HomeA la unePEAGE A KAYA : Les agents en grève exigent de meilleures conditions de vie et de travail

PEAGE A KAYA : Les agents en grève exigent de meilleures conditions de vie et de travail


Les agents de péage sont à nouveau en grève de 72h, du 19 au 21 juillet 2016, sur toute l’étendue du territoire national. A Kaya, c’est au siège du MBDHP/Kaya que se sont réunis les agents de péage, pour exiger la satisfaction de leurs revendications soumises depuis un bon bout de temps à leur DG et à leur ministère de tutelle. Les péagistes demandent de meilleures conditions de vie dans l’exercice de leur fonction.

 

« Nous avons maintes fois soumis des doléances au DG du péage et, jusqu’à présent, nous n’avons pas eu gain de cause. Ces doléances sont, entre autres, l’annulation pure et simple de la privatisation de péage, le reversement des agents de péage dans la Fonction publique et la définition d’un plan de carrière pour les agents de péage. Quand tu es surveillant, tu peux devenir préposé mais le préposé ne peut rien devenir… Nous ne savons pas si nous sommes du public ou du privé. » Ce sont là les propos de Vincent B. Bationo, représentant du SG du péage/Kaya, qui évoque aussi  leurs conditions de vie qu’il qualifie de difficiles. Selon lui, les deux derniers mouvements étaient de simples sit-in, mais cette fois-ci, les péagistes de Kaya, à l’instar de leurs collègues des autres provinces, ont décidé d’aller en grève. Ils ont déserté les services pour se retrouver au siège du MBDHP/Kaya pour dénoncer leurs conditions difficiles  de travail. A Kaya, on note deux postes de péage dont un à l’entrée de la ville en venant de Ouagadougou et l’autre à la sortie de la route Kaya-Dori. Vincent B. Bationo explique : « C’est depuis le 8 juillet dernier qu’une lettre avait été adressée à Madame le ministre en charge de l’Economie sur instruction du président du Faso de nous rencontrer, mais jusqu’à présent, pas de suite… ».

Le siège du MBDHP/Kaya était le carrefour des péagistes pour demander à ce qu’ils soient cette fois entendus par les autorités compétentes. Selon M. Bationo, ils auraient le soutien des agents des Impôts et du Domaine de Kaya. Quant à l’évaluation de leur travail au péage, il souligne que les agents font un grand boulot et font rentrer beaucoup d’argent dans les caisses de l’Etat. Pour  lui, les agents des péages auraient répondu aux prévisions demandées par le gouvernement en faisant rentrer à chaque fois la somme exigée. C’est le cas de l’année dernière où ils ont fait une recette de six millions de F CFA. « Cela mérite un encouragement », a martelé Vincent B. Bationo.

Les agents de péage demandent de meilleures conditions de travail afin qu’ils puissent se sentir travailleurs de l’Etat, prendre en charge leurs familles, scolariser leurs enfants, se soigner, bref !, avoir un statut bien défini. Sans cela, ils passeront à la vitesse supérieure en envisageant une grève illimitée, ont-il averti. Pour eux, la condition sine qua non pour la reprise des activités du péage est la satisfaction pure et simple de leurs revendications.

 

Madi OUEDRAOGO

(Correspondant)

 

 

 


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