HomeA la uneOPERATIONNALISATION DE LA FORCE DU G5 SAHEL : Le nerf de la guerre fait toujours défaut

OPERATIONNALISATION DE LA FORCE DU G5 SAHEL : Le nerf de la guerre fait toujours défaut


 

 

Afin de lutter efficacement contre le terrorisme et instaurer la paix dans la sous-région, les ministres en charge de la défense du G5 Sahel ont tenu le  conseil des ministres ordinaire, sous la présidence du ministre de la Défense nationale de la République du Niger, Kalla Muntari. Plusieurs points ont été évoqués au cours de cette rencontre des ministres en charge de la défense des pays membres du G5 Sahel, notamment le financement de la force du G5 Sahel et son opérationnalisation. Le Conseil des ministres en charge de la défense des pays membres du G5 Sahel a eu lieu le 13 mai 2018 à Ouagadougou.  

 

Selon Kalla Moutari, président du Conseil des ministres en charge de la défense du G5 Sahel, « il était convenu que nous rendions opérationnelle la force du G5 au mois de mars. Etant donné les difficultés que nous avons rencontrées dans la génération des forces ainsi que dans le financement, nous avons accusé un retard somme toute léger». Mais l’opérationnalisation de la force du G5 Sahel est en marche, malgré tout. A en croire le président du Conseil des ministres en charge de la défense du G5 Sahel,  «  la force est soutenue par les pays membres du G5 Sahel, par des pays africains, par l’UEMOA ». Une solidarité agissante en attendant les promesses de financement. Et selon Kalla Moutari, ministre en charge de la défense du Niger, sur le terrain, l’opérationnalisation est palpable puisqu’il a relevé que l’une des composantes de la force du G5 Sahel qui est le fuseau centre, est déjà certifiée par les experts comme étant apte à être envoyée au combat. Les deux autres composantes de la force sont disponibles et attendent d’être certifiées pour des déploiements futurs. En tout état de cause, le président du Conseil des ministres en charge de la défense du G5 Sahel s’est dit « très satisfait de l’état d’opérationnalisation de cette force ». D’autant plus que « les Etats ont pris l’engagement de financer cette force, le temps que vienne l’aide des autres pays ». Un optimisme qui se déteint sur le communiqué conjoint du Conseil des ministres en charge de la défense lu par le général Zinagui, expert en défense du G5 Sahel. Ledit communiqué a d’ailleurs entériné les principales recommandations faites le 11 mai 2018 à Niamey au Niger, par le Comité de défense et de sécurité du G5 Sahel, notamment l’adoption de  la contribution des Etats au fonctionnement de la force conjointe du G5 Sahel. Les Etats  se sont aussi engagés à s’acquitter desdites contributions dans les délais requis, afin d’éviter le retard de planification. Il est aussi ressorti du communiqué final, que le Conseil des ministres a entériné une tenue stratégique intégrant les évolutions de l’environnement opérationnel de la force conjointe G5 Sahel avant la tenue de la 7e session ordinaire du Comité de défense et de sécurité prévue à Bamako en novembre prochain. Aussi, Les ministres ont adopté le projet de règlement portant création, organisation et fonctionnement du Centre Sahélien d’analyse de menace et d’alerte précoce. Dans le cadre de l’opérationnalisation de la force du G5 Sahel, le Conseil des ministres a exhorté les membres du conseil de sécurité des Nations Unies à donner à la force conjointe du G5 Sahel, un mandat qui lui confère la légitimité dont elle a besoin et le financement nécessaire à la réalisation de sa mission.Il est à noter qu’après la cérémonie d’ouverture, les travaux ont eu lieu à huis clos. Ont pris part à la rencontre, Jean Claude Bouda, ministre de la défense et des anciens combattants du Burkina Faso, Tiéma Coulibaly, ministre de la Défense et des anciens combattants du Mali, Mamadou Batia Diallo, ministre de la Défense nationale de la République islamique de Mauritanie, le Général de corps d’armée, Ibrahim Seid Mahamat, représentant le ministre délégué à la présidence de la République chargé de la défense nationale, des anciens combattants et victimes de guerre de la République du Tchad et Mamane Sambo Sidikou, Secrétaire permanent du G5 Sahel. Les Chefs d’Etat-major généraux des armées du G5 Sahel et bien d’autres personnalités des différentes armées ont aussi participé aux travaux du Conseil des ministres en charge de la défense des pays membres du G5 Sahel.

Françoise DEMBELE

 

 

 

 Kalla Moutari, ministre de la Défense du Niger

 

« La force du G5 Sahel est disponible »

 

En marge de leurs travaux, les ministres de la Défense du G5 Sahel ont été reçus par le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré. Et c’est le ministre de la Défense du Niger, Kalla Moutari, chef de la délégation, qui a fait le point de leurs échanges à la presse.

 

« Nous avons saisi l’opportunité de cette audience pour faire le point, au président du Faso, des travaux qui se sont penchés sur la mise en place de la force du G5 Sahel, sa montée en puissance et les textes qui l’encadrent, que nous avons validés. Je peux affirmer que cette force est aujourd’hui disponible. Une composante de cette force est certifiée par le commandant de la force du G5 Sahel. Les deux autres composantes seront certifiées très bientôt et les opérations vont commencer. Nous nous sommes réjouis du succès de l’installation de cette force et de la volonté de chacun de nos Etats, de mettre en œuvre cette force pour la sécurisation de l’espace dans lequel elle sera déployée ».

 

Propos recueillis par A.B

 

 


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