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PELERINAGE 2017 : Les premiers Hadj et Hadja sont de retour


Partis pour accomplir le 5e pilier de l’Islam, les premiers pèlerins burkinabè ont regagné Ouagadougou hier, 19 septembre à 16h 45. Ils étaient 432 au total à bord d’un Boeing de la compagnie Flynas. Le ministre en charge de l’administration territoriale, Siméon Sawadogo, et son collègue des Transports, Souleymane Soulama, étaient à l’aéroport pour leur souhaiter la bienvenue.

 

Ce sont des Ladjis et des Hadja, de blanc vêtus, aux sourires radieux, qui ont atterri hier soir à l’Aéroport international de Ouagadougou, à bord d’un Boeing de la compagnie Flynas. 432 pèlerins étaient à bord sur les 8 143 pèlerins burkinabè qui ont répondu à l’appel d’Allah cette année. Tous remercient le bon Dieu qui leur a permis d’effectuer ce voyage en terre sainte et de regagner leur pays sains et saufs. « Je remercie Allah qui m’a donné la chance d’accomplir ce 5e pilier. C’est une joie immense qui m’anime en ce moment », a confié El Hadj Nouhoun Berthé. Hadja Amina Sankara dit manquer de mots pour remercier Dieu et son fils qui lui ont permis d’effectuer ce voyage. « C’est un rêve qui est devenu réalité. N’eut été la volonté de Dieu, je ne voyais pas comment je pourrais effectuer le Hadj. Mais grâce à Dieu et à mon fils, j’ai pu répondre à l’appel d’Allah », dit-elle, toujours sous le coup de l’émotion. Ce sentiment de satisfaction va au-delà même des pèlerins. Le ministre de l’Administration territoriale, en charge des cultes, Siméon Sawadogo, et son collègue des Transports ont effectué le déplacement de l’aéroport, pour assister de visu à l’arrivée des premiers pèlerins. « C’est un sentiment de joie et de satisfaction qui nous anime en cet instant. J’espère que tous les pèlerins vont venir dans ces conditions., Quand ils partaient, nous étions très inquiets. Le gouvernement avait dépêché le ministre des Transports et moi-même pour les accompagner au départ. A leur arrivée, nous venons, au nom du Président du Faso et du Premier ministre, pour leur souhaiter la bienvenue », a affirmé le ministre.

 

L’appel du ministre aux prochains candidats au hadj

 

A chaque pèlerinage, son lot de difficultés. Le pèlerinage 2017 n’a pas dérogé à la règle. La gestion du logement, de la restauration et du déplacement, n’a pas été à la hauteur des attentes des pèlerins. El Hadj Ahmed Tidjane Maïga se souvient du calvaire de certains pèlerins burkinabè. « A Mina, nous sommes arrivés trouver que nos tentes étaient occupées par des Angolais, des Tchadiens. Les gens ont vraiment souffert, car il y a d’autres qui ont dormi dehors et avec la chaleur, ce ne fut pas facile. Il y a beaucoup de choses à revoir dans l’organisation. Il y a encore beaucoup d’efforts à faire au niveau de la question du logement et de la restauration», a-t-il dit. Et El Hadj Kassoum Bikienga d’enfoncer le clou. « Le manque de moyens de transport a occasionné des égarements de certains de nos compatriotes qui ont souvent mis 24 à 48 heures pour retrouver la délégation. D’autres sont tombés malades à cause de la chaleur », regrette-il. « Le plus important, c’est que nous avons pu effectuer tous les rites », a-t-il souligné. Le ministre en charge des cultes a donné quelques raisons de ce manque de logements et de moyens de transport. Cela est dû, selon lui, au retour des Iraniens au pèlerinage. Il a également relevé la mauvaise foi des organisateurs qui ont cédé certains logements de la délégation burkinabè à d’autres délégations. Il a laissé entendre qu’une rencontre est prévue pour tirer les leçons de ce hadj en vue des éditions prochaines.

 

A ce hadj, 10 pèlerins burkinabè ont perdu la vie en terre sainte

 

Le ministre Siméon Sawadogo a saisi l’occasion pour lancer un appel aux parents des pèlerins. « Pour aller au pèlerinage, il est toujours bien d’aller quand on a la force. Mais quand on a 90 ans, 96 ans, de surcroît avec des maladies comme la tension, le diabète, et qu’on se déplace sur des roulettes, vraiment, ce n’est pas facile », a-t-il déploré. El Hadj Nouhoun Berthé atteste de la nécessité d’être physiquement bien portant pour accomplir les différents rites. « Pour faire le hadj, il faut être dans de bonnes conditions physiques et spirituelles. Les épreuves sont vraiment physiques. Pour les personnes âgées qui partent, c’est un peu difficile parce que la température est très élevée. Elle oscille entre 40 et 50o ».

La dernière vague des pèlerins est attendue le 28 septembre prochain.

 

Ousmane TIENDREBEOGO

 

 


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