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PARTAGE DES POSTES MINISTERIELS EN RDC


 Le plus dur commence pour Félix Tshisékédi

Le plus dur commence pour Félix Tshisékédi. En effet, une semaine après sa prestation de serment, le nouveau président congolais bute déjà contre un obstacle de taille : le partage du gâteau avec ses alliés. Certes, avec 830 élus sur 1200 postes, le futur Premier ministre doit venir, en théorie, du Front commun pour le Congo (FCC) du président Joseph Kabila. Mais d’ores et déjà, on peut dire que les uns et les autres ont commencé à aiguiser leurs appétits. Car, dans une correspondance adressée au coordinateur du FCC, deux forces parlementaires que sont l’AFDC et Bahati Lukwebo, rappellent que le PPRD du président Kabila et ses satellites, ne représentent que 53%  du poids politique des nouvelles assemblées nationale et provinciales. Ce faisant, elles réclament une « répartition proportionnelle » des postes ministériels et des candidatures aux postes de gouverneurs et de vice-gouverneurs. Faut-il y voir de simples surenchères politiques ou des risques d’éclatement du FCC qui, même s’il a perdu la présidence de la République, contrôle toujours le Sénat et l’Assemblée nationale ? Difficile d’y répondre pour l’instant. On sait seulement que la coalition Cash de Félix Tshisékédi se défend de jouer les trouble-fêtes en cherchant à créer des dissidences. Y a-t-elle d’ailleurs intérêt ? Assurément, non ! En tout cas, il faut dire que toutes ces tractations houleuses au sein de la nouvelle majorité, ont lieu au moment où Félix Tshisékédi, présenté au départ comme un président mal élu, engrange de plus en plus de victoires diplomatiques au double plan national et international. En effet, après la sortie des évêques du Kasaï qui contrariait la position officielle de la Conférence épiscopale du Congo (CENCO), c’est une coalition pro-Katumbi qui vient de créer la surprise.

La France qui dénonçait un hold-up électoral, a fini par battre en retraite

En effet, dans une déclaration rendue publique, elle reconnaît la victoire de Félix Tshisékédi. Certes, on ne savait pas, au moment où nous tracions ces lignes, si cette déclaration engageait Moïse Katumbi himself qui, on le sait, était un soutien de taille de Martin Fayulu, mais il reste entendu que la fracture est également consommée au sein de la coalition Ensemble qui faisait bloc derrière l’ex-gouverneur du Katanga. Si fait que l’on en vient à se demander s’il y a encore lieu de tenir le meeting annoncé pour le 2 février prochain, surtout quand on sait que du côté de l’autre soutien de Fayulu –entendez Jean-Pierre Bemba, des voix s’élèvent également pour exiger un rapprochement avec Félix Tshisékédi. Pendant ce temps, au plan international, la France qui dénonçait un hold-up électoral, a fini par battre en retraite. En effet, dans une correspondance adressée au président Tshisékédi, Emmanuel Macron salue la « première alternance pacifique » en République démocratique du Congo (RDC), tout en évitant d’égratigner le nouveau maître de Kinshasa. Pouvait-il d’ailleurs en  être autrement quand on sait que la RDC n’est pas n’importe quel pays qui exhale des odeurs du cobalt et du coltan ?

B.O


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