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 OPERATIONS FLINTLOCK


Quel impact ?

Flintlock ! Cet exercice militaire multilatéral coordonné et exécuté par les forces spéciales africaines, américaines et leurs partenaires européens, se poursuit, après près d’une semaine, au camp Général Bila Zagré de Kamboinsin. Et voilà 10 ans que durent ces opérations conjointes entre unités spéciales de lutte contre le terrorisme des pays de l’Afrique de l’Ouest et Boys américains.

De prime abord, il faut se féliciter de ces manœuvres et de leur régularité qui, non seulement participent au renforcement des capacités opérationnelles  des forces de défense des pays africains dans un contexte de recrudescence des actes terroristes et de prolifération des groupes djihadistes, mais contribuent aussi à donner confiance aux populations. Mieux, cet exercice militaire, de par son commandement multilatéral, participe à la préparation et aux conditions de succès de la force en gestation avancée du G5 Sahel.

Cela dit, l’on peut se poser la question de savoir quel est l’impact réel de ces opérations Flintlock en matière de sécurité dans nos pays. La question n’est pas saugrenue car, près d’une décennie après l’instauration de cet exercice militaire annuel, le constat est que le terrorisme, dans les pays concernés, est en phase avancée de métastase et les populations, particulièrement celles de la bande sahélo-saharienne, vivent dans la psychose permanente. D’aucuns, en tout cas, n’hésitent pas à franchir le Rubicon en accusant les forces étrangères qui opèrent sous nos cieux, d’être à l’origine du mal, estimant que ce sont elles qui attirent les terroristes. Mieux, il en est né un courant souverainiste dans des organisations de la société civile dont certaines réclament ouvertement leur départ.

Ces opérations constituent un mal nécessaire

Sans prendre fait et cause pour ce courant de pensée, force est d’admettre que ces exercices effarouchent les groupes djihadistes qui opèrent dans le Sahel et il faut s’inquiéter des actes de représailles qui pourraient les accompagner. C’est pourquoi les forces de défense et de sécurité des pays participant à ces manœuvres militaires, devraient ouvrir l’œil et le bon, à la sortie de l’exercice.

Par ailleurs, au-delà de la lutte contre le terrorisme que visent ces opérations conjointes, l’on peut se demander si elles n’ont pas un agenda caché. L’on peut, en effet, penser que l’exercice est non seulement une foire pour marchands d’armes qui en usent comme une tribune de promotion de leurs marchandises,  mais aussi une occasion d’accaparement des terres africaines pour des tests qui auraient pu difficilement être menés en Occident, en raison de la réglementation et des risques pour des populations bien averties de leurs droits.

Quoi qu’il en soit, l’on peut considérer que ces opérations constituent un mal nécessaire. De ce fait, l’opérationnalisation de la force du G5 Sahel, devient une urgence. En attendant, pour plus d’efficacité, l’on souhaite que ces formations soient accompagnées de dotation d’équipements à même de pallier les insuffisances en armement de nos forces spéciales.

SAHO


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