HomeA la unePAUL KABA THIEBA A PROPOS DE LA CRISE A LA CAMEG : « Si Dieu le veut, je prendrai mes responsabilités »

PAUL KABA THIEBA A PROPOS DE LA CRISE A LA CAMEG : « Si Dieu le veut, je prendrai mes responsabilités »


Le Premier ministre Paul Kaba Thiéba a effectué, du vendredi 21 au samedi 22 octobre 2016, une tournée d’explication du Plan national de développement économique et social (PNDES) aux populations du Centre-Est et de l’Est. Cette tournée lui a permis d’échanger avec les forces vives de ces régions sur le contenu du nouveau référentiel de développement et cela, à travers deux conférences publiques animées à Tenkodogo et à Fada N’Gourma.

 

Mission accomplie pour le Premier ministre (PM) Paul Kaba Thiéba dans les régions du Centre-Est et de l’Est. Après avoir séjourné du 21 au 22 octobre derniers respectivement à Tenkodogo et à Fada N’Gourma, celui-ci a regagné Ouagadougou avec des motifs de satisfaction. Et pour cause : les deux conférences publiques qu’il a animées sur le Plan national de développement économique et social (PNDES), lui ont permis, a-t-il dévoilé, de « donner et de recevoir » des enseignements utiles. « J’ai été comblé par l’affluence des populations, l’abondance et la pertinence des questions posées, l’intérêt qu’elles ont manifesté vis-à-vis du PNDES. Les débats étaient extrêmement enrichissants, parce que j’ai été à l’écoute des populations. Le dialogue avec les populations m’a permis de prendre connaissance de leurs préoccupations, de leurs attentes et de comprendre comment articuler l’opérationnalisation du PNDES en tenant compte de certaines particularités locales », a expliqué le chef du gouvernement à l’issue de sa tournée. Avant de se réjouir de l’adhésion totale des populations de l’Est et du Centre-Est au PNDES en ces termes : « C’est une adhésion sans ambigüité. Les populations sont venues écouter le message et participer de manière active aux débats. Elles sont vraiment imprégnées de ce que c’est que le PNDES et s’intéressent beaucoup à ce référentiel. C’est la preuve que les Burkinabè sont conscients de la nature des problèmes de notre économie et qu’ils font confiance au gouvernement et comprennent le cap, la vision dans laquelle nous travaillons », a confié le PM. Interpellé à Tenkodogo sur une rupture de stocks de certains médicaments dans un contexte de politique de gratuité de soins au profit des femmes enceintes et des enfants de moins de 5 ans, le PM a marqué son étonnement. C’est ainsi qu’il est revenu sur la crise à la Centrale d’achat des médicaments essentiels génériques (CAMEG).

 

Ne pas franchir la ligne rouge

 

Il y a une situation anormale, a-t-il rappelé, au niveau de la CAMEG qui est la structure qui commande les médicaments génériques pour approvisionner les hôpitaux, les centres de santé en médicaments bon marché, mais de très bonne qualité. Cela est dû, a précisé le Premier ministre, à un conflit entre le ministre de la Santé et le Directeur général de la CAMEG. « Il y a des problèmes entre la CAMEG et le ministre de la Santé. Mais je ne veux pas qu’il y ait des médicaments qui manquent dans les structures sanitaires. Je ne veux pas qu’il manque des médicaments. C’est la ligne rouge à ne pas franchir. Il faut qu’ils se parlent pour résoudre le problème. Il y a des bagarres entre eux, mais ça ne peut pas se traduire par la rupture de médicaments. J’ai demandé clairement que des mesures soient prises et que ce problème soit réglé. Il faut que les structures sanitaires du pays soient approvisionnées en médicaments. En tout cas, si Dieu le veut, je prendrai mes responsabilités. Ne vous inquiétez pas pour cela. Ça va se régler », a rassuré Paul Kaba Thiéba sous les applaudissements des populations. Et de revenir lors des échanges à Fada, sur la situation de l’approvisionnement en médicaments qu’il a affirmé suivre de près tous les 15 jours. « J’ai dit au ministre de la Santé et au DG de la CAMEG que la ligne rouge à ne pas franchir est le non-approvisionnement ou le défaut d’approvisionnement des structures de santé en médicaments. Il ne faut pas qu’il y ait de rupture d’approvisionnement des structures de santé en médicaments. Si cela survenait, alors, là! A ce moment, ils m’entendraient », a prévenu Paul Kaba Thiéba. Sur le problème de la situation sécuritaire qui se pose avec acuité, il a rassuré les populations quant aux mesures qui seront prises pour préserver la stabilité. « La question sécuritaire qui se pose, est l’héritage du régime passé qui a désorganisé totalement les FDS. Tout le monde le sait. Au temps du régime précédent, il y avait une force militaire structurée avec des moyens. C’était l’ex-RSP qui était la garde prétorienne de l’ancien président. C’était sa milice et il en faisait ce qu’il voulait. Le reste de l’armée était abandonné, en ce sens qu’il n’avait pas beaucoup de moyens humains, ni matériels. Aujourd’hui, le président du Faso et son gouvernement sont dans une phase de reconstruction de l’armée nationale pour permettre aux Forces de défense et de sécurité de faire face à la menace terroristes. Le président du Faso travaille nuit et jour sur cette question. C’est pour cela qu’il a pris en main lui-même, le ministère de la défense et qu’il travaille d’arrache-pied avec toutes les forces de défense et de sécurité. Et je suis sûr que nous trouverons la solution pour équiper notre armée et préserver la sécurité intérieure et extérieure du pays », a promis Paul Kaba Thiéba.

 

Une initiative saluée par le Paripouguini Lompo

 

A propos de la l’histoire des 25 millions de F CFA de disparus lors d’une de ses missions, qui s’est invitée aux débats à Fada, le PM a donné des explications : « Je suis parti en mission. Quand je me déplace, il y a effectivement des collaborateurs qui sont avec moi. Il y a eu une perte d’argent qui s’élève à 25 millions de F CFA. Quand j’entends parler, c’est comme si c’est moi qui ai volé l’argent. Oui, c’est beaucoup d’argent, il faut rembourser. Il y a des journaux qui ont fait des pages entières là-dessus. Mais moi, je ne vois même pas l’argent. Chacun est dans son rôle. Quand j’entends des choses ainsi, j’ai parfois envie d’abandonner le travail. Mais qu’est-ce qu’ils croient. D’où je viens ? Vous pensez que je suis venu comme ça pour chercher de l’argent ? Ça fait mal et ce n’est pas juste. Il ne faut pas accuser les gens inutilement. Je suis venu ici parce que je cherche à aider. C’est tout », a déclaré Paul Kaba Thiéba. A l’en croire, la vocation du PNDES dont il a longuement expliqué le contenu aux populations, est de briser les obstacles structurels à la croissance du pays de manière à créer les conditions d’une croissance forte impulsée par les secteurs public et privé. Ce référentiel vise à créer, a-t-il insisté, les conditions de rentabilité du capital du pays. « Dans l’opérationnalisation, je prends en compte les préoccupations locales. Mais l’axe central de la politique du gouvernement, c’est de mettre en œuvre le PNDES dans son entièreté, dans sa vision de base qui consiste à s’attaquer aux problématiques de fond, à savoir les facteurs de production », a-t-il affirmé. Cette explication du patron de l’Exécutif a convaincu le député Bindi Ouoba qui a apporté sa contribution dans les échanges, pour la vulgarisation du PNDES. Celui-ci s’est dit convaincu que la mise en œuvre du PNDES contribuera à booster le développement socio-économique du pays. Cette conviction est partagée par le président du Conseil régional de l’Est, Paripouguini Lompo, qui a apprécié positivement la démarche d’explication du PNDES entreprise par le PM Paul Kaba Thiéba. « C’est une option politique courageuse, de présenter de façon transparente et sincère ce que l’on projette faire en 5 ans. C’est-à-dire que l’on demande en même temps aux populations de se préparer pour nous évaluer d’ici 5 ans. Si l’on arrive à mettre le PNDES en exécution de façon intégrale, le Burkina Faso va un tant soit peu, décoller. Sur les 15 000 milliards et quelque de F CFA, il y a au moins 56% qui sont directement affectés à l’investissement. Du jamais vu dans les budgets du Burkina Faso, depuis son existence. C’est une option politique qu’il faut réellement encourager dans tout ce que le gouvernement est en train de faire ».

 

Saïdou ZOROME

(Collaborateur)

 

DJANGO ARRIVE AVEC UN FORUM SUR LES KOGLWEOGO

 

Démonstration de force des Koglwéogo. C’est le moins que l’on puisse dire au vu de la mobilisation des Koglwéogo autour de la conférence publique. En effet, ils étaient très nombreux, les éléments des groupes d’autodéfense à se mobiliser autour de la conférence publique animée le 27 octobre dernier par le PM à Fada. Qu’est-ce qui explique cette mobilisation exceptionnelle des Koglwéogo pour accueillir le PM à travers une haie d’honneur à l’ENEP de Fada, où se sont déroulés les échanges ? La réponse a été donnée par leur chef, Moussa Thiombiano, plus connu sous le nom de Django. Il annonce la tenue, avant la fin de l’année, d’un forum pour présenter les fruits du travail abattu par les Koglwéogo dans la lutte contre l’insécurité.Je suis satisfait de la mobilisation des Koglwéogo. Depuis tout le temps que je venais ici, il fallait apporter la preuve. Toute l’opinion qui a assisté, a vu toute la mobilisation des Koglwéogo. Toute la région est minée de Koglwéogo. J’en ai même demandé 2 par village, par hameau de culture pour ne pas envahir toute la ville. Je suis en train de préparer, avant décembre, un forum pour présenter les bandits que j’ai pu arrêter des mains de Koglwéogo et mis à la disposition de la gendarmerie et de la Police, et même des plus gros bandits qui ont tué des policiers et des gendarmes. Ils sont entre nos mains et je les ais livrés à qui de droit. La force des Koglwéogo réside dans leur nombre. Nous sommes des milliers dans toute la région. J’ai 25 éléments dans chaque village. La forte mobilisation preuve que je suis écouté.

 

(Propos recueillis par S.Z.)

 

 


Comments
  • Paul KT attend l’avis de DIEU…! lequel?. Où sont posées vos responsabilités? ROCK MCK a-t-il demandé l’avis de Dieu avant de placer PM? oh…dans ce cas de la CAMEG ou dans tous les autres cas, on eut croire que le bouc émissaire c’est DIEUuuuuuuuu…!!!

    24 octobre 2016

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