HomeA la uneOPERATION CAISSES VIDES ET SIT IN ANNONCES PAR LES SYNDICATS : Le ministre Siméon Sawadogo n’exclut pas des sanctions

OPERATION CAISSES VIDES ET SIT IN ANNONCES PAR LES SYNDICATS : Le ministre Siméon Sawadogo n’exclut pas des sanctions


Samedi dernier, le ministre de l’Administration territoriale et de la décentralisation, Siméon Sawadogo, a animé un point de presse au sein de son ministère. Cette rencontre avec les hommes de médias, était pour leur faire savoir la réponse du gouvernement aux correspondances de deux syndicats (le SYNTSHA et la CSTFP) qui prévoient des manifestations le mardi 12 juin 2018.

 

A l’entame, le ministre Siméon Sawadogo a fait savoir qu’il a reçu deux correspondances différentes de deux structures syndicales, le 6 juin dernier, en vue de mener des manifestations d’envergure nationale le mardi 12 juin. Il s’agit, en effet, de la  Coordination des syndicats des travailleurs de la Fonction publique composée d’une trentaine de syndicats, qui prévoit des rassemblements (Sit-in) sur toute l’étendue du territoire pour protester contre la non prise en compte de leur plate-forme revendicative qui se décline en 16 points. Le syndicat national des travailleurs de la santé humaine et animale (SYNTSHA), quant à lui,  annonce une opération caisses vides dans les hôpitaux. Après donc analyse, le ministre Siméon Sawadogo, garant des libertés publiques, a dit apporter des « réponses républicaines » aux préoccupations posées par les deux structures syndicales. Lesquelles réponses, précise le ministre, « n’enlèvent rien à l’esprit de dialogue du gouvernement qui reste ouvert à toute proposition de sortie de crise. » Au SYNTSHA, le ministre a rappelé que la loi dit que « les fonctionnaires qui incitent au dysfonctionnement de l’Administration commettent une faute professionnelle punie par la loi. » Puis d’ajouter que cette forme de manifestation qui consiste à soigner gratuitement les patients sans recouvrement de recettes, est inadmissible car elle va occasionner des pertes énormes qui vont jouer sur l’entretien et le renouvellement des infrastructures et des matériels dans les hôpitaux. Hors, note le ministre, « le matériel coûte très cher. C’est vouloir donc empêcher qu’il y ait   possibilité de renouvellement de ces matériels.» La conséquence est que ce sont les pauvres populations qui en paieront le lourd tribut. Bien plus, pour le ministre, la nature même de cette opération caisses vides est curieuse. « Est-ce que c’est pour punir le gouvernement ou la population ?, s’est-il interrogé. Par ailleurs, cette opération caisses vides, selon le ministre, n’a aucun intérêt pour le syndicat. Elle vise plutôt à saper l’action gouvernementale. «Ce comportement n’est pas admissible dans un domaine aussi sensible que celui de la santé. » a-t-il conclu. Pour le rassemblement (sit in)  du syndicat des travailleurs de la Fonction publique, le ministre a fait savoir que « conformément à la réglementation en vigueur, le sit-in est illégal. C’est l’arrêt n°05 du Conseil d’Etat qui l’a affirmé. » Et sur cette base, il dit qu’il refuse d’être destinataire d’une information sur une activité qui est illégale, sans omettre les troubles que cela peut engendrer dans les différents services publics. Le ministre a aussi souligné le fait que la date de ces manifestations coïncide avec l’ouverture de la conférence  des forces vives sur la remise à plat des salaires des travailleurs de la Fonction publique, prévue le mardi 12 juin 2018.  Y a-t-il un agenda caché, si l’on sait que des voix s’élèvent déjà pour faire barrage à cette réforme entreprise du gouvernement ?, s’est demandé le ministre avant d’appeler les partenaires sociaux à la retenue, au dialogue franc et au sens de la responsabilité afin que l’essentiel puisse être sauvé.

Madi ZOUNDI (Correspondant)

 

 

 

 


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