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LA NOUVELLE DU VENDREDI : L’enfant de l’autre


De nos jours, il très difficile d’éduquer un enfant selon les bonnes règles de la morale. La famille qui avait l’emprise, un étau sur le développement psychologique de l’enfant a lâchée prise. Elle fait place à la société.

 

Et, quelle société ?

 

Une société dominée par la mode et ses déviations. Guidée par l’intoxication, les nouvelles technologies avec ses avantages et ses lourdes conséquences. Les vices et les perversions l’emportent sur les valeurs religieuses et coutumières.

Aujourd’hui, éduquer un enfant est un calvaire.

S’occuper de la semence d’autrui est un véritable enfer.

 

J’ai vécu la douloureuse expérience en accueillant sous mon toit l’enfant d’un autre. Par pudeur, je vous épargne les circonstances de son arrivée catastrophique. Par délicatesse, je survole le regard indifférent, l’attitude chargée d’ingratitude de son départ.

 

Préparer un enfant à devenir un homme de demain, un adulte responsable, c’est lui inculquer le respect de soi, de l’autre. C’est le féliciter, l’encourager, le récompenser s’il se donne la peine d’offrir le meilleur.

Préparer un enfant pour un noble futur, c’est le réprimander, le conseiller, au besoin le punir, quand il veut s’éterniser dans la médiocrité, dans l’errance, dans l’oisiveté.

 

«  Qui aime, châtie bien » dit l’adage

 

La société est construite sur des bases. Des barrières strictes et fondamentales. Un enfant ne peut bénéficier d’une éducation digne, sans le respect de ses règles.

 

« On ne plie pas à sa volonté une tige déjà sèche » averti la sagesse du Mogho

 

Lorsque vous vous donnez la peine d’aider l’enfant de l’autre, personne ne remarque vos efforts. Lorsque vous vous sacrifiez pour nourrir, pour soigner, pour habiller, pour instruire l’enfant d’un autre, on trouve cela normal.

Lorsque vous participez à la réussite de la semence d’autrui, personne ne vous accorde une goutte de mérite.

La nuit, lorsque vous vous sacrifiez pour l’enfant de l’autre pour qu’il se couche le ventre plein, c’est son droit légitime. Vous êtes le bon samaritain, rien de plus.

Lorsqu’un jour, fauché, vous ne parvenez pas à l’offrir un pain pour son déjeuner, c’est un scandale. Un comble, une lâcheté.

 

En introduction :

– C’est parce que ce n’est pas son propre enfant !

 

Lorsque dans vos mains, l’enfant de l’autre dévie, dérape du droit chemin, vous êtes le seul responsable. Quand vous infligez une punition méritée à votre progéniture, c’est légal. C’est pour son bien. Quand vous effleurez l’enfant de l’autre pour le remettre sur les rails, vous êtes méchant, cruel, sans cœur.

 

En conclusion :

–  C’est parce que ce n’est pas son propre enfant !

 

Lorsque vous ouvrez votre porte à l’enfant d’autrui, préparez-vous à éponger dans l’avenir les eaux sales de l’ingratitude. Jamais vos bonnes actions ne seront retenues. On gardera dans une malle bien fermée vos glissades, vous recevrez en plein visage la claque bien ajustée le jour du départ de celle ou celui que vous avez hébergé.

 

Dans cette triste réalité, comment pouvons-nous encore nous étonner que la nouvelle famille Africaine même aisée soit simplement composée du père, de la mère et de leurs enfants biologiques. La place du petit cousin, de la petite nièce, de la jeune orpheline que l’on accueillait par élan de générosité s’évapore. Dans le foyer moderne de l’homme et la femme intègre, la natte de l’enfant d’autrui est brûlée.

A bien analyser, ont-ils tort ?

 

Ousseni Nikiema, langage de sourds

[email protected]

70-13-25-96

 


Comments
  • Tu as bien vu le mal. Il est vraiment cynique. Les burkinabe aiment maintenant monter les uns contre les autres. Tu as bien fait en évoquant le problème.Fallait en développer les causes et solutions probables. Pour moi la cause, c’est la JALOUSIE.Quand les voisins et entourages t’envient quelque chose, ils cherchent à tout prix les voies et moyens pour te ternir l’image ou gâter ton nom, de sorte que tu deviennes comme eux. Et la solution, c’est LE MARIAGE TRADITIONNEL. Quand chacun de nous se sentira plus proche des autres et donc dans le risque de gérer enfant d’autrui, les critiques hypocrites seront remplacées.

    1 juillet 2016

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