HomeA la unePASCAL COMPAORE, MAIRE DE ZINIARE

PASCAL COMPAORE, MAIRE DE ZINIARE


Pascal Compaoré ! C’est lui le maire de la commune de Ziniaré. «  Je suis sociologue de formation. Je fais de la prestation intellectuelle et j’ai ma petite ferme ». Voilà ce qu’il nous a déclaré quand nous avons voulu savoir ses occupations en dehors des activités politiques. Vous avez compris, c’est lui l’invité de « Mardi Politique » de ce jour !

 

« Le Pays » : Pourquoi avoir décidé de faire la politique ?

 

Pascal Compaoré : Tout est une question de passion, de vision et d’objectifs à atteindre. Si tu ne fais pas la politique, la politique va te faire. J’ai opté pour agir et non pour subir. J’étais dans le monde associatif comme animateur, superviseur, coordonnateur d’une ONG.  Avant d’être maire, j’étais dans la délégation spéciale. Je me suis demandé pourquoi passer tout son temps à donner des idées ou à critiquer et ne pas s’investir soi-même pour le développement.

 

Quelle est la différence entre le monde associatif et celui de la politique ?

 

La différence se trouve au niveau du management. Dans le monde associatif, on ne prend pas de délibérations. On élabore des programmes d’activités. On a souvent des bailleurs et on exécute les activités pour, à la fin, atteindre des résultats dans un temps bien précis. Mais en tant que maire, nous sommes obligés d’élaborer un programme, d’en soumettre le budget au conseil municipal pour délibération, de suivre tout ce qui est procédure budgétaire pour pouvoir avoir des résultats. Dans le monde associatif, la démarche est plus simple et plus claire qu’au niveau du monde politique.

 

  1. Compaoré est-il maire de Ziniaré parce qu’il a des parrains ou parce qu’il mérite d’occuper ce poste ?

 

La question doit être posée à mon parti politique ou aux électeurs.

 

Quels sont les principaux défis de développement auxquels vous faites face ?

 

Depuis 2016, la commune de Ziniaré a élaboré son Plan communal de développement (PCD) qui fait ressortir plusieurs activités dans plusieurs domaines. Il y a les secteurs de la production, de la reproduction, de la gouvernance et de l’institutionnel. Notre PCD 2017-2021 est bâti sur les trois caractéristiques  fondamentales  de  la  commune  de  Ziniaré.  La  première  caractéristique  est  sa féminité. La deuxième, sa jeunesse et la troisième, sa ruralité. A travers ces caractéristiques, nous avons élaboré des activités que nous essayons de mettre en œuvre.

 

Depuis votre prise de fonctions, quelles ont été vos activités phares ?

 

Ziniaré fait partie des 13 communes chefs-lieux de région et la seule commune urbaine gérée par l’opposition, notamment le CDP. Nous avons été la première commune à élaborer notre PCD arrimé au Programme national de développement économique et social (PNDES). Cela est un honneur pour nous et cela montre que nous ne gérons pas dans le tâtonnement mais par planification et par orientation stratégique. La cour de la mairie de Ziniaré est  pavée  et c’est une de mes actions. De cinq policiers municipaux, nous sommes aujourd’hui à 11 dont des femmes. En quatre ans, dans le domaine de l’éducation, nous avons construit plus de 30 salles de classes. En matière d’accès à l’eau potable, des réalisations ont été faites. Dans la santé, je suis venu trouver que quatre CSPS ont été construits mais qui n’étaient pas opérationnels. J’ai pris l’engagement de rendre opérationnels ces CSPS. Nous lancerons bientôt la 4e  édition de l’élu local. J’ai été le premier à intituler ce type de coupe ainsi car les autres parlaient  de la coupe du maire. Cela veut dire que je suis maire parce qu’il y a des  conseillers.  Je  n’ai  pas  voulu  personnaliser  ma  coupe.  Je  voulais  que chaque élu local s’y retrouve. En 2020, il y aura la 4e  édition de la Foire agro-sylvo-pastorale organisée par les femmes. C’est une activité qui n’existait pas. En 2020, nous allons organiser la 4e édition de la Journée de la redevabilité, élaborer, de façon participative, le budget communal et ce, pour la troisième fois. Au niveau de l’administration communale, nous avons procédé à une réorganisation pour assurer une qualité dans nos prestations et actions. C’est tout ce travail qui a valu à notre commune d’être lauréate du Prix d’une valeur de 10 millions de F CFA.

 

A combien s’élève le budget annuel de votre commune et comment ce budget est-il alimenté ?

 

Sur ce point, je voudrais dire merci d’abord aux populations qui ont cru en ce que nous faisons. Nous sommes passés d’un budget de plus de 600 millions de F CFA en 2016, à plus de 1 milliard 200 millions de F CFA en 2020. C’est sous mon mandat que la commune de Ziniaré a pu avoir un budget de plus de 1 milliard de F CFA. Cela montre que nous progressons. Ce budget est alimenté de trois ordres. Les fonds transférés de l’Etat, les fonds propres de la collectivité à travers les différentes recettes et recouvrements et les fonds de la coopération décentralisée. Il y a d’autres sources de financements. Je parle notamment du Programme d’appui aux collectivités territoriales, du Fonds permanent pour le développement des collectivités.

 

Quelles sont les principales difficultés auxquelles vous faites face ?

 

Il y a deux principales difficultés. La première concerne la complexité des procédures. Les procédures sont complexes et longues. La seconde difficulté, c’est le transfert tardif des ressources de la part de l’Etat. Quand vous prenez le budget 2020, nous l’avons élaboré sur la base des anciens transferts de 2019  parce qu’on ne dispose pas de ceux de 2020. A titre d’exemple, nous avons programmé des activités et quand les transferts ont été faits, on s’est rendu compte que les montants étaient en deçà de nos programmations. Cela veut dire que si on lançait des activités avec de telles sommes, on risquait d’avoir des problèmes avec les prestataires.

 

Manifestement, vous êtes fier du boulot abattu dans votre commune. Jusqu’où vont vos ambitions politiques quand on sait que l’appétit vient en mangeant ?

 

Mes  ambitions  politiques  vont  en  étroite  ligne  avec  mon  mandat.  Dans tous les cas, l’homme propose et Dieu propose.

 

Que proposez-vous concrètement ?

 

Je propose que Dieu me donne la santé et le temps nous dira le reste.

 

Il se dit que vous êtes un homme riche. D’où tirez-vous vos richesses ?

 

Ah bon ? (Rires) ! Je suis riche ? Je ne voudrais pas vous faire un cours magistral sur la richesse mais je vais vous étonner. Effectivement, je suis riche. Socialement, je suis riche parce que j’ai une population qui m’aime ; j’ai une famille qui m’aime. Religieusement, je suis riche. J’ai des hommes de Dieu qui prient pour moi et qui m’accompagnent. Politiquement, je suis riche parce que les responsables de mon parti, le CDP, et les militants m’encouragent et me réconfortent. Intellectuellement, je suis riche parce qu’être né dans une grotte, être issu d’une famille pauvre et atteindre ce niveau, faire le tour du monde pour partager mon expérience et avoir les capacités de conduire ma communauté vers le bien- être,…, c’est de la richesse. Mais si voulez dire que je suis riche financièrement, je vais vous étonner parce que je n’ai pas encore fêté mon milliard de F CFA comme d’autres l’ont fait. Je n’ai pas encore eu un milliard. C’est pour vous dire que je ne suis pas si riche financièrement mais j’arrive à joindre les deux bouts. J’arrive à subvenir à mes besoins et à ceux de ma famille. Je ne vis pas au-dessus de mes moyens. Je ne suis pas non plus un délinquant à col blanc.

 

Vous avez le même patronyme que Blaise Compaoré. Etes-vous parentés ?

 

Je ne vous ferai pas un cours de sociologie sur les systèmes de représentations sociales en vous retraçant la généalogie des Compaoré. Si le président Blaise est Compaoré et que je suis Compaoré, cela veut dire que nous sommes de la même lignée. Nous sommes ensemble à Ziniaré.

 

Est-ce qu’à Ziniaré tout le monde est CDP ?

 

Vous auriez dû poser cette question à tout le monde dans la rue. En son temps, et   étant entendu que le président Blaise Compaoré est de Ziniaré, il n’y avait rien d’étonnant à dire que tout le monde est CDP dans notre commune. Avez-vous posé la même question à l’autre côté de la province (Ganzourgou, province d’origine de SEM Roch Marc Christian Kaboré, ndlr) ? Sur 8 maires, combien sont-ils du CDP ? A l’époque, c’était donc normal que les choses se passent ainsi. Mais si après l’insurrection, la majorité fait dire que tout le monde est CDP, c’est parce que nous avons la majorité, 71 conseillers sur 117. C’est une marge importante mais il ne faut pas oublier la portion de la population qui a voté d’autres partis politiques.

 

Ziniaré est-elle une citadelle imprenable pour les autres grands partis politiques ?

 

Le 22 novembre 2020 au soir et au soir des élections municipales, vous saurez si Ziniaré va rester CDP ou va basculer ailleurs. Je suis venu trouver que c’est le CDP qui gère la commune et je suis en train de travailler à enraciner davantage le parti.

 

Quel rôle joue Pascal Compaoré au sein du CDP ?

 

Je suis membre du Bureau politique national et je suis secrétaire chargé des élus au niveau de la section provinciale. Nous occupons donc un poste stratégique au niveau de la section provinciale.

 

Quelle lecture faites-vous de la crise qui sévit depuis plusieurs mois au CDP ?

 

C’est avec consternation que nous vivons cette crise qui, pour ma part, est en train d’être résolue avec  l’implication  ferme  et  active  du  président  Blaise  Compaoré.  Tout  cela  fait  partie  de  la dynamique au sein des partis politiques. Quoi qu’on dise, presque tous les partis, de la majorité comme de l’opposition, traversent des crises. C’est normal. A un certain moment, ce sont des crises de positionnement, des crises de leadership, des crises d’idées. Mais le CDP qui est un grand parti, qui a des hommes de valeur, de grands technocrates et techniciens, va sortir grandi de la situation actuelle.

 

A quel courant appartenez-vous ?

 

Moi, je ne peux pas vous dire de quel courant je suis. Moi, je suis maire sous la bannière du CDP et le CDP est constitué du Haut conseil, du Bureau exécutif national, des sections et sous-sections. Et au niveau de chaque section, il y a un responsable. Le président du parti, c’est Eddie Komboïgo. Donc, il n’y a pas de raison que je dise que j’appartiens à un quelconque courant. C’est nous, au cours d’un congrès, qui l’avons élu comme président. Donc, il faut qu’on le reconnaisse comme président. Je travaille dans cette dynamique.   S’il y a un changement, nous allons suivre le changement. Pour le moment, je suis avec les instances du CDP.

 

Est-ce que vous recevez des instructions de la part de Blaise Compaoré pour la gestion de la cité de Ziniaré?

 

Non !

 

Vous ne vous appelez-pas souvent ?

 

Ça, c’est privé !

 

Vous n’êtes jamais allé à Abidjan le voir ?

 

Plusieurs fois !

 

Qu’est-ce que vous vous dites?

 

C’est privé. C’est pour vous dire qu’on a toujours échangé pour le bien de la commune.

 

« Je pense que la priorité pour lui, en ce moment, c’est  de rejoindre la mère-patrie »

 

Certains estiment que Blaise Compaoré ne joue pas franc jeu par rapport à la crise qui secoue le CDP  et  qu’on  ne  devrait  pas  le  consulter sur certaines  décisions  du  parti.  Qu’en pensez-vous?

 

Il y a des textes qui régulent tout cela et c’est nous qui avons arrêté ces textes. C’est nous qui avons dit que Blaise Compaoré est président d’honneur, et qu’il a des prérogatives. Il n’y a pas de raison qu’on ne l’associe pas. Si nous ne voulons pas l’associer, que nous revenions et revisitions ces textes. Je ne vois pas de problème à ce niveau.

 

Est-ce que Blaise Compaoré  accepterait d’être écarté du parti ?

 

Pourquoi l’éloigner du parti ? Aujourd’hui, on doit travailler à consolider le parti et si nous ne sommes pas d’accord avec les idéaux du parti, je pense qu’il y a d’autres chemins, d’autres stratégies et voies et moyens, pour gérer cela. Parce que  et je le disais tantôt, c’est le problème de leadership qui est à la base de la crise. Si nous consultons le président Blaise Compaoré, il va donner son point de vue en tant que stratège après avoir dirigé le pays. Je ne vois pas pourquoi on ne peut pas consulter le président, pourquoi on ne peut pas bénéficier de ses sages conseils. Je pense qu’on ne peut pas éloigner  le  président  Blaise  Compaoré,  d’autant  plus  que  c’est  nous  qui  avons voulu l’institutionnaliser à travers nos textes.

 

Aujourd’hui, qui est le vrai patron du CDP ?

 

Le CDP n’a pas deux présidents. Référez-vous au récépissé du parti.

 

 Est-ce que vous êtes prêt à accepter une candidature de Blaise Compaoré à la présidentielle de 2020 pour le compte du CDP ?

 

Le CDP est en train d’élaborer des directives pour les soumettre à tous les candidats, et nous ne les avons pas encore avalisées. Dès lors que le Bureau politique et exécutif valide ces directives, je pense qu’il n’y aura pas de problème. Moi, je ne suis pas à la place de Son Excellence Blaise Compaoré, mais je pense que la priorité pour lui, en ce moment, c’est  de rejoindre la mère-patrie.

 

Quelqu’un l’empêche-t-il de revenir au pays?

 

On n’a pas créé les conditions pour qu’il revienne.

 

Quelles sont ces conditions ?

 

C’est un ancien président et donc, il ne peut pas se lever et venir comme un va-nu- pied au Burkina Faso. Il faut qu’on crée les conditions, et c’est au parti au pouvoir de créer ces conditions. Imaginez que le président Blaise Compaoré se lève pour venir et qu’il y ait un millier de personnes qui sortent pour l’accueillir et d’autres se lèvent pour dire qu’ils ne sont pas d’accord. Vous voyez ce que cela peut créer ? Je pense qu’on peut créer les conditions de son retour. Il n’y a pas que le président Blaise Compaoré. Il y a aussi les autres exilés politiques qui,  s’ils reviennent, pourront ensemble travailler pour développer le Burkina Faso.

 

Vous dites que la priorité de Blaise Compaoré, c’est de revenir. Est-ce lui qui vous l’a dit ?

 

Je suppose. Nous-mêmes avons réclamé son retour l’année dernière, parce que je sais que s’il vient, ce sera bien pour les militants du CDP et pour la commune de Ziniaré, ainsi que pour tout le Burkina Faso.

 

En quoi le départ de Blaise Compaoré a-t-il impacté négativement la commune de Ziniaré ?

 

Ne voyons pas seulement ce qui a-t-il impacté négativement la commune de Ziniaré. Demandez plutôt en quoi cela a-t-il impacté le  Burkina Faso. Regardez ce qui se passe aujourd’hui. Moi, j’ai plus de 500 déplacés à Ziniaré. Vous savez comment on arrive  à  gérer  cela ?  Ce  sont  des  difficultés. Donc, c’est pour vous dire qu’aux premières heures du départ de Blaise Compaoré, des gens ont jubilé. Aujourd’hui, ils regrettent.

 

Vous pensez que c’est le départ de Blaise Compaoré qui explique notre situation actuelle, ou ce sont les conditions dans lesquelles il est parti ?

 

Nous devons travailler à asseoir une bonne sécurité. Pourquoi au temps de Blaise Compaoré, nous n’étions pas dans ces difficultés ? Parce qu’il avait pu trouver des voies et moyens pour que nous puissions être en sécurité. Je préfère vivre en paix avec mon ennemi que de vivre en guerre avec mon ami.

 

« Lorsqu’on dit qu’on est divisé, je me demande à quoi sert le HCRUN »

 

Pour l’insécurité actuelle, qu’est-ce qu’il faut pour que le pays revienne à la normale ?

 

Je n’ai pas de solution miracle, ni de recette. Pour la stabilité du pays, je propose une recette salade, avec tous les ingrédients, le bon, le mauvais, le vinaigre, le citron, de la carotte. C’est pour dire que nous devons nous asseoir ensemble. Que nous soyons de la majorité, que nous soyons de l’opposition, que nous soyons des amis d’hier ou des ennemis d’aujourd’hui, nous pouvons tous nous asseoir, nous dire les vérités et aller à la réconciliation pour amorcer le vrai développement.

 

En écoutant les uns et les autres, tout le monde est d’accord pour la réconciliation mais reste divisé sur les conditions dans lesquelles cette réconciliation devrait se faire !

 

Je pense que si on arrivait à faire un Forum national des forces vives, on aurait une solution. Et lorsqu’on dit qu’on est divisé, je me demande à quoi sert le HCRUN. Si c’est une institution de la réconciliation, on doit lui donner les voies et moyens pour qu’il   puisse nous proposer des voies et moyens. La CODER, en son temps, nous avait proposé des solutions. A travers tout ce qui se passe, on comprend maintenant qu’il s’agit vraiment de justice transitionnelle. Est-ce que, vraiment, nous voulons aller à la réconciliation ? Qu’est- ce qui empêche que nous allions à la réconciliation ? Est-ce que nos propos sont sincères ?   Comment peut-on prendre jusqu’à 4 ans pour parler de réconciliation et ne pas aboutir, jusqu’à présent, à des propositions concrètes ? Ce sont des questions que je me pose.

 

L’un des problèmes de la réconciliation, c’est la gestion du passif. Comment gérer, selon vous, ce passif ?

 

Dans la Bible, il est écrit que celui qui n’a jamais péché lui jette la première pierre. Nous sommes tous des pécheurs et tous comptables de ce passif. Ça peut être individuel ou collectif, mais à des degrés divers. Il y a des pays qui avaient des passifs plus douloureux que le Burkina Faso. Aujourd’hui, le Rwanda est considéré comme l’un des pays les plus modernes en Afrique, mais regardez son passé !

 

Comment se porte la famille de Blaise Compaoré restée à Ziniaré ?

 

Elle se porte très bien.

 

Quels rapports entretenez-vous avec le parti au pouvoir ?

 

Il y a deux types de rapports. Je peux juste vous parler des rapports que j’entretiens avec mes collègues maires du MPP. Je peux vous assurer que nos rapports sont au beau fixe. Une fois que les élections sont terminées et que chacun est territorialement compétent, il n’y a pas d’immixtion. Ce que je peux dire, c’est que je reçois des maires qui viennent s’inspirer de mes expériences, que ce soit des maires de mon parti ou du MPP. Moi, également, je fais pareil.

 

En tant que maire de Ziniaré, que faites-vous pour préserver le Parc animalier de Ziniaré  qui a l’air d’être mal en point ?

 

Rien ! Parce que le parc animalier est une propriété de Son Excellence Blaise Compaoré.

 

Qu’est-ce que vous faites pour les animaux du parc, qui meurent à petit feu ?

 

Si nous sommes assis en train de manger, si je ne vous invite pas, est-ce que vous allez manger ? Quelqu’un qui a son plat, vous ne pouvez pas venir vouloir ajouter quelque chose dans son plat. Le parc  animalier est une propriété du président Blaise Compaoré et nous, en tant que maire, nous avons des normes et des règles à suivre. Est-ce que vous avez une idée du coup journalier de l’entretien du parc ? Mais ce n’est pas un million ou deux millions, c’est conséquent.

 

Et le palais présidentiel?

 

Tout ça fait partie de la propriété de Blaise Compaoré.

 

Quelles sont les perspectives pour l’année 2020 ?

 

Nous avons un plan communal et c’est  ce plan communal que nous sommes en train de dérouler. J’ai un mandat de 5 ans. Donc, je m’attèle à satisfaire avec loyauté et probité  ma  mission.  Et  d’ailleurs,  j’ai  placé  mon  mandat  sous  le  signe  de  la  proximité,  de  la gouvernance et de la redevabilité. En matière de secteurs sociaux, nous avons mené des activités au niveau de l’éducation, l’eau potable. On organisera la 4è édition de la coupe de l’élu local, la foire. Nous allons élaborer le budget participatif  et  travailler  à  renforcer  le  personnel  administratif, qualitativement et quantitativement. L’un de nos objectifs, c’est Ziniaré ville propre pour que Ziniaré puisse retrouver une propreté légendaire en phase avec le plan stratégique en matière de gestion de déchets. Nous devons également préparer le 11 décembre 2021 que nous aurons à célébrer. Nous sommes la dernière commune à le célébrer. Donc, il faut que la célébration soit meilleure.

 

Propos recueillis par Michel NANA

 

 

 

Les vœux du maire Pascal Compaoré

 

« Permettez-nous de vous dire merci pour l’intérêt que nous accordez à la commune de Ziniaré, aux activités du conseil municipal, conduites par l’organe exécutif, quotidiennement, pour améliorer les conditions de vie de plus de 87 000 âmes réparties dans 53 villages et 5 secteurs. Je me permets de présenter mes vœux les meilleurs à l’ensemble de la population du Burkina Faso, et particulièrement à celle de la région du Plateau central et de la commune de Ziniaré et à vous, le personnel des Editions « Le Pays ». Que 2020 soit une année de paix, de sécurité, de concorde et surtout une année où les cœurs vont beaucoup s’orienter vers une réconciliation sincère, condition sine qua non pour amorcer le développement tant attendu. En présentant mes vœux, j’ai une pensée pieuse pour toutes ces personnes qui ne sont plus de ce monde, à cause des diverses maladies ou des attaques terroristes. J’exprime mon vœu de courage aux Forces de défense et de sécurité ».


No Comments

Leave A Comment