays, dont nombre de Burkinabè avaient la faiblesse de croire qu’elles nous mettraient à l’abri de telles attaques, ne semble pas avoir l’effet escompté. Toutefois, la riposte contre le terrorisme ne devrait pas être uniquement d’ordre sécuritaire. Car, il faudra aussi que les Etats marquent véritablement leur présence dans ces zones où les populations ressentent quelquefois un certain délaissement, pour que le sentiment d’abandon ne pousse pas tout simplement ces populations dans les bras des marchands d’illusions.

 « Le Pays »


Comments
  • Peuple du Burkina Faso. Pourquoi est tu si lent à comprendre certaines réalités politiques par un discernement lucide ? Alors, retiens ce message. Le Président du Faso Roch Marc Christian Kaboré en parlant des attaques terroristes avait fait savoir que le pays n’est pas seulement confronté à l’adversité venant de l’étranger mais aussi à celle de l’intérieur. Il sait de quoi il parle si l’on constate que certains Burkinabè s’engagent sur le terrain du terrorisme sous-couvert d’un djihadisme mal assimilé. Avant le remaniement ministériel du 20 février 2017,il existait un groupe de lobby politique qui agitait la quiétude nationale avec de fallacieux prétextes qu’il fallait des militaires aux ministères de la défense et à celui de la sécurité ,comme si cela était la solution miracle contre l’insécurité. En réalité, ceux qui véhiculaient ces idées, cherchent à combattre le président Kaboré et le ministre Simon Compaoré de la sécurité. Ils ont réussi à force de chantages et d’agitations médiatiques hostiles, leur mode opératoire habituel de subversion, à faire céder le porte –feuille de la défense par le Président du Faso. A présent, c’est le ministre de la sécurité qui reste la cible de leur adversité clanique. Pour ce faire, comme d’habitude, ils ne ménageront aucune intrigue pour provoquer des incendies de marchés, opposer les braves Koglwéogo à des citoyens, activer même des réseaux terroristes pour chercher à se justifier en disant que les autorités en charge de la sécurité ont échoué. Le ministre d’Etat Simon Compaoré qui a des atouts sécuritaires pour avoir organisé et dirigé plus de 15 ans la police municipale, demeure un élément capital pour la défense de la stabilité du pouvoir du président Kaboré. Si ce monsieur venait à quitter le ministère de la sécurité, ce serait un boulevard de l’instabilité qui serait ouvert contre le régime Kaboré. Une seconde instabilité prolongera le Burkina dans une crise économique sans précédent avec le risque de l’instauration d’une dictature féroce. Alors, que les populations sachent faire preuve de vigilance et de discernement. Des gens cherchent à tout prix à être présidents de ce pays même s’il faut marcher sur des cadavres en créant des troubles de toutes sortes. Les populations ont intérêt donc à collaborer avec les forces de défense et de sécurité en signalant toute situation de probable insécurité par des appels aux : 17(Police) ,16(gendarmerie) ,10 10(veille sécurité).

    7 mars 2017
  • Non le monstre ne prend pas des galons, nos dirigeants lui donne des galons. Dans les autres pays, dès qu’il y a attaque terroriste, il y a un déploiement rapide des FDS mais chez nous c’est le laxisme. On préfère avoir beaucoup de gendarmes et de policiers pour assurer la sécurité de certaines personnes à Ouagadougou. Comment comprendre qu’après 50 ans de pseudo indépendance nous ne soyons pas capable d’avoir des hélicos et ce sont ceux de l’opération Barkhane qui survolent l’espace en question!?
    Il faut des hélicos de transport de troupes et des hélicos de combats. Je me demande si notre armée à des chasseurs.
    Si nous avons des hélicos de combats, on peut les baser à Dori et à Ouahigouya et en cas de pépin, décollage immédiat.
    Aussi, ce genre de guerre asymétrique se gagne par des capacités que sont:
    – l’infiltration
    – la surprise,
    – le renseignement ( pas avoir l’information et prendre ses jambes à son cou hein..)
    – la réaction (aptitude de réaction rapide),
    – la dissuasion
    – l’aptitude au combat
    – la connaissance géographique
    – l’utilisation des appareils volants de combats
    Je le dis, nous n’avons pas à avoir honte. Si nous n’avons pas des hélicos, il faut se donner les moyens de les avoirs soit par:
    – une cotisation nationale car ce n’est pas seulement pour soutenir les étalons qu’on peut faire une quête nationale
    – une demande ( alla garibou) auprès de certains pays qui ont déclassé certains appareils (comme la voiture france aurevoir là)
    l’acquisition des appareils pour chaque entitté de l’armée (terre, air et gendarmerie) permettra de réagir rapidement. Aussi, il ne faut pas avoir honte. Demandons à Poutine d’intervenir ici directement. On peut également lui demander de former nos forces spéciales.

    7 mars 2017

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