HomeA la unePAUL KABA THIEBA A PROPOS DU PNDES : « Ce référentiel permettra d’intégrer les aspirations du peuple »

PAUL KABA THIEBA A PROPOS DU PNDES : « Ce référentiel permettra d’intégrer les aspirations du peuple »


 

Débuté le 20 juin dernier, les assises nationales sur le Plan national de développement économique et social (PNDES) ont pris fin hier, à Ouagadougou. Deux jours durant, les participants ont passé au peigne fin le document de politique de développement du Burkina Faso pour la période 2016-2020. Plusieurs recommandations ont été faites et celles-ci, a promis le Premier ministre Paul Kaba Thiéba, seront prises en compte pour mieux répondre aux aspirations du peuple.

Ils étaient au nombre de 350 personnes représentant la majorité des différentes composantes de la société et les partenaires techniques et financiers, à avoir pris part aux assises nationales sur le Plan national de développement économique et social (PNDES), tenues les 20 et 21 juin 2016. Deux jours durant, les participants ont eu des travaux en séances plénières, en commissions et des échanges afin que le PNDES réponde aux mieux aux aspirations du peuple. C’est ainsi que des observations et des recommandations ont été faites par les différentes commissions. Toutes ces recommandations, a assuré le Premier ministre Paul Kaba Thiéba, à la cérémonie de clôture, seront prises en compte. «  Ce nouveau référentiel qu’est le PNDES que vous avez examiné et amendé, permettra d’intégrer les aspirations profondes de notre peuple », s’est réjoui le chef du gouvernement. Votre tâche, leur a-t-il dit, a été importante en ce qu’elle a consisté à opérer les meilleurs choix stratégiques susceptibles de construire les bases d’une croissance durable aux sources diversifiées à partir de la valorisation des potentialités nationales et de l’élargissement des opportunités d’emplois et de revenus pour les jeunes et les populations les plus démunies. Au-delà des recommandations directes faites sur le document, les participants ont fait des propositions allant toujours dans le sens de l’amélioration de la gouvernance et la pertinence des différentes approches du développement. Ce sont, entre autres, l’alignement des partenaires techniques et financiers sur les priorités nationales, l’appui aux collectivités territoriales dans l’élaboration de plans locaux de développement et la résolution du parallélisme entre décentralisation et déconcentration. Sur ce dernier point, le Premier ministre a rassuré les participants sur l’attachement du gouvernement à la mise en place d’un véritable partenariat entre l’Etat et les collectivités territoriales pour les questions de planification et d’aménagement du territoire.

Aussi, Paul Kaba Thiéba n’a pas manqué d’inviter l’ensemble des acteurs à un engagement soutenu pour la mise en œuvre du PNDES, en particulier le secteur privé, les collectivités territoriales et la société civile.

Adama SIGUE

ENCADRE 1

Quelques recommandations des participants

La détermination de la place et le rôle des différents acteurs dans la mise en œuvre du PNDES.

La nécessité de développer davantage l’analyse diagnostique.

La prise en compte des aspects sociaux et des acquis majeurs de la mise en œuvre des politiques précédentes.

L’amélioration de l’analyse des risques liés à la mise en œuvre du PNDES.

La nécessité de la mise en exergue du budget programme.

Une bonne prise en compte des groupes spécifiques.

L’affinement du schéma de financement avec des indications sur la réparation du budget du PNDES selon les axes et la contribution attendue de chaque acteur.

Le développement des problématiques liées au foncier et aux hydrocarbures.

L’aménagement et la valorisation des zones industrielles.

L’arrimage des investissements structurants et des réformes prioritaires au programme présidentiel.

La prise en compte de l’accès des femmes à la terre.

La pérennisation et l’accélération de la mise en place des pôles de croissance.

ENCADRE 2

Des participants s’expriment

Martine Yabré, membre de la Troïka

La première observation que nous faisons, c’est qu’il n’y a pas eu d’invitation à part entière pour la composante femme. A la lecture du document dans la version qui nous a été soumise, nous nous sommes rendu compte également que la question en rapport avec la promotion du genre a été occultée ou diluée si on peut le dire ainsi. Sur ce volet, en tant qu’actrice engagée pour la promotion de la femme, de manière générale, je suis restée sur ma soif. Mais, c’est un rapport de synthèse qui a été lu à la fin et on espère que les recommandations qui ont été faites par les commissions seront prises en compte dans le rapport final ou au niveau sectoriel. Sinon, on n’est mal barré sur ce plan. Mais, je note que de façon générale, il y a une avancée dans le dispositif du PNDES même si en tant qu’OSC, nous avons estimé qu’il est inachevé. Parce que nous pensons que pour un programme qui se veut inclusif et participatif dans sa mise en œuvre, il ne devrait pas y avoir de limite en termes de dispositif au niveau régional. Il y a déjà des cadres existants donc il suffit de les renforcer, relire les textes et revoir les différentes attributions pour leur permettre de répondre aux aspirations des Burkinabè. Nous avons également évoqué la question de la diaspora comme un capital humain que nous devons valoriser et capitaliser. Nous avons aussi demandé qu’il y ait une stratégie de communication qui accompagne le PNDES pour son appropriation par les populations. C’est un programme qui aspire à réaliser la volonté du peuple. Donc il faut que le peuple puisse se l’approprier et ce peuple-là, ne parle pas forcément le français. Donc, il y a eu des propositions allant dans le sens de traduire le PNDES en langues nationales. Il y a aussi eu la question de la présidence des différents cadres au niveau du dispositif où il pourrait y avoir des conflits de compétences où d’intérêts. Mais, personnellement, je crois qu’il ne suffit pas seulement d’élaborer des programmes, il faut aussi se donner les moyens de pouvoir les exécuter et il faut que les personnes qui seront amenées à mettre en œuvre le programme aient la volonté et la capacité de bien appliquer les réformes, pour le bien de tous. C’est surtout une question de conscience professionnelle. Les cadres qui existent et qui ne fonctionnent pas interpellent la conscience professionnelle de ceux qui y siègent ou qui  travaillent à l’animation de ces cadres. J’espère donc que les autorités seront très réceptives vis-à-vis du combat que nous menons depuis, pour ne plus considérer les femmes comme des couches vulnérables mais une couche marginalisée.

Elie Koeta, Secrétaire général de l’Association des scolaires et étudiants du Faso (ASEF)

Le document, en premier lieu, n’a pas pris en compte les réalités que vivent les étudiants du Burkina. Donc, nous avons dit qu’il faut que le problème de l’éducation soit considéré comme une priorité. Alors qu’au niveau international, il est dit que chaque nation doit consacrer 25% de son budget à l’éducation. Ce qui n’est pas le cas actuellement au Burkina. Donc, nous avons invité les autorités à prendre en compte cette donne pour résoudre les problèmes de l’éducation.

Propos recueillis par A.S

 


Comments
  • Donc si je comprend bien, le document de base du PNDES n’avait pas pris au serieux la question de l’éducation. c’est pour cela qu’une recommnadation des participants a été faite dans ce sens. quand même cheres autorités, nous aussi on veut profiter un jour des postes que vous occupez actuellement. Donc on abesoin des rudiments necessaires. Oubien la negligence dans le secteur de l’education est sciemment faite. c’est pourtatnt une erreur. Il y a un proverbe qui dit : “Le dechet que u va ramasser, ne laisse pas les poulets l’eparpiller”. autrement, si vous ne prene pas cette question a bras le coprs cela retombera un jour ou l’autre sur vous et dans les delais les plus bref.

    22 juin 2016

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