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PARCELLES NON MISES EN VALEUR DANS LA ZONE A DE OUAGA 2000 : La SONATUR hausse le ton


La Société nationale d’aménagement des terrains urbains (SONATUR), en collaboration avec le ministère de l’Urbanisme et de l’habitat (MUH), a organisé une conférence de presse le 6 septembre 2018 à Ouagadougou. L’objectif de cette conférence était d’annoncer à l’opinion publique, le retrait des parcelles non mises en valeur dans la zone de Ouaga 2000 après le 31 décembre 2018.

« Une parcelle non mise en valeur, c’est une parcelle sur laquelle une construction n’a été faite, ou bien la construction a été faite, mais pas dans les normes ». C’est ce qu’a, d’entrée de jeu, expliqué le Secrétaire général (SG) du MUH, Léon Paul Toé, lors de la conférence de presse tenue le 6 septembre 2018, avant de déplorer le fait que la SONATUR ait même traîné avec cette opération de retrait des parcelles non mises en valeur. Parce que, selon lui, ce sont des parcelles qui ont été aménagées depuis 1997, que les acquéreurs ont payés, mais ne les ont pas mises en valeur. Donc, il faut qu’ils appliquent les règles en vigueur en matière de logement. A en croire ce dernier, qui connaît la zone de Ouaga 2000, doit savoir que ce ne sont pas des parcelles qui étaient vendues à tout le monde, mais aux personnes disposant de moyens financiers. « Donc, à la date du 31 décembre, si rien n’est fait, on va simplement et purement retirer ces parcelles et leur rembourser leur argent, mais tout en procédant à des retenues sur les sommes versées», a-t-il indiqué. Il a aussi souligné que la loi, au Burkina, donne un délai de 5 ans pour les parcelles à usage d’habitation pour être mises en valeur, et cette même loi, a-t-il poursuivi, autorise les acquéreurs qui ne sont pas en mesure de mettre en valeur leurs parcelles, de faire une demande de prorogation de délai. Et de souligner que selon les statistiques des années antérieures, seule la ville de Ouagadougou avait 400 000 parcelles non mises en valeur. Donc, pour lui, même s’il déplore le retard de cette opération de retrait, l’important est qu’elle ait lieu pour que tout revienne à la normale. « Celui qui a payé une parcelle et ne peut pas construire, qu’il désiste, et on se fera le plaisir de lui rembourser son argent en faisant tout simplement une retenue conformément aux règles du commerce », a laissé entendre le directeur général de la SONATUR, Souabou Diallo. En 2017, a-t-il relevé, une étude a été faite sur quelques parcelles du site A dans la zone de Ouaga 2000 par le ministère de l’Habitat. Sur 4 281 parcelles à usage d’habitation, a-t-il souligné, 1 403, soit un pourcentage de 32, 77%, n’étaient pas mises en valeur. Et sur un total de 1 431 parcelles de commerce, seulement 195 ont été mises en valeur, soit 45,24%. « Vous voyez que ce n’est pas normal », s’est-il indigné, en soutenant que tout le monde est conscient que la politique de logement connaît des insuffisances, mais face à celles-ci, il faut faire une halte pour voir comment mettre à contribution toutes les solutions pour avoir un pays où la population vit décemment. Soulignons, a-t-il poursuivi, que le site A dispose de 3 zones, notamment les zones A, B et C. Or, l’échantillonnage a concerné l’ensemble de ces trois zones au niveau du site A seulement. « Donc, conformément aux textes en vigueur qui encadrent la question de logement, la SONATUR va procéder au retrait de ces parcelles ; une mesure tout à fait normale », a-t-il ajouté. Il a indiqué qu’aucun dédommagement ne sera fait, en ce sens que les règles du commerce sont claires et nettes. Et pire, ces acquéreurs ne sont ni détenteurs de Permis urbain d’habitation (PUH) ni de titre foncier, mais de simples propriétaires de parcelle. « Nous sommes conscients que d’ici le 31 décembre, les intéressés ne pourront pas finir de construire sur leurs parcelles, mais si la procédure de construction est engagée et que cela est visible, nous aviserons », a-t-il dit, tout en précisant que dans le cas contraire, ils appliqueront les règles, surtout que beaucoup de personnes sont en attente d’être acquéreurs. Il a aussi indiqué que c’est une opération qui est progressive et dans les mois ou années à venir, d’autres zones seront concernées par l’opération.

Valérie TIANHOUN

 


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