ORGANISATION TARDIVE DES EXAMENS FINAUX A L’ENS DE KOUDOUGOU : Les élèves-professeurs en colère
La délégation générale élue des élèves stagiaires de l’Ecole normale supérieure de l’université de Koudougou (ENS/UK) a animé une conférence de presse le 27 avril 2016, à Ouagadougou. Il s’est agi pour elle, d’interpeller les autorités sur les conséquences que peut avoir la tenue tardive des examens de fin de formation.
Selon Salif Nignan, délégué général des élèves stagiaires de l’Ecole normale supérieure de l’université de Koudougou (ENS/UK), c’est en mai 2015 que se sont tenus les examens de fin de stage de la plupart des enseignants stagiaires de l’ENS. Une situation qui les a contraints à aller dans les marchés et yaars repêcher les élèves et les ramener en classe afin de faire l’évaluation de fin de stage. « Naturellement, les élèves étant démotivés, à cette période, cela joue négativement sur la performance de l’enseignant stagiaire », a-t-il déploré. En plus, a-t-il indiqué, c’est l’examen qui permet au stagiaire d’être sanctionné d’une certification. « Tant que vous n’avez pas fait l’examen final, vous ne pouvez pas prétendre à la certification. Donc, la tenue tardive des examens peut jouer sur notre carrière et par ricochet sur la formation des élèves car, ce n’est pas évident qu’il y ait toujours de la motivation si nous devons attendre jusqu’en octobre pour être certifiés », a relevé Salif Nignan. Pourtant, à en croire la délégation des élèves stagiaires de l’ENS, cette année, les ingrédients sont réunis pour qu’ils vivent encore cette situation. Selon elle, la direction de l’ENS a affirmé ne pas être capable de leur donner la date exacte à laquelle se tiendront les examens finaux, invoquant le manque de moyens financiers. Seuls les stagiaires des villes de Koudougou et de Ouagadougou disposent d’un calendrier clair pour la tenue de leurs examens. En ce qui concerne le manque des moyens financiers, le délégué général des élèves stagiaires de l’ENS n’y croit pas car, selon lui, il y a peu, le président de l’Université de Koudougou dont relève l’ENS, annonçait « avec fierté » avoir économisé plus de 100 000 000 de F CFA. « D’où nous vient alors ce manque de moyens ? », s’est-t-il interrogé. D’ailleurs, pour la délégation, les autorités universitaires avaient d’ores et déjà supprimé l’une des deux visites de classes en vue de favoriser un bon déroulement des examens finaux. « Pourquoi y a-t-il toujours un blocage ? », s’est encore demandé Salif Nignan. Cette attitude des autorités, a-t-il ajouté, peut jouer sur la qualité de l’éducation elle-même. C’est pourquoi, la délégation des élèves professeurs appelle les autorités à agir de façon conséquente pour une bonne éducation, en organisant dans les meilleurs délais les examens de fin de stage.
Adama SIGUE
Sacksida
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Dans un autre registre, nous louons l’engagement et l’initiative du Ministre chargé de l’enseignement supérieur et des présidents d’Universités publics ; de former des enseignants-chercheurs du niveau d’agrégation, pour l’émergence des enseignements de qualité. Et donc, d’un impacte certain sur la qualité et les compétences des produits de nos Universités Publics ! Cependant, l’arbre ne doit pas cacher la forêt car des problèmes sérieux et récurrents s’entassent dans les administrations universitaires. Aussi, nous voudrions suggérer ou demander au Ministre des enseignements supérieurs de commanditer un Audit Général, dans les administrations universitaires afin de connaitre tous « disfonctionnements structurels, le manque de personnel, absence de recyclage et de formation du personnel, la mauvaise gestion des dossiers d’étudiants, l’application de méthodes de travail archaïques etc. Autant de maux qui gangrènent la bonne marche des universités, et font du tors au étudiants et partant à la nation toute entière. Par ailleurs, même si elles se dotent continuellement d’enseignants de haute qualité ! Courage et Salut !
4 mai 2016